« Les psys, premières lignes oubliées du Coronavirus »

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Publication dans le journal

Par Caroline Fanciullo et Frédéric Tordo
Publié le 31/03/2021

Frédéric Tordo et Caroline Fanciullo estiment que les psychologues manquent de reconnaissance, alors qu’ils sont en première ligne depuis le début de la crise. Un projet de remboursement insuffisant des séances en témoigne.

Frédéric Tordo, psychologue clinicien, docteur en psychologie clinique
Caroline Fanciullo, psychologue clinicienne
Tout d’abord, les psys sont profondément solidaires des personnes qui aujourd’hui souffrent de cette crise. Ils leur témoignent tout leur soutien  !

Création de multiples plateformes de soutien et d’accompagnement psychiques

Par ailleurs, au sein de cette crise majeure, sanitaire, sociale, économique, mais encore psychologique, les psys sont en première ligne du soin psychique. À leur niveau, et pendant toute la durée de la crise, les psys se sont montrés très impliqués, et responsables ! Ils se sont fortement mobilisés pour assurer une continuité dans les soins psychiques pour les patients. Il en est de même pour ceux qu’ils recevaient déjà, et pour les milliers d’autres qui avaient besoin d’être accompagnés. Ils ont continué à travailler dans les institutions, dans les cabinets, et par la création de multiples plateformes de soutien et d’accompagnement psychiques.

Un professionnel dûment formé

Dans ce contexte de crise, on perçoit, mieux encore que dans d’autres, l’importance de trouver un interlocuteur hautement qualifié dans le champ de la santé mentale. Le psychologue clinicien psychothérapeute reste un professionnel dûment formé (possesseur a minima d’un master en psychologie, et parfois d’un Doctorat). Il existe des psys formés à toutes les disciplines de la psychologie scientifique, mais également aux neurosciences, et régulièrement aux principes fondamentaux et spécifiques de la psychothérapie.

« Cette négation de la profession n’est évidemment pas intervenue avec la crise »

Ses méthodes d’intervention, et d’évaluation diagnostique, consistent en partie par son orientation pratique (intégrative, psychodynamique, comportementale et cognitive, systémique, etc.). Ces méthodes donnent un cadre essentiel au patient pour entrer dans un processus de changement. Cette formation plurielle garantit au patient qu’il ne soit jamais réduit à une seule dimension de lui-même (son cerveau par exemple). Il se révèle dans toute sa complexité psychique (son histoire, celle de ses traumatismes, ses potentiels d’adaptation, etc.). De même, cette formation universitaire initiale de haut niveau, évolue tout au long de la carrière du psychologue. Il suit de nombreuses formations aux techniques en psychothérapie. Le psychologue psychothérapeute possède ainsi du soin psychique une définition et une pratique large, qui lui permet d’accueillir la souffrance psychologique dans toutes ses dimensions. Il garantit ainsi au patient un soin de qualité.

Une implication quasiment niée

Pourtant, et malgré cette compétence reconnue par les patients, et cette forte mobilisation pendant la crise auprès de tous, les psychologues n’ont reçu aucune reconnaissance de la part des autorités. Pire, leur implication a été quasiment niée ! Cette négation de la profession n’est évidemment pas intervenue avec la crise, mais elle prend avec celle-ci une dimension peu supportable.

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