Une vaste étude sur les victimes du 13-Novembre
Nathalie Revenu
14 juillet 2016
« Avez-vous été confinés ? »,
« Votre logement a-t-il été endommagé par des tirs ou une explosion ? »,
« Avez-vous vu du sang, des personnes mutilées ou des restes de corps humains ? »
C’est un aperçu du web-questionnaire soumis aux victimes des attentats terroristes et de l’assaut du Raid à Saint-Denis, en novembre 2015.
L’agence nationale Santé Publique France (SPF) en partenariat avec l’Université Paris-XIII et le soutien de l’APHP (Hôpitaux de Paris) a lancé le 7 juillet, sur Internet, une vaste enquête épidémiologique. Baptisée « ESPA13 novembre » (enquête de santé publique post-attentat), elle s’intéresse aux conséquences sur la santé des individus exposés à cette onde de choc.
Elle concerne les personnes directement menacées ou endeuillées, les proches mais aussi les soignants, les forces de l’ordre et les associatifs. « Entre 2000 à 10000 personnes sont susceptibles d’être concernées », précise Yvon Motreff, chargé de l’enquête.
Une méthode inédite en France
L’ampleur du public visé mais aussi la méthodologie sont inédites en France. « Le web permet de toucher un plus grand nombre de personnes, poursuit cet épidémiologiste à Santé Publique France. Après les attentats de janvier 2015 (Charlie Hebdo, Montrouge et Hyper Casher), nous avons constaté que seulement 4 % des victimes directement menacées avaient consulté spontanément. »
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