Procès Dominique Cottrez – Mercredi 1er juillet 2015 – 5e jour – Plaidoiries – Me Crespin – Tweets de la salle d’audience

L’audience reprend avec les plaidoiries

L’audience a repris à 14h15, avec les plaidoiries des avocats des parties civiles.

audouin ‏@cocale
On passe aux plaidoiries des parties civiles

« Nous ne sommes pas parties civiles comme les autres. Nous ne sommes pas opposés à elle », entame Me Gribouva avocat du mari et des filles

audouin ‏@cocale
« Nous ne sommes pas des parties civiles comme les autres » commence Me Gribouva avocat du mari et des filles de D

Me Gribouva, avocat du mari et des filles de Dominique , a plaidé le premier.

audouin ‏@cocale
« Nous ne ferons aucune demande d’indemnités »

La famille s’est constituée partie civile au début du procès

audouin ‏@cocale
« C’était quoi, l’alternative pour eux ? Être de simples témoins au procès ? »

Me Gribouva a résumé la position de ses clients, ainsi que les difficultés qui existent dans la famille

audouin ‏@cocale
« Ils ont trouvé leur place dans le procès, elle était là ».

« C’est une tragédie familiale. Ils ont trouvé leur place, cette constitution de partie civile a trouvé

audouin ‏@cocale
« Il n’était pas question de laisser le banc des parties civiles aux seules associations de défense de l’enfance, même si elles sont légitimes »


« Ils ont trouvé leur place dans le procès, elle était là. C’est une audience comme une catharsis, une thérapie familiale » son sens »

audouin ‏@cocale
« Ils ont droit à des explications, à cette catharsis »

audouin ‏@cocale
« Ce qui pouvait sembler incongru, cette constitution de partie civile, elle a trouvé son sens ».

audouin ‏@cocale
« Je n’accablerai pas Madame  »

audouin ‏@cocale
« Je n’accablerai pas Madame  »

« Pierre-Marie (le mari) , il a le choix entre 2 rôles : soit le dernier des salauds, soit le dernier des cons ».

audouin ‏@cocale
« Pierre-Marie , il a le choix entre deux rôles : soit c’est le dernier des salauds, soit c’est le dernier des cons ».

audouin ‏@cocale
« Ce n’est pas un mari violent, c’est quelqu’un de fidèle. Certes, c’est loin d’être l’homme idéal ».

« Pierre-Marie n’est pas un mari violent, qui humilie, c’est quelqu’un de fidèle qui n’a jamais abandonné sa femme »

audouin ‏@cocale
« Il y 5 ans, Dominique, vous lui avez dit : si tu veux, tu peux partir. Il a dit non. Aujourd’hui, il redit non. »

audouin ‏@cocale
Domnique s’est retournée pour regarder son mari, son visage est grave.

audouin ‏@cocale
« On vous a mal aimée, Dominique, oui c’est vrai. Mais on fait avec ce qu’on peut »

« On vous a mal aimée Dominique, oui peut-être. Mais on fait ce qu’on peut. Pierre-Marie il est là, il aime sa femme. »

audouin ‏@cocale
« Pierre-Marie il est là, et il aime sa femme ».

« Chez ces gens-là, on parle pas, on cause pas » poursuit l’avocat citant Brel.

« Ça transpire dans cette audience, on s’aime mais il n’y a pas forcément les mots qui vont avec »

audouin ‏@cocale
« Jamais dans les affaires de néonaticide, il n’y a de dynamique de couple. Jamais, c’est universel »

Plaidoiries , avocat du mari : « Pardon Dominique, pardon pour le mutisme, pour les absences, pardon d’avoir manqué de psychologie »

audouin ‏@cocale
Il parle maintenant d’Emeline et Virginie. « Elles l’aiment, leur mère, malgré tout ce qu’elles ont entendu »

audouin ‏@cocale
« Oui, on peut tuer des bébés, et être une excellente mère. Je le dis, et je l’assume »

audouin ‏@cocale
« Pour elles, leur maman est malade, voilà. Elle a besoin d’être soutenue ».

audouin ‏@cocale
« Je vous demande d’éviter un écueil, pour Virginie. Ne lui faites pas porter le chapeau des rétractations de sa mère. »

audouin ‏@cocale
« Même si ça a été dur pour elle. N’oubliez pas ce qu’elle vous a demandé (qu’elle n’aille pas en prison) ».

