RDC : La danse pour aider les réfugiés à reconstruire leur vie


Le chorégraphe congolais Fabrice Don de Dieu Bwabulamutima est persuadé du pouvoir thérapeutique de la danse.
Par Vania Turner et Andreas Kirchhof
12 mars 2018
Avec sa compagnie de danse et de théâtre, il se rend dans les camps de réfugiés en République démocratique du Congo, où il apprend à celles et ceux qui ont connu la guerre ou la violence à surmonter leurs traumatismes à travers la danse, à reprendre confiance en eux
et à revivre avec les autres.

« La danse embarque tout le monde, peu importe votre position de pouvoir, votre âge ou votre origine »

explique le formateur, qui a mis entre parenthèses sa propre carrière artistique.
Sa compagnie, Kongo Drama, a démarré un programme de quatre mois intitulé « Refugees on the move », qui allie danse, théâtre et musique dans le camp d’Inke. Situé dans la province de Nord-Ubangi, ce site accueille plus de 16 000 réfugiés de République centrafricaine.


Un réfugié centrafricain répète certains mouvements appris lors d’un cours de danse dans le camp d’Inke, en RDC. © HCR/John Wessels
Le programme est financé par l’ONG française « African Artists for Development » en collaboration avec le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés.
Plus de 600 personnes de tous les âges – des réfugiés et des résidents congolais – ont déjà pu participer à différents cours de danse, notamment pour les enfants, de danse contemporaine africaine, de hip hop ou de danses traditionnelles.
Fabrice a démarré ce projet en 2015 au camp de Mole, dans la province de Sud-Ubangi, lorsque l’apparition de tensions et de suspicions entre les différents groupes de réfugiés avait été constatée, explique-t-il. Lorsqu’ils se sont mis à danser ensemble, les tensions ont commencé à se dissiper et les sourires sont revenus sur les visages.

« Lorsque je vois l’effet sur les gens, la manière dont nous pouvons à nouveau inspirer l’envie de vivre et donner de l’espoir à des milliers de personnes, je me dis que c’est sensationnel. »

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Livre – La voix de ceux qui crient – Rencontre avec des demandeurs d’asile

La voix de ceux qui crient – Rencontre avec des demandeurs d’asile
Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky
Date de parution : 07/03/2018
Editeur : Albin Michel
ISBN : 978-2-226-40259-2
EAN : 9782226402592
Format : Grand Format
Présentation : Broché
Nb. de pages : 317 pages
Poids : 0.434 Kg
Dimensions : 14,6 cm × 22,5 cm × 2,5 cm


Résumé :
Si des hommes et des femmes demandent l’asile à la France, c’est parce qu’ils cherchent un lieu inviolable où se réfugier. En danger de mort, ils ont dû quitter leur pays après avoir été pourchassés, persécutés, emprisonnés, torturés. Désormais, ils vivent auprès de nous, et nous ne connaissons pas leur histoire. Autour d’eux comme en eux règne un désert de parole : personne ne prend le temps de les écouter et s’ils crient dans leurs cauchemars ou lorsque leurs tragédies surgissent à leur conscience, leur voix singulière est perdue, étranglée de violence, de peur et de fatigue.
Depuis 2010, à l’hôpital Avicenne de Bobigny, Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky rencontre ces hommes et ces femmes à bout de souffle. Elle rapporte ici les paroles qui lui ont été confiées dans le vif de la consultation. Elle révèle comment, dans ce cadre, les demandeurs d’asile se mettent en quête de retrouver leur voix. Conquérant peu à peu la capacité de raconter leur vie, ils regagnent alors celle d’en avoir une…
Le migrant n’est pas une figure transitoire de notre société. Sa présence questionne la mise en pratique de nos valeurs. Par son ampleur éclairante, la pensée de l’anthropologue et psychologue clinicienne s’impose pour aborder la question du lien social et politique et celle de la place de l’étranger dans la France du XXIe siècle.


Biographie de Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky :
Normalienne, diplômée d’HEC et agrégée de sciences sociales, Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky est professeur d’anthropologie de l’Inde à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) de Paris et psychologue clinicienne. Depuis 2010, elle reçoit en consultation des migrants de toutes origines orientés vers l’hôpital Avicenne de Bobigny lorsqu’ils n’arrivent plus à faire face à leurs traumatismes.

Pour acquérir le livre, cliquez sur la couv.