L’art-thérapie par le violoncelle pour combattre la douleur

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L’art-thérapie par le violoncelle pour combattre la douleur

AFP
13/07/2016

SANTÉ – Des patients plus détendus grâce au « pansement Schubert ». Le pansement est prodigué par une art-thérapeute qui joue du violoncelle pendant qu’ils reçoivent des soins douloureux. Lancée il y a quelques années à l’hôpital Sainte-Perine à Paris, l’initiative est vivement encouragée par les soignants.
« La musique bouleverse les patients au point que cela a un impact sur eux-mêmes et sur la douleur liée aux examens » /. Le Dr Jean-Marie Gomas, coordinateur du Centre Douleurs Chroniques et Soins Palliatifs de l’hôpital est affirmatif sur ce point.Le centre dépend de l’Assistance publique-Hopitaux de Paris (AP-HP).

Un des pionniers en matière de soins palliatifs en France, le Dr Gomas a été convaincu de l’intérêt de l’art-thérapie. Cet intérêt s’est manifesté grâce à sa rencontre avec la violoncelliste musicothérapeuthe Claire Oppert.

Une décontraction, même pour les patients dans le coma

Le jeune femme, qui travaillait alors auprès de patients atteints d’Alzheimer dans des Ehpad (maisons de retraite), accepte de participer à un projet structuré. Ce projet vise à mesurer les effets bénéfiques de séances de musique vivante. L’étude se fait auprès des patients en soins palliatifs. Ils sont souvent soumis à des soins douloureux (pansement d’escarre, toilette, pose de cathéter veineux…).
« Les premiers résultats sont extraordinaires. La plupart des patients sont touchés au plus profond d’eux-mêmes » explique la musicienne à la voix douce. Forte d’une longue expérience de musique vivante auprès des patients, elle précise que même chez ceux qui sont dans le coma, « on sent une décontraction au niveau de la respiration ».

« On ne guérit pas, mais on cherche à s’adresser à la partie saine de la personne malade », poursuit la violoncelliste.

Financé par le Fondation Apicil qui lutte contre la douleur, le projet a débuté en 2014. Il s’est fixé comme objectif de mesurer les effets d’une à trois séances de musique vivante jouée en direct lors d’actes douloureux. Les séances ont lieu dans les chambres de 200 patients. Chaque séance se construit en collaboration avec l’équipe médicale et la famille.

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Projet Phoenix – AfVT – Atelier d’Art-Thérapie

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Projet Phoenix – AfVT – Atelier d’Art-Thérapie

Inédit en France et entièrement conçu par l’AfVT.org, le Projet Phoenix est le premier programme à visée thérapeutique destiné aux adultes ayant été affectés par des actes terroristes de manière directe ou indirecte. Durant une semaine, un groupe réduit de participants (entre 8 et 10 adultes) sera encadré par une équipe de professionnels du traumatisme composée de psychologues et d’arts thérapeutes.

Le Projet Phoenix se déroulera du 8 au 15 mai 2015, dans un lieu préservé et enchanteur, propice au calme et au repos.

Se mettre au vert le temps d’une semaine dans un cadre sécurisant. Une parenthèse de douceur pour des personnes qui ont toutes vécu des attentats, pour certaines il y a plus de vingt ans. Pour d’autres, les traumatismes sont plus récents. Comme ces deux jeunes gens. Le 13 novembre, ils sont dans leur voiture, le terroriste les vise et tire plusieurs rafales avec sa kalachnikov. Ils n’ont pas été blessés, mais sont encore très marqués par la fusillade, c’est pourquoi ils préfèrent rester anonymes.

Volonté de pardonner

Pendant ce séjour thérapeutique, ces six victimes vivent en groupe durant une semaine avec des professionnels. Un programme sur-mesure qui propose par exemple des ateliers autour de l’argile. Exercice de la journée : évoquer leur vie avant les attentats. Au bout de quatre jours, cette jeune femme ressent déjà des effets positifs. Troubles du sommeil, hyper-vigilance, la peur extrême peut avoir des effets dévastateurs sur le cerveau. Avec des psychologues, ils peuvent partager leurs expériences en groupe de parole. Le jeune homme peut alors exprimer sa culpabilité d’avoir survécu et sa volonté de pardonner.

Attentats : surmonter le traumatisme