audouin ‏@cocale
« Ce qu’elles vous demandent, c’est de pouvoir prendre la voiture avec elle, et son mari, et ses petits enfants. prendre l’A1. »

audouin ‏@cocale
« Ce qu’elles vous demandent, c’est de pouvoir prendre la voiture avec elle, et son mari, et ses petits enfants. prendre l’A1. »


Après une plaidoirie de 30 min, Me Gribouva a cédé sa place à Me Crespin, avocat de l’association Enfant bleu-Enfance maltraitée

audouin ‏@cocale
Au tour de Me Crespin pour l’Enfant bleu.

C’est au tour de Me Crespin pour l’association Enfant Bleu-Enfance maltraitée

« On vous a demandé de juger Dominique avec humanité »

audouin ‏@cocale
« Vous devez juger Domnique avec humanité »

« Ce n’est pas un déni grossesse mais tout simplement un déni d’enfant et pour moi, un déni d’humanité »

audouin ‏@cocale
« Pensez à toutes ces femmes qui n’ont pas d’enfants, qui ne peuvent pas en avoir ». Me Crespin

Sa fertilité lui est personnelle et ne concerne pas les personnes qui ne le sont pas.

audouin ‏@cocale
« Nous sommes là pour protéger les enfants ».

audouin ‏@cocale
« Ce sont vos frères et vos sœurs qui ont été tués » lance Me Crespin à Virginie et Emeline.

« Ce sont vos frères et vos sœurs qui ont été tués » dit Me Crespin à l’adresse des filles de Dominique

« L’enfant est notre principale priorité, il doit être protégé. Nous sommes là pour ça »

audouin ‏@cocale
« Ce qui me frappe c’est la variété des crimes dont sont victimes les enfants. On ne voyait pas ça avant ».

Lisez Zola, on donnait à manger aux cochons les enfants non désirés. Notre société n’est pas pire qu’avant

« Les psychiatres vous ont dit, le nombre ne nous intéresse pas, c’est sa personnalité. Mais huit bébés on ne peut pas passer sous silence ! »

audouin ‏@cocale
Il parle d’Adélaïde, de Marina, de Fiona. Et des « huit enfants de Mme . Huit bébés ! »
Me Crespin tape du poing sur la table.

« Mme n’est évidemment pas un monstre mais ses actes sont monstrueux » assène l’avocat. L’accusée est prostrée.

audouin ‏@cocale
« Qui est madame ? C’est évidemment pas un monstre. Mais ses actes sont monstrueux ».

« Elle est décrite comme une bonne mère. Mais c’est une menteuse, une manipulatrice. Elle a manipulé tout le monde ! », s’emporte Me Crespin

audouin ‏@cocale
« On nous la décrit bonne mère, sérieuse… Mais c’est une menteuse ! Une manipulatrice! »

Me Crespin parle de la « variété des crimes » commis sur enfants. Et de citer Adelaïde, Marina, Fiona… et les huit bébés de .

« Je ne suis pas radical (…) C’est une criminelle infâme ! Huit bébés ! Je n’arrive pas à avoir de compassion ».

« Je pense à ces trente secondes de vie des enfants. Trente secondes pour étouffer ses chérubins ». Dominique s’effondre.

audouin ‏@cocale
« Elle a essayé de vous manipuler (aux jurés) avec cette histoire d’inceste ».

audouin ‏@cocale
Bon, il ne fait pas vraiment dans la finesse, Me Crespin.

audouin ‏@cocale
Domnique écoute, tête baissée.

audouin ‏@cocale
« C’est une criminelle infâme… Huit bébés ! A qui nous devrions montrer notre compassion. Je n’y arrive pas. »

audouin ‏@cocale
« C’est vrai, c’est une bonne grand-mère. Mais elle a étranglé ses huit bébés. »

audouin ‏@cocale
Domnique pleure à gros sanglots.

audouin ‏@cocale
« Pensez à ces 30 secondes. Ces 30 secondes pour étouffer ces bébés » .

audouin ‏@cocale
Là Me Crespin s’enfonce dans le WTF total en parlant de « solution finale ».

