Le mot danse dérive de la racine « tan » qui en sanskrit signifie « tension ». L’expression spontanée du mouvement prendrait son origine dans l’instantanéité du temps. L’origine probable du mot « hip-hop » : « Hip » signifie, en argot américain, l’intelligence dans le sens de la débrouillardise. « Hop » est l’onomatopée du saut. Donc on peut traduire le mot « hip-hop » comme « l’intelligence qui bouge ».
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Le matériau du danseur est son corps, son instrument, il est lié à l’émotionnel, au relationnel (aux autres danseurs, au public). Le danseur est soumis aux lois naturelles et universelles. La danse est en rapport avec : l’espace, le tempo, la durée, la gravité, l’équilibre, la force, la rotation, l’énergie, le poids, le rythme, la pulsation, le pouls, le dynamisme, la chute, le rétablissement, le souffle (anima), la respiration, l’intensité, la sensation, l’émotion, le ressenti, la sensibilité, la mémoire intuitive, … là où le corps prend la parole.
La sensation est une réverbération qui, à travers le corps, traduit une impression (de l’esprit). Ainsi, ma pédagogie est étroitement liée et reliée à ces différents points.
“Le hip-hop est connu comme une « culture de banlieue » ou une « culture des rues » Pour David Lepoutre, c’est même « la forme la plus achevée et la plus cohérente de ‘culture cultivée’ issue de la culture des rues des grands ensembles ». On en parle également comme d’un « mouvement », d’une « communauté » ou d’un « esprit », en tout cas comme d’un ensemble d’entités pratiques et symboliques reliées entre elles et constitutives d’un ensemble.”
Je m’intéresse là à l’apprentissage comme élément d’un processus de socialisation. Une pédagogie dégagée des « certitudes » que nous ordonnent l’académisme pour cheminer vers une ouverture de la connaissance de son propre geste dansé… Là où la créativité nous invite vers la piste aux étoiles… Voyez comme on danse !
C’est ainsi que la danse « Hip et Hop », telle que je la transmets, sera un subtil mélange entre différents courants de Danse… Entre expression contemporaine et « New style ». Entre impulsions fluides et déplacements saccadés, accompagnés par différentes musiques allant du classique au Rap. Non antagoniques, simplement complémentaires.
Ainsi, la Danse s’ouvre à tous dans toute sa majesté ! Chacun peut se projeter dans ce mouvement en développant un jugement critique. Une nouvelle génération apprend à gérer ou jouer sur la contradiction entre art populaire et art officiel, culture de la rue et culture académique, parcours autodidacte et intégration économique.
Sans doute pour cette raison, l’expression hip-hop dégage toujours un impact esthétique aussi puissant. C’est une recherche où chacun est auteur de sa propre pratique et peut changer l’intrigue de sa propre histoire. Le hip hop est d’abord cette prise de conscience où les disciplines constituent la matrice de messages, de représentations sur le monde, de règles de vie, de connaissances, de compétences…
On ne naît pas hip‐hop, on le devient, c’est une œuvre humaine autant sociale qu’artistique.
Le hip hop est un des principaux témoins des mouvements actuels et de leurs contextes sociopolitiques. Il travaille à nous « rendre voyant » en représentant un quotidien qui n’est pas un discours sur le monde. C’est une parole du monde au monde qui place le monde sur scène.
Le défi aujourd’hui est peut être de reconquérir ces espaces de création culturelle où s’exercent une conscience et un art de vivre.
Pour conclure, je reprendrai et poserai la citation de Joseph JOUBERT :
Pédagogie : « Porter en soi et avec Soi cette indulgence qui fait fleurir les pensées d’autrui » !
J’y ajouterai : Un seul adage : Le plaisir ! Une seule variation : La Compétence ! Un seul désir : Transmettre ! Là où la danse devient un véritable outil thérapeutique…
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