À la mémoire de notre fille Fanny qui n’est pas sortie vivante du Bataclan, appel aux sans-voix, aux indécis et aux apeurés

Logo Huffington post
À la mémoire de notre fille Fanny qui n’est pas sortie vivante du Bataclan, appel aux sans-voix, aux indécis et aux apeurés
11 décembre 2015

Politique

–Dimanche dernier, ma tristesse a encore augmenté avec en plus une migraine détestable qui m’a vrillé le crâne.
Les cercles fermés du front :
– excluant ceux qui ne voulaient pas penser comme eux
– montant les uns contre les autres pour qu’ils se détruisent
semblent avoir gagné.
Alors, j’appelle :
– ceux qui ne sont pas encore morts,
– ceux qui veulent rester vivants
à ceindre leurs fronts d’un tissu blanc et d’aller voter avec leur âme et leur conscience.

Pour moi, le blanc c’est « la couleur de la trêve » et pendant la trêve, il peut se passer de belles choses. Ce n’est pas rien. Depuis ce 13 novembre, on m’a dit plusieurs fois que, pendant quelques temps, j’avais tous les droits, alors s’il vous plait, je vous demande de diffuser, de placarder, de lire cette lettre le plus largement possible.
Merci.

Merci aussi pour tous vos témoignages de soutien, vos condoléances… qui m’ont rappelé que le plus important c’est de partager les joies et les peines pour qu’elles soient plus douces. C’est un des rares cas où l’abstention peut être remplacée par un regard, une poignée de main.

Pour lire l’article, cliquez sur le logo du Huffington Post

Au chevet des familles de victimes

Logo Le parisien.frAu chevet des familles de victimes
Pascale Égré

« L’idée est de travailler ensemble à une réponse concertée de l’État. Le but : donner un interlocuteur unique aux familles pour les semaines, voire les mois à venir », décrypte Stéphane Gicquel, le secrétaire général de la Fédération nationale des victimes d’attentats et d’accidents collectifs (Fenvac). Rôdé à ces situations de crise où les proches des victimes sont souvent désorientés, « perdus face à une multitude de contacts », cet acteur associatif œuvre donc, coude à coude, avec le réseau de l’Inavem, aux côtés de fonctionnaires des ministères de la Santé, de la Justice, de l’Intérieur et des Affaires étrangères. Et sous la même casquette.

Abritée dans les locaux de la cellule de crise du Quai d’Orsay, la CIAV s’est organisée en trois équipes. L’une, en contact permanent avec les hôpitaux, travaille sur les blessés ; une deuxième sur les disparus ; une troisième sur les personnes décédées. L’établissement de la liste officielle des victimes lui incombe. « Les informations sont collationnées de toute part puis traitées », décrit Stéphane Gicquel, qui a intégré le dernier groupe. Plutôt qu’à l’Institut médico-légal ou à la police, la difficile tâche d’annoncer la mort d’un proche à sa famille est revenue à cette équipe. Mais elle œuvre aussi d’ores et déjà à la mise en place de l’aide très concrète qui va leur être apportée.

Stéphane Gicquel détaille les trois axes de ce soutien. Le premier concerne la restitution des corps, une fois les constatations médico-légales achevées. « C’est la cellule qui préviendra les familles », dit-il.

La CIAV prévoit aussi une prise en charge des proches venant de province ou de l’étranger — une vingtaine d’étrangers, d’une quinzaine de nationalités, figurent parmi les morts. Visas si nécessaires ou hébergements seront facilités et planifiés. Enfin, une assistance pour les obsèques est programmée. « Le choix de la société des pompes funèbres revient à la famille. Celle-ci donnera les coordonnées de l’entreprise, qui seront transmises au fonds d’indemnisation pour les frais », explique-t-il.

* Numéro vert : 0800.40.60.05 ou 00.33.1.45.50.34.60  depuis l’étranger.

Pour lire l’article, cliquez sur le logo du Parisien