L’Enfant bleu (Me Crespin) évoque « la solution finale ». Il ne manquait plus que ça.

Me Crespin parle de crime contre l’humanité. Si j’étais l’humanité, je porterais plainte contre lui.

« Aucune chance n’a été donnée à ces bébés », poursuit Me Crespin, qui n’est pas un « radical » mais parle de « solution finale ».

audouin ‏@cocale
Heureusement qu’il a précisé juste avant qu’il n’était « pas un radical » et se considère comme « plutôt bienveillant ».

« Dans ce procès exceptionnel, nous avons essayé de comprendre l’incompréhensible. »

« De nous approcher au plus près de cette femme. Je ne peux pas. »

audouin ‏@cocale
Et la cerise on the cake, il cite Primo Levi.

Me Crespin cite Primo Levi. « Comprendre c’est presque justifier »

audouin ‏@cocale
« Nous ne sommes pas en mesure de juger des crimes aussi odieux ».

audouin ‏@cocale
Rappel : le même Me Crespin avait évoqué « le génocide des anges » devant la chambre de l’instruction pour plaider l’imprescribilité.



Me Rodolphe Costantino – Procès Cottrez – 01-07-15 par lavoixdunord
C’est au tour de Me Costantino de plaider, pour Enfance et Partage.

audouin ‏@cocale
Au tour de Me Costantino, pour Enfance et Partage.

C’est au tour de Me Constantino pour Enfance et partage

« Une femme sur le banc des accusés ce n’est jams totalement indifférent, car une femme c’est une mère. »

« Et une mère sur le banc des accusés, ça inquiète »

audouin ‏@cocale
Me Constantino évoque le premier mouvement de compassion naturelle envers ces femmes-là, qui portent tant de souffrance.

audouin ‏@cocale
« Mais il ne faut en rester à ce seul mouvement, sinon on ne voit plus les autres victimes, les bébés », dit Me Constantino.

audouin ‏@cocale
« L’humanité, je le veux pour elle, et je la veux pour tout le monde, y compris pour ces petits » dit Me Costantino.

audouin ‏@cocale
« Juger, c’est comprendre, au sens de tout prendre. »

« Ce qui nous désarçonne c’est ce crime sans mobile apparent »

audouin ‏@cocale
« Ce qui désarçonne, c’est ce crime sans mobile apparent. C’est pour ça que l’inceste, ça nous arrangeait tous. Et elle en premier ».

audouin ‏@cocale
Il rappelle les mots du psy Yves Delannoy :
« il faut accepter aussi de ne parfois pas tout comprendre ».

« Nous sommes face à un crime un peu surréaliste. Les victimes sont des bébés qui, pour son auteur, ne sont pas vraiment des bébés »

audouin ‏@cocale
« On est dans un crime un peu surréaliste : les victimes sont des bébés qui pour l’auteur, ne sont pas vraiment des bébés »

audouin ‏@cocale
Me Costantino pense qu’il faut convier la psychanalyse pour tenter de comprendre Dominique .

audouin ‏@cocale
« Cette femme là a été dépossédée de son corps. Par sa mère, son père, son mari. »

audouin ‏@cocale
« Il y a une charge d’agressivité incroyable chez cette femme-là ».

audouin ‏@cocale
« Mais elle n’en a pas conscience. »

audouin ‏@cocale
« Son travail, ce serait de comprendre ce qui l’a mue, quelles forces inconscientes, vers qui, pourquoi ».

audouin ‏@cocale
Y a pas à dire, c’est mieux que la plaidoirie de Me Crespin.

audouin ‏@cocale
Me Constantino revient sur la « dynamique de couple » qui ne serait pas à l’œuvre dans les néonaticides.

Me Costantino souligne que dans tous les cas de néonaticide, il y a un problème de conjugalité

audouin ‏@cocale
« Il n’y a pas de dynamique de couple dans l’agir, oui. Mais à l’origine, il y a toujours une dynamique de couple ! »

audouin ‏@cocale
Me Costantino pointe comme hypothèse que ses actes expriment une agressivité inconsciente (car jamais exprimée) envers son mari.

