4/ Emmanuelle Cesari – Atelier 2 – Dripping – La peur – Le lâcher prise

4/ AP = Arts plastiques = Emmanuelle Cesari


L’Imaginaire se rapporte au lieu du moi, c’est-à-dire à la somme des récits.

Le dripping (de l´anglais to drip, « laisser goutter ») consiste à faire des superpositions de plusieurs couleurs d’un même spectre sur des surfaces horizontales originales, mais aussi sur une toile.
La technique du dripping semble particulièrement intéressante pour son côté aléatoire.
La direction que doit prendre sa ligne, la mobilité de son outil, l’impulsion de son corps restent des décisions qui sont propres à l’artiste, caractérisant à la fois ce que nous sommes et ce que nous ressentons au moment de peindre.

« dripping », l’action painting, assis sur une balançoire…

Atelier sur le thème de la peur

La peur nous permet d’identifier l’environnement dommageable et nous aide à le quitter.

Consigne

1 / Le dripping consiste à tremper un accessoire dans la peinture pour ensuite la laisser s’écouler sur le plan de travail (« drop » = « goutte »). Il s’agit d’une forme artistique abstraite, qui permet de se laisser guider par ses émotions et ses goûts esthétiques.
2 / Cette technique peut se réaliser sur de nombreux supports : toile classique, feuille, carton, tissu épais, bois, mur… Le choix de la peinture est également important, puisque c’est elle qui déterminera l’aspect final de l’œuvre (mat, brillant, fluide, épais, multicolore, monochrome…).
3 / Trempez généreusement un pinceau de la taille de votre choix dans un pot de peinture, puis laissez couler celle-ci sur le support posé à plat par terre ou sur une table. Déplacez plus ou moins rapidement le pinceau au-dessus de la toile, à une distance variable, afin de créer des sinuosités aux effets différents.
4 / Faites se chevaucher ou se mélanger les couleurs ; jouez avec les épaisseurs des traits en changeant de taille et de forme de pinceau.

Dripping

La gestuelle est importante. Le mouvement doit être léger et non brusque. Le balancement du bras génère des sinuosités sur toute la surface de la toile. Les différentes couleurs se mélangent, coulant, se chevauchant, jouant les unes avec les autres. Cela permet à l’artiste d’augmenter son répertoire de geste et de résultats.

Objectifs

L’objectif général de cet atelier est de permettre aux patients de rompre avec leur statut de « victime » en s’affirmant et de les aider à redevenir des « acteurs » à nouveau respectés.
Travail sur la trace, le geste.
Une exploration de sensibilité propre à travers la spontanéité, la sensation, l’expression d’une réalité abstraite.
Voir l’effroi du voisin peut avoir un impact traumatisant. Le regard de l’autre peut revenir sans cesse en flashback
Le silence et les bruits mécaniques au moment de l’impact peuvent revenir.
La focalisation sur des choses partielles que l’on peut retrouver dans les dessins, on peut les retrouver dans le passé du sujet dans des scènes de vécu du passé.
Les reviviscences traumatiques ont à faire avec des éléments du passé du sujet.


Durée

Deux heures :
Couper le groupe en deux avec cinq personnes par lieu de travail.
Travail d’abord en individuel pendant un quart d’heure les uns derrière les autres puis tout le groupe.

Participants

10 usagers – 1 aide – 1 Art-thérapeute

Matériel

http://www.marinbeauxarts.com/fr/
https://www.faber-castell.fr/produits/beaux-arts/polychromos-artists-pastels
http://www.beauxarts.fr/
http://www.cultura.com
http://www.boesner.fr/
http://www.geant-beaux-arts.fr

Tablier de travail
boesner.fr
Tablier de travail pour peinture
8,25 x 10 82,50 €
Support – 10 feuilles à dessin format raisin
beauxarts.fr
Feuille Clairefontaine Kraft 50×65
cultura.com
Rouleau de papier kraft brun 200 m x 48 mm
 

0,50 € x 10

 

 

