4/ Emmanuelle Cesari – Atelier 8 – Arts plastiques – L’hypervigilance

4/ AP = Arts plastiques = Emmanuelle Cesari

Atelier sur le thème de l’hypervigilance

« L’éducation artistique, en encourageant le développement émotionnel, peut améliorer l’équilibre entre ce dernier et le développement cognitif et favoriser ainsi une culture de la paix »

(Damasio, 2006, p 5).

Consigne

Il n’y a pas de consigne précise.
Chacun peut disposer du matériel mis à sa disposition.
Le sujet peut-être le dragon.
Pratiquer le dessin comme un jeu.
Travailler avec des bandes de papier pour faire des volumes.

Objectifs

Le traumatisme s’est niché dans l’appareil psychique du sujet. Essayer de le symboliser.
Orienter l’agitation du sujet dans un processus de créativité, éveiller sa curiosité pour l’activité artistique par ces temps d’explorations sensorielles et d’expression non verbale afin de faciliter le lâcher-prise, apaiser le rythme et la tonalité de la voix, susciter son intérêt pour un projet personnel.

Au cours de ce processus, on passe des émotions aux sentiments. Dans la création picturale, le sujet projette, qu’il le veuille ou non, sa vision personnelle de ce qu’il voit ou ressent. L’œuvre se réalise au travers des processus « primaire et secondaire se mêlant continument en des retours successifs entre lui et la toile, la toile et lui » (Anzieu & Wiart, 1984, p 28-29). Le travail témoigne donc de l’engagement du sujet dans un acte ou une démarche créative.

L’émotion esthétique est un rouage important, question de goût mais avant tout question du sujet : « ça me plaît ou ça me plaît pas ». Construire le dragon est un acte conceptuel artistique créatif qui implique le jeu des cognitions : conceptualiser la forme, la nommer.


Durée

Deux heures :
La durée est assez souple, c’est-à-dire qu’au-delà d’un minimum de temps (1h 30) il est possible de continuer – selon la pathologie du groupe et des différents dispositifs. Mais pour notre atelier 1h est suffisante (+ préparation et nettoyage des outils).

Participants

10 sujets – 1 aide – 1 Art-thérapeute

Matériel

Je partage la peinture à l’eau gouache ou acrylique, les pinceaux, les rouleaux

Papier multi-techniques

cultura.com
Bloc multi-technique Paint’On – format A3 30 feuilles – papier 250g naturelBloc multi-technique Paint’On – format A4 30 feuilles – papier 250g naturel

beauxarts.fr
Paint On naturel – 250 g/m² A3 – 29,7 x 42 cm – bloc de 30 feuilles
Paint On naturel – 250 g/m² – A4 – 14,8 x 21 cm – bloc de 30 feuilles

 

 

30 feuilles

30 feuilles

 

30 feuilles

30 feuilles

 

 

10,79 €

5,99 €

 

14,45 €

7,90 €

16,78 €

Setting

Le groupe est rassemblé autour d’une table en carré. Le support du papier est posé sur la table. Chaque participant a une palette de couleurs devant lui. Si pour des raisons pratiques, la table ne peut être d’usage, on peut s’installer à même le sol.


C’est comme si la victime restait dans un état d’alerte permanente, toujours sur ses gardes, en hypervigilance. Par ce fait, on peut constater une baisse de la concentration car se concentrer nécessite de faire abstraction de ce qui nous entoure, or pour le moment les sujets n’ont pas assez confiance dans le monde environnant pour faire cela. C’est comme lorsque les soldats plongés dans les combats sont obligés de traquer en permanence le moindre bruit, la moindre odeur afin d’assurer leur survie. Les victimes en état de stress sont dans un contexte commun de vie quotidienne en mode combat de manière presque continuelle, il suffit de très peu d’éléments pour éveiller l’état d’alerte. Une réaction adaptée qui nous prépare à une agression future peut devenir problématique lorsqu’elle se maintient dans le temps et ne comporte plus de porte de sortie.

Tous nos systèmes de représentation se forgent peu à peu au cours de notre évolution. Les représentations se mettent en place par association avec nos expériences réelles, affectives et lorsque le traumatisme fait irruption dans le psychisme du sujet, il n’y a pas de système de représentation.
Il n’y a rien pour accueillir le traumatisme qui vient de l’extérieur.
Il y a l’effraction du pare-excitation et l’incrustation dans le psychisme de l’image de l’événement et le tout se combine avec le stress.
Le psycho-traumatisme est noyé dans le halo de stress.

Cependant, il y a l’effraction qui essaye de trouver une représentation.
C’est comme si un corps étranger venait se nicher à l’intérieur de la psyché. Et tout à fait comme lorsqu’un corps étranger pénètre le corps physique, il y a une réaction inflammatoire qui a pour but de repousser à l’extérieur le corps étranger.
Les reviviscences sont ces tentatives de repousser le corps étranger à l’extérieur.


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