« Quand elle dit [mon mari] savait, ça ne veut pas dire qu’il savait. Elle prend ses désirs pour des réalités. Elle voulait qu’il sache »

audouin ‏@cocale
« Quand elle dit : ‘je suis sûre qu’il savait’ (son mari)/ Elle exprime le désir inconscient qu’il sache ! »

« Elle parle avec un inconscient à ciel ouvert, il (son mari) savait, son désir inconscient c’était qu’il sache, qu’il la voie. »

« Quand elle dit ‘il savait’ ce n’est pas pour mentir, c’est pour dire ‘j’aurais aimé qu’il sache' »

audouin ‏@cocale
« Ce qu’elle veut dire en fait, c’est qu’elle aurait tellement voulu qu’il sache. »

« Quand elle dit, il savait, elle ne ment pas, c’est pour dire, j’aurais voulu qu’il sache ! »

audouin ‏@cocale
Et pour l’inceste imaginé : « Elle aurait voulu être aimée différemment, par son père. C’est l’inconscient à ciel ouvert qui parle »

Me Costantino (Enfance&Partage) ne plaide pas, il psychanalyse Dominique et son « inconscient à ciel ouvert ». Après avoir moqué les psy.

audouin ‏@cocale
C’est assez convaincant. Vive la psychanalyse 😉

Me Constantino en a fini avec sa plaidoirie. L’audience est suspendue une quinzaine de minutes. Elle reprendra avec la substitut et le proc

Me Costantino achève sa plaidoirie. La présidente suspend l’audience pendant 15 minutes

Pendant la suspension d’audience, Me Berton apostrophe Me Crespin : « Tu as dit ‘la solution finale !’ Tu te rends compte ? »

audouin ‏@cocale
Hors audience Berton engueule copieusement Me Crespin : « la solution finale! Comment tu oses ! »

« Tout le monde a eu beaucoup de tenue dans ce procès. Toi tu l’as piétiné », reproche Me Berton


audouin ‏@cocale
C’est parti pour les réquisitions. Eric Vaillant commence.

L’audience reprend

L’audience reprend, l’avocat général prend la parole

L’audience reprend. « On compare souvent les assises à une pièce de théâtre », commence l’avocat général Eric Vaillant

« On compare souvent les assises à un théâtre. Il s’y joue des vies humaines », entame Eric Vaillant.

« Pourtant depuis quelques jours j’ai envie de nous comparer à des biologistes derrière leur microscope »

« Depuis quelques jours, j’ai eu l’impression plutôt que nous étions des biologistes derrière nos microscopes ».

« Il nous faut prendre du recul. Pour juger juste, vous êtes obligé de prendre la bonne distance »

audouin ‏@cocale
Aux jurés : « c’est vous qui allez décider du sort de cette femme. Combien d’années elle va passer en prison, ou pas »

« Vous jugez une affaire hors norme, exceptionnelle, a plus grosse affaire d’infanticide des annales judiciaires. Prenons un peu de distance »

audouin ‏@cocale
« Il faut de la distance, car vous jugez une affaire hors-norme ».

« Il faut prendre la distance nécessaire, pour juger juste, j’espère trouver la bonne distance », dit l’avocat général.

« Je vis avec cette affaire depuis le 24 juillet 2010 », poursuit Vaillant qui était procureur de permanence lorsque les corps ont été découverts

audouin ‏@cocale
« Je vis avec cette affaire depuis le début » rappelle Eric Vaillant, qui était le procureur de permanence le 24/07/2010.

« Je vis avec cette affaire depuis le 24 juillet 2010 », rappelle Eric Vaillant, qui est procureur et à ce titre fait des permanences

audouin ‏@cocale
« Nous allons requérir à deux, un homme et une femme, parce que je l’ai souhaité ».

L’avocat général n’est pas seul. A côté, l’avocate générale adjointe. « J’ai souhaité que nous soyons 2, ce n’est pas obligatoire »

« Nous allons requérir à deux voix. L’affaire est complexe, j’avais besoin d’échanger » dit le procureur aux côtés de la substitut

« J’avais besoin que nous soyons 2, car l’affaire est complexe. J’ai souhaité un homme et une femme, car on juge un crime féminin. »

« C’est un crime quasi exclusivement féminin. C’est un peu sexiste mais j’assume »

audouin ‏@cocale
« ça a été un combat, pour que cette affaire ne soit pas prescrite. Une affaire aussi énorme devait être jugée ».

