Écrans et autisme : l’alerte virale et sans fondement scientifique
10/05/2018
Christine Klauss
Depuis plus d’un an, Anne-Lise Ducanda, médecin dans une PMI (protection maternelle infantile) de l’Essonne, répand partout où cela est possible une alerte devenue virale sur les troubles liés à la surexposition aux écrans chez le petit enfant et cela a pris des proportions démesurées. Elle fait le tour des plateaux TV, colloques et conférences en assénant ses « observations » sur ce qu’elle considère comme un « sujet majeur de santé publique », et ses Vérités qui n’en sont pas à l’heure actuelle puisque nous disposons déjà d’un panel d’études au sujet des possibles effets nocifs des écrans, en agitant les troubles du spectre de l’autisme comme un chiffon rouge…
L’enfant et les écrans – Avis de l’Académie des sciences
La HAS (Haute Autorité de Santé) rappelle d’ailleurs en page 96 de son argumentaire scientifique, paru le 19 février 2018 qu’aucune étude ne mentionne à ce jour un lien entre surexposition aux écrans et TSA (troubles du spectre de l’autisme). Elle précise même : « En revanche, une étude comparative en Thaïlande suggère que les enfants avec TSA commencent à regarder la télévision plus tôt et passent plus de temps devant la télévision que les enfants au développement ordinaire (525) (Tableau 55). »
TSA – Signes d’alerte, repérage, diagnostic et évaluation chez l’enfant et l’adolescent
– HAS / Service des bonnes pratiques professionnelles
Anne-Lise Ducanda nous parle d’autisme « virtuel », de tableau de signes cliniques similaires en tout point à l’autisme mais qui ne seraient pas de l’autisme, d’autistes « vrais », d’autisme « faux positifs », d’autisme « secondaire aux écrans » …
Anne-Lise Ducanda nous parle d’autisme « virtuel », de tableau de signes cliniques similaires en tout point à l’autisme mais qui ne seraient pas de l’autisme, d’autistes « vrais », d’autisme « faux positifs », d’autisme « secondaire aux écrans » …
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