LCP – Burn-out : sortir du silence

Après le stress ou le harcèlement, le burnout est en train de devenir le nouveau mal de la décennie. Le terme est employé à toutes les sauces. En France, plus de 3 millions d’actifs seraient même en risque élevé de burn-out, selon l’étude du cabinet Technologia. Pourtant, ceux qui souffrent de ce syndrôme d’épuisement professionnel sont mal compris, peu écoutés. Souvent, leurs employeurs ne reconnaissent pas leur part de responsabilité dans cette souffrance. Le sujet est tabou. Pour en parler, Elizabeth Martichoux a invité Marie Pezé. Cette psychanalyste a été la première à ouvrir une consultation spécialisée dans la souffrance au travail, en 1997.

Première partie :

Burn-out : le tabou des employeurs

Les employeurs sont les premiers concernés par la problématique du burn-out. Pourtant, nous avons constaté qu’ils sont plutôt réticents quand il s’agit d’en parler.

Seconde partie :

Maison souffrance et travail : un espace de parole nécessaire

Reportage dans un lieu d’accueil spécialisé dans le burn-out. Nous avons suivi Dominique, Sophie et Patrick, trois anciens salariés victimes d’un burn-out.

Boris Cyrulnik sur le burn-out

Dans cette vidéo de 3 minutes de Femmeactuelle.fr, Boris Cyrulnik regrette que les conditions psychosociales actuelles ne permettent pas le plein épanouissement humain et qu’elles aient presque fait disparaître ce qui fait le lien social (les fêtes traditionnelles, l’affection qui naît dans des relations intimes notamment). Ce qu’on appelle burn-out apparaît alors comme une caractéristique de notre manière de vivre ensemble socialement aujourd’hui.

Quand on sur-investit la réussite sociale à travers la réussite professionnelle, on désinvestit tout ce qui fait la condition humaine. Par ailleurs, la violence psychologique engendre un état d’alerte constante qui finit par user l’organisme.

Notre tranquillisant naturel n’est pas chimique, notre tranquillisant naturel, c’est se sentir en confiance !

Boris Cyrulnik
On comprend alors encore plus l’importance de la promotion de la non violence et de la solidarité à tous les niveaux et dès le plus jeune âge. Notre rôle ne serait-il pas alors d’élever des enfants qui rendraient la société moins violente et compétitive (plutôt que les endurcir pour s’adapter dans une société qui nie les besoins fondamentaux des êtres humains) ?