Les auteurs abordent également le concept de limite, autre notion majeure dans l’œuvre d’A. Green. A partir de 1975, s’appuyant sur le travail avec les cas limites, les structures non névrotiques, il propose un modèle explicatif des fonctionnements limites autour de quatre mécanismes : le clivage, le désinvestissement, l’agir et la somatisation.
Avec ses travaux, poursuivent les auteurs, la question des limites va progressivement s’imposer comme nouveau paradigme théorico-clinique. Du point de vue symptomatique, A. Green note que le « partage affectif » ne permet pas chez ces patients, par le biais des identifications, de reconnaître leurs affects et de leur conférer un sens. Il évoque une « indifférenciation représentation/affect » signe d’une « souffrance sans fond ». A. Green avance que les patients limites, en raison de leur incapacité à créer un espace potentiel, un lieu d’élaboration transitionnelle, créent des symptômes qui en remplissent la fonction. Ce défaut constitutif de l’état-limite favorise l’agir, le débordement affectif et les comportements addictifs.
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