« Je me suis battu pour mettre en examen Pierre-Marie . Je trouvais incompréhensible que le mari ne s’aperçoive pas de ses grossesses »

audouin ‏@cocale
« J’ai demandé trois fois la mise en examen de Pierre-Marie  » rappelle l’avocat général.

« Je me suis battu pour que ce procès ait lieu. Je me suis battu aussi pour la mise en examen de P-Marie . Je l’ai demandé trois fois »

audouin ‏@cocale
Très pédagogique, il explique sa démarche aux jurés. Notamment sa demande d’inscription des huit bébés à l’état civil.

« Je me suis aussi occupé de donner un état civil aux 8 enfants morts », poursuit Vaillant Pour en savoir + =>

L’avocat général liste les prénoms qu’il a donnés aux bébés tués par D C’est une démarche pour inscrire les 8 bébés à l’état civil

Le couple n’a pas souhaité s’associer à cette démarche. « Je le comprends », dit le procureur

Le couple n’a pas souhaité donner un prénom aux enfants. « Et je le comprends »

audouin ‏@cocale
« On sait qu’il y a 3 garçons et 5 filles. On a pris le mois de décembre pour le 1er. On a donné le 1er prénom de décembre »

audouin ‏@cocale
« Et ainsi de suite pour les enfants/mois suivants. »

Les bébés s’appellent officiellement Xavier, Hubert, Fleur, Ingrid, Alphonse, Mariette, Blondine, Judith. À la demande du procureur.

Rectif : Blandine. et non Blondine

Les bébés s’appellent « Xavier, Hubert, Fleur, Ingrid, Alphonse, Mariette, Blandine, Judith »

audouin ‏@cocale
« Les enfants s’appellent Xavier, Hubert, Fleur, Ingrid, Alphonse, Mariette, Blandine et Judith ».

La salle est murée dans le silence à la lecture des prénoms

audouin ‏@cocale
« J’ai hésité à les donner, ici à l’audience, mais j’ai pensé que c’était le moment. » Silence de plomb dans la salle surchauffée.


L’avocate générale adjointe prend la parole

audouin ‏@cocale
Après cette introduction, la parole est à l’avocate générale adjointe Annelise Cau.


Après l’introduction d’Eric Vaillant, au tour de l’avocate générale adjointe, Annelise Cau, de s’exprimer.


Les larmes ne cessent de couler sur le visage de Dominique

Annelise Cau commence par parler du premier nouveau-né tué par Dominique

« J’aimerais que l’on ouvre la porte de ces toilettes où elle a accouché seule. »

« C’est un nouveau-né qui a senti la chaleur de la peau de sa mère, puisqu’elle l’a posé sur son ventre avant de le tuer »

audouin ‏@cocale
Annelise Cau parle du premier bébé. Qui naît dans la chaleur de sa mère, qui le pose sur son ventre. Puis l’étrangle.

« C’est un nouveau-né qui découvre sa mère, qui a senti la peau de celle-ci puisqu’elle l’a posé sur son ventre ».

Le 2e accouchement a lieu dans cet hôpital, « là où elle pouvait avoir la première aide finalement »

audouin ‏@cocale
Annelise Cau parle du deuxième, né à l’hôpital dans les toilettes (elle était hospitalisée pour épilepsie).

audouin ‏@cocale
Du 3ème et du 4ème, nés chez elle. « Et pour le 5ème, le 6ème, le 7ème, le 8ème.. C’est beaucoup plus flou ».

audouin ‏@cocale
« On sait juste, parce qu’elle l’a dit, qu’ils étaient tous vivants ».

audouin ‏@cocale
« Vous devrez vous poser la question de la préméditation. Pour le premier crime, il y a un doute. »

audouin ‏@cocale
« Je vous demande de ne pas retenir la préméditation pour le premier ».

« Vous (les jurés) devrez vous poser la question de la préméditation »

L’avocate générale aborde maintenant la question de la préméditation.

