Atelier thérapeutique argile. Création, destruction et trace

Atelier thérapeutique argile. Création, destruction et trace
par Michaël Brun, psychiatre.
Clarisse Jeghers, art-thérapeute.
Audrey Van Caeyseele, psychologue clinicienne.
Cliniques 2011/1 (N° 1)
Espace ado, clinique psychiatrique du Château du Bel Air (91).

« L’œil est ce qui a été ému par un certain impact du monde et le restitue au visible par les traces de la main. »

M. Merleau-Ponty, L’œil et l’esprit, 1964
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L’atelier se déroule en plusieurs étapes

Mise en place préliminaire, découverte et exploration de la matière
L’argile est présentée et mise à disposition des adolescents. Ils constatent que c’est un matériau malléable et tolérant, qu’il est aisé d’en assembler les morceaux, de le rouler, de l’enrouler, de faire des empreintes, de l’aplatir, de le pétrir, de le malaxer. Il existe d’emblée des perceptions variées et très contradictoires au sujet du matériau, pouvant aller du « dégoûtant » à l’« agréable ». Pendant les différentes étapes, de l’eau est à la disposition des adolescents.

Les yeux fermés, sensorialité et figuration

Les yeux bandés, les adolescents sont invités à créer un personnage de représentation humaine, à partir de leur ressenti. Il s’agit de convoquer un processus de figuration impliquant la naissance d’une représentation imaginaire articulée au toucher. Le retrait de la vue sollicite la spontanéité et l’absence de jugement. Nous sommes attentifs à la crainte de la non-maîtrise qui peut être vécue à ce moment.

Les yeux ouverts, le corps comme objet de façonnement

Les adolescents découvrent leur création. La confrontation entre la réalité interne, l’imaginaire, et la réalité externe peut induire un choc subjectif, un sentiment de plaisir ou de déplaisir, jubilation ou déception. Ils ont ensuite la possibilité de façonner leur personnage.
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Bansky


« Il y a quelques années, j’avais en secret incorporé une déchiqueteuse à papier dans la peinture, pour le cas où elle serait mise aux enchères », dévoile-t-il dans un texte superposé aux images d’un homme insérant l’appareil dans les dorures du cadre. La vidéo, qui montre ensuite la scène de la fin de la vente chez d’art contemporain chez Sotheby’s, est accompagnée d’une citation attribuée à Picasso :

« Quel plaisir que de détruire pour recommencer ».

Depuis les débuts de sa carrière, il utilise une combinaison originale de pochoirs et d’écrits, spécifiant apparemment lui-même qu’il n’est pas à son meilleur avec la bombe aérosol habituelle.
Ses œuvres sont à la fois graves et décalées.
Dans le cadre d’une entrevue, Banksy dit de ses techniques :
« J’utilise ce qui est nécessaire. Parfois, il s’agit simplement de dessiner une moustache sur le visage d’une jeune femme sur une affiche alors que dans d’autres cas, je dois m’échiner à travailler durant des jours afin de peaufiner un dessin plus élaboré. L’efficacité est en fait la clé ! ».

Ses pochoirs sont habituellement dessinés et imprimés sur des acétates ou sur du carton, avant d’être découpés à la main.