Une interprétation de « Pour faire le portrait d’un oiseau »


Je l’ai réalisé, comme d’habitude, sans réfléchir, dans cette période de vache maigre de la création pour moi.
Je choisis d’abord la photo dans ma collection de photos d’identités achetée aux enchères. Je n’avais jamais prêté attention à cette femme auparavant.
Ensuite, une image apparait dans ma tête inspirée par le personnage et les émotions qu’il me renvoie  Je me dis : « il me faut une cage ».
Je cherche ensuite dans des banques d’images. Cette cage m’a intéressée car l’oiseau est à l’extérieur plus libre que la femme en apparence.
Celle-ci se trouve à l’intérieur et à l’extérieur à la fois, un peu comme dans la sculpture de votre patiente. Ses ailes sont plus grandes que la cage, mais il y est solidement arrimé.
Finalement, on reste toujours un peu accroché à notre cage.

2 réflexions au sujet de « Une interprétation de « Pour faire le portrait d’un oiseau » »

  1. Bonjour Béatrice

    Merci pour votre commentaire.
    Non, ce personnage n’est pas moi. Je travaille de manière très intuitive. Je réalise des collages numériques pour raconter des histoires que m’inspirent les photographies que je collectionne. J’écoute ce que me disent les personnages. Ce que j’aime, c’est que chacun puisse se construire sa propre histoire en les regardant. C’est le principe même de mon travail artistique. Bien sûr, l’humeur du moment peut jouer dans sa réalisation. Cette image a été réalisée après le retour d’un grand voyage en Argentine où je me suis retrouvée pendant plusieurs semaines dans l’immensité de la nature, avec l’horizon à perte de vue. Le retour à la ville et l’enfermement qu’elle génère a donc été compliqué.
    Catherine

    Répondre

  2. Bonjour Catherine,

    Merci pour votre création que je trouve très esthétique et particulièrement expressive.
    Je vous remercie d’avoir compris ce que j’ai voulu exprimer.
    Oui, l’oiseau pour moi, comme la femme pour vous, sont à la fois à l’intérieur et à l’extérieur.
    Oui, on reste toujours un peu arrimé à sa cage. C’est la matrice, ce sur quoi l’on se construit.
    Et oui, aussi, l’oiseau (dans votre création), est plus libre que la femme, en apparence.
    Car finalement, qu’est ce que la liberté si ce n’est d’essayer ? D’essayer de s’envoler ?
    Et si je ne peux m’affranchir totalement, ma liberté sera aussi intérieure.

    « L’important n’est pas ce qu’on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-même de ce qu’on a fait de nous »

    (Jean-Paul Sartre).
    Bonne journée,
    Céline

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *