BMP – La tasse cassée

BMP – La tasse cassée
Je vais m’amuser à dessiner une suite d’objets cassés. Peut-être aussi des corps, tout comme continuer la suite sur les productions du cœur. On verra. J’y réfléchis, car c’est un conseil de la dame de Paris qui est venue voir mes tableaux.
Je trouve que quand un objet se casse, sa chute se fait au ralenti et qu’il reste une émotion.
Chez moi on casse beaucoup, les tasses, enfin surtout les queues, les verres et les assiettes, mais moins souvent pour les assiettes. Parfois, je m’amuse à recoller les morceaux. Ce n’est pas simple, mais j’apprécie quand j’y arrive, car il y a cette cicatrice qui est là qui par moment rend la tasse par exemple encore plus solide. Comme quoi !
Ce que j’apprécie également c’est que l’on peut jouer avec les ombres des objets quand on les fait naître sur une feuille.
Je suis attirée par les morceaux, je veux dire les différentes formes quand on les ramasse sur le sol. Je suis toujours intriguée ; parfois quand j’en ai la patience, j’essaie de recoller les morceaux. La cicatrise qui apparaît une fois l’objet recollé peut se montrer très belle.
Comme sur la porcelaine.
On redonne une deuxième vie, c’est cela qui m’attire et celle-ci serait plus forte que la première vie.
Cela me rappelle Le Kintsugi qui est une technique ancestrale pour recoller les objets cassés.
Article de découverte :

Le Kintsugi, l’art de recoller les objets cassés.

Le kintsugi – Métaphore de la résilience

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Pour cette esquisse, j’ai choisi une tasse, car je viens d’en casser une.
Mon envie était par ailleurs que l’on puisse percevoir la force de l’impact du choc quand celle-ci s’est retrouvée part-terre en morceau. Je trouve que cela fait beaucoup de bruit.
De même que je voulais montrer ce que l’on voit quand les morceaux volent en l’air.
Voilà c’est tout cela que je souhaitais retranscrire dans ma production. Ce mouvement, ce choc qui casse un objet, il fallait lui donner vie, comme si on si croyait.
Pour mettre les couleurs, mon idée, était de mélanger la couleur noire d’un feutre avec mes divers crayons graphiques, aux tons gris, sans oublier de jouer avec leurs dégradés.
Pour apporter plus de couleur, plus de fini, j’ai fait apparaître un parterre rouge sanguine-marron et noir et en ponçant légèrement avec mes doigts pour finaliser.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Dessin conçu sur feuille blanche 36 x 48 cm. Crayon de papier HB, 6B, 3B. Feutre noir, crayon rouge sanguine-marron et noir.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

J’observe ma production et je la trouve vivante, du moins je perçois le mouvement quand la tasse se casse.
J’ai passé un bon moment avec ce rendez-vous avec mes divers crayons. Après il y a quelques angoisses qui passent dans ma tête mais bon c’est gérable, ce qui est important pour moi. Mais je ne me sens pas vraiment stable en ce moment et fatiguée ce qui ne me ressemble pas. Cette sensation je la trouve angoissante. Mais en attendant je me suis amusée avec mes crayons ! Je me suis trop amusée à faire cette production, ce qui m’a plus donner une réalité, comme si on était présent quand la tasse s’est cassée.

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.