« Systématiquement, vous avez pu entendre qu’il y avait la préparation des serviettes et aussi des sacs »

Sur la préméditation, la substitut émet « un doute pour le premier crime »

« Je vous demande de ne pas retenir la préméditation pour le premier crime »

« Je vous demande donc de ne pas retenir la préméditation pour le premier crime »

audouin ‏@cocale
« Le premier crime avait encore une dimension humaine. Et puis, ils sont devenus un entassement, des numéros ».

audouin ‏@cocale
« Mettez à distance les sentiments très forts que peut vous inspirer ce crime. L’horreur et le dégoût, mais aussi l’extrême compassion »

« Il reste des questions sans réponse. Par qui les bébés ont-ils été enterrés ? On n’en saura jamais rien, messieurs dames les jurés »

« Il reste des questions sans réponse. Par qui ont-ils (les bébés) été enterrés ? On n’en saura jamais rien »

« Il y a une 2e question lancinante : Pourquoi personne ne voit rien ?
Pourquoi personne n’a rien vu ? »

« Pourquoi personne ne voit rien ? Ça s’explique. En général, les maris ne voient pas »

« Que ces gens là n’aient rien vu, rien senti, c’est possible. Il y a des suspicions pour le mari évidemment »

« En principe dans ces affaires, on le sait : les maris ne voient rien »

audouin ‏@cocale
« Il y a une véritable ambivalence chez cette femme. Qui implique son mari, avant de le dédouaner ».

« Mais il n’y a aucun élément concret permettant de savoir qu’il savait. Vous pourrez garder des suspicions mais pas forger vos convictions »

« Il y a suspicion. Mais rien ne nous permet de savoir de façon certaine qu’il savait. Ce ne sont que des impressions, des suppositions »

« C’est une femme enfermée dans une spirale criminelle (…) Vous avez à juger non pas un infanticide mais huit infanticides »

« Dominique est enfermée dans une spirale criminelle qui se rode et s’améliore »

« Mettez de côté les sentiments forts que peuvent vous inspirer ces crimes. L’horreur, le dégoût mais également l’extrême compassion »

« Vous avez à juger non pas un infanticide, mais huit. Cette répétition interpelle et interroge »

« Ce sont des nouveau-nés qu’elle n’a pas entendu souffrir. c’est des enfants qu’elle voulait juste supprimer »


« Ce n’est pas une meurtrière sadique, ce n’est pas une meurtrière diabolique. »

audouin ‏@cocale
« Vous allez devoir prendre en considération le fait qu’elle a menti » sur l’inceste.

audouin ‏@cocale
« A défaut de la comprendre totalement… Au moins, on la connaît un peu mieux » dit Annelise Cau.

« Les meilleurs avocats de Dominique sont ses filles. Comment rester sourds aux appels de ces enfants »

« Les meilleurs avocats de Dominique ce ne sont pas ceux qui sont en robe noire, mais ce sont ses filles »

« Celles qui vous demandent de ne pas renvoyer leur mère en prison. Mais vous devez juger sans crainte »

Le mari de Dominique , toujours entre ses 2 filles, écoute avec attention, la main posée sur le menton

« J’ai pas tout suivi parce que j’ai pas tout compris », avoue Annelise Cau à propos des rapports des experts psy.

« Je vais vous faire un 2e aveu. Je pensais avant le procès, que Dominique # était une personne bien difficile à cerner »

« Et puis il y a eu l’audience et j’ai vu cette femme, assaillie sur sa chaise, s’offrant aux regards »

« Il faut bien accepter à un moment de ne pas tout comprendre. Ms au moins nous la connaissons tous un peu mieux », termine Annelise Cau


 

Eric Vaillant prend la parole « Comprendre oui mais pas tout excuser »

audouin ‏@cocale
Eric Vaillant reprend. Il est tourné vers les jurés. « Comprendre, oui, mais pas tout excuser ».

« C’est grâce à ses deux filles qu’on a eu droit à la vérité (s/ l’inceste). Elle est prête à beaucoup de choses mais pas à jurer sur leur tête »

Voici l’avocat général Éric Vaillant dessiné par le premier jour du procès

Permalien de l'image intégrée

Au tour d’Eric Vaillant. « Ce mensonge de l’inceste, on y a tous participé. Mais c’est parce qu’on on essayait tous de comprendre »

Mea culpa du procureur : Il y a eu l’inceste. On s’est tous planté. Cette explication de l’inceste nous rassurait, nous arrangeait bien.

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.