2/ Perte de soi par Jean-Pierre Klein

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Mais il existe une perte d’objet qui est la plus 
tragique de toutes : c’est celle de soi-même 
comme objet de son estime, de son amour. C’est 
la conséquence sinon le but recherché par les 
auteurs de violences sexuelles : la mutilation de 
la chair et de l’âme des victimes entraîne leur asservissement au trauma dans une éternité de 
sa répétition. La victime en effet revit imaginairement, jour après jour, nuit après nuit, les traumatismes passés, car l’imaginaire paralysé ne 
peut que répéter à l’identique la réalité inimaginable. L’événement traumatisant se répète 
inchangé dans ce qui n’est pas le souvenir du 
passé mais une réminiscence obligée, présentification automatique qui s’impose.


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Autres billets sur le livre de Jean-Pierre Klein : Violences sexuelles faites à enfants

1/ Violences sexuelles faites à enfants – Une nouvelle clinique

3/ La psyché doit passer par un transfert dans des objets animés et 
inanimés pour « prendre forme »

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