5 €

9,99 €

Brosses
cultura.com
Pochette 10 brosses acryliques

Lot de 4 brosses éponge rondes
 

9,99 € x 3
2,29 € x 3

 

29,97 €
6,87 €

Gouache
rougier-ple.fr
Pébéo
Gouache fine Studio 100ml
5 couleurs différentes des primaires
cultura.com
Pack primaire 5 tubes 100ml gouache Studio
 

 

 

5,15 € x 5

22,98 €

 

 

 

25,75 €

22,98 €

Acrylique
cultura.com

Set Studio Acrylics – 5 x250ml
beauxarts.fr
Acrylique Pebeo Studio 100ml
 

 

3,90 € x 5

 

14,99 €

19,50 €

Palette
cultura.com
Palette plastique rectangulaire 6 alvéoles
 

0,99 € x 10

 

9,90 €

Récipient mélange
boesner.fr
Pot vide en plastique transparent
0,95 x 20 19,00 €

198,97 €

Setting

L’organisation de la salle, de l’espace :
De grandes feuilles de papier (Kraft – très résistant) au sol

Installation – 15 mn
Rangement – 20 mn


Un circuit de peur conditionnée – conduites d’évitement

La mémoire traumatique des violences, implicite, inconsciente, émotionnelle, est piégée dans les amygdales, elle va être à l’origine d’un circuit de peur conditionnée, véritable « bombe à retardement » prête à exploser à l’occasion de tout stimulus sensoriel, cénesthésique, algique, contextuel en lien avec les traumatismes subis et qui va « allumer » à chaque fois une amygdale hypersensible, puisque le cortex et l’hippocampe ne peuvent rien moduler (pas d’information ni de souvenir précis disponible).
L’amygdale va alors transmettre des informations « fantômes » au cortex, des réminiscences (flash-back, images), qui peuvent donner l’impression de revivre les violences, mais aussi des sensations, des pensées, des émotions, toujours liées aux violences mais sans repères de temps ni d’espace, et donc incompréhensibles. En même temps l’amygdale va activer les réponses émotionnelles du stress (axes HHS et SNA) avec pour résultat une grande souffrance psychique et une sensation de danger imminent, déclenchant à nouveau la même détresse, les mêmes terreurs que lors des violences : angoisses, détresse, attaques de panique. La vie devient un terrain miné, avec un sentiment d’insécurité permanent.

Stratégies de survie et d’auto-traitement

Pour échapper à ces réminiscences terribles et à cette souffrance, la victime traumatisée qui n’est pas prise en charge ni protégée va mettre en place des stratégies de survie et d’auto-traitement qui comporteront des conduites de contrôle et d’évitement :
des conduites de contrôle accompagnées d’une d’hypervigilance avec une sensation de danger permanent, de méfiance et d’état d’alerte, d’importants troubles du sommeil, une tension musculaire douloureuse, des troubles de la concentration et de l’attention (le psychisme est focalisé essentiellement sur des activités de surveillance et d’anticipation).
des conduites d’évitement destinées à éviter l’allumage de l’amygdale et le déclenchement de la mémoire traumatique, en évitant tout ce qui est susceptible de rappeler les violences (situations, pensées, sensations…). Ces conduites d’évitement sont à l’origine d’un retrait social et affectif, de phobies, d’obsessions, d’une peur de tout changement, d’intolérance au stress, de troubles du sommeil et de troubles cognitifs.

Conduites dissociantes

Et quand malgré les conduites de contrôles et d’évitement la mémoire traumatique se déclenche et envahit le psychisme de la victime elle entraîne la même sidération, la même détresse, le même état de stress dépassé, le même risque vital que lors du traumatisme initial. Souvent la disjonction spontanée ne peut plus se produire en raison de phénomènes de tolérance et d’accoutumance aux drogues du cerveau, et un auto-traitement se met alors en place pour obtenir une disjonction provoquée, il s’agit de conduites dissociantes. Il peut s’agir de déconnexion « douce » sans mise en danger avec des techniques d’auto-hypnose par exemple, ou bien de conduites dissociantes « dures » à risque.


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