Un article de la revue Filigrane
Volume 17, Numéro 2, automne, 2008, p. 110–121
L’avenir du clinicien II
Tous droits réservés © Santé mentale au Québec, 2008
L’auteur témoigne de son parcours comme psychoéducateur auprès de jeunes en difficulté, métier qu’il exerce en parallèle à celui de psychanalyste, et qui lui a permis de se familiariser avec des modes de fonctionnements psychiques particuliers. Ses deux métiers se nourrissent l’un de l’autre.
Le capteur de rêves, cet instrument du quotidien aux pouvoirs magiques, placé au-dessus du lit du dormeur et servant à capter ses rêves, prend sa source dans l’imaginaire amérindien. Un proverbe des Premières Nations affirme que :
« Tous ceux qui connaissent le succès ont d’abord rêvé à quelque chose. »
L’intervenant des Centres Jeunesse incarne, pour moi, un capteur de rêves. Cette métaphore révèle son aspect protecteur : la captation des cauchemars dans les fils qui les retiennent. C’est l’une des tâches essentielles dévolues par notre société, entre autres, aux éducateurs. En plus, le capteur de rêves laisse passer, en son centre, les bons rêves. Il s’agit ici des activités oniriques bien sûr, mais surtout de l’espoir à capter, à porter, pour chacun de ces jeunes et leurs familles.