On entend par deuil la perte d’un être cher, d’un animal aimé, d’un objet ou d’une situation fortement investie, d’un état ou d’une idée auquel on est attaché. Le deuil représente aussi le cheminement que connaît la personne exposée à cette perte jusqu’à ce qu’elle réapprenne à vivre en l’absence de l’objet perdu. En soi, le deuil est un processus normal et universel auquel nous avons été, nous sommes ou serons tous un jour confrontés.
Le deuil comme la grossesse, n’est pas une maladie, mais peut le devenir. Il fait de nous des êtres fragilisés plus exposés au risque d’être malades voire de mourir. Ce risque est d’autant plus grand que notre société a de plus en plus de difficultés à accueillir les manifestations du deuil, notamment la tristesse qui en constitue la trame essentielle. Au plus vite, les personnes en deuil se voient enjointes à réintégrer la vie, au sens que nos contemporains lui donnent. La plupart déplore un manque de présence et d’attention et se sent rejetée.
Les entourer réduit ce risque. Il y a là l’opportunité d’une solidarité que chacun peut exercer. La résolution du deuil se fait par étapes successives qu’Elisabeth Kübler-Ross appréhende de la façon suivante :
A son rythme, la personne endeuillée va traverser ces différentes étapes en s’appuyant, au fond d’elle sur des ressources insoupçonnées, transformant une absence extérieure vécue comme douloureuse en une présence intérieure chaleureuse.
Il n’y a pas de deuil que ne puisse un jour se faire.