• Fiche d’observations de terrain – Comportement victimaire – octobre 2016
Ils sont trentenaires, ont fait des études supérieures, on l’habitude du contrôle.
Expérience de soi et temporalité.
Le présent ce qui est l’interface entre ce qui s’achève et ce qui va commencer.
Ils ne peuvent pas trouver le lien entre ce qu’ils ont été et ce qu’ils sont.
Ils se dissocient et ils vivent autre chose.
La bonne santé est d’être tolérant à nos contradictions internes.
L’affect est supérieur à la cognition.
Ils sont un héros/ ils sont nuls
Champ des contradictions d’eux-mêmes immense.
En réalité c’est : est-ce que je vais avoir la force de ?
Les questions sont radicales et les réponses sont de type émotionnel.
La fatigue est un symptôme très présent.
Avec le temps, j’ai l’impression que ça se dégrade.
Ou ça n’avance pas.
On est fatigué en hypervigilance.
L’aide aux victimes – Livre blanc
Les attentes des victimes
Au-delà de cette fragmentation des statuts des victimes par secteurs, il est nécessaire de mieux comprendre, pour un secteur ou une catastrophe donnée, la variété des expériences des victimes et de leurs familles face aux différents dispositifs qui jalonnent leurs parcours de réparation.
Tout d’abord, on n’est pas traité (ou reconnu) comme « victime » de la même manière et avec les mêmes effets selon le dispositif auquel on est confronté, qu’il s’agisse d’un fonds d’indemnisation, du système judiciaire, des équipes de prise en charge psychologique, de l’espace médiatique, des réseaux internet, ou des groupes d’entraide.
On a plutôt affaire, et souvent pour la même personne, à différentes conditions de victime. Au-delà de cette complexité, on peut néanmoins dégager certaines constantes. Les travaux de sciences sociales qui se sont intéressés aux parcours des victimes mettent en évidence l’existence, au-delà des variations qui existent dans la manière dont chaque personne investit ces différents dispositifs, et des spécificités de chaque cas, de quatre grands types d’attentes qui s’expriment de façon récurrente :
• la neutralisation des souffrances,
• la manifestation de la justice,
• l’obtention d’une compensation ajustée, et
• le travail de mémoire.