Psychologue en ligne : des consultations à l’abri ?

Psychologue en ligne : des consultations à l’abri ?
22 décembre 2017
par destinationsante.com
« Il faudrait peut-être que tu ailles voir quelqu’un », « cet après-midi je vais chez le médecin de la tête »… le rendez-vous chez le psychologue relève souvent d’un échange en face à face. Mais aujourd’hui, les consultations se déroulent aussi par téléphone ou sur Skype. La parenthèse thérapeutique est-elle la même ? Pourquoi certains patients privilégient-ils le suivi à distance ?

Certaines personnes préfèrent consulter un psychologue par téléphone ou par Skype. En première ligne, les arguments sont souvent d’ordre pratique : moins de perte de temps, plus d’autonomie… « En 45 minutes de consultation en moyenne, dans un endroit calme et intime, la personne se créé son espace de parole à elle, au moment où elle le souhaite », décrit Sophie Denoyer, psychologue en ligne. « Les modalités de prise en charge sont exactement les mêmes qu’en consultation classique. » Pour les personnes qui ont des difficultés à exprimer ce qu’elles éprouvent, la consultation à distance peut en effet être une solution. « Les expatriés qui ne trouvent pas de psychologue avec qui échanger dans leur langue maternelle sont aussi demandeurs de cette offre. »

Attention à la consommation de masse

« Je ne suis pas contre, car rien ne prouve que l’échange physique soit le seul mode de prise en charge qui fasse ses preuves », témoigne Florent Alain, psychologue à Nantes qui réalise ses consultations en face à face. « Simplement il ne faut pas entrer dans un système de consommation de masse. » Un peu comme « les sites de rencontre sur lesquels on paie et coche des cases pour tomber amoureux à distance ». Or « la psychologie en ligne peut prendre ce chemin. Sur certaines plateformes, les soignants doivent payer pour entrer dans le réseau. Et les patients consultent une liste de divers symptômes standardisés. » Un fonctionnement peu individualisé, même s’il est « rassurant pour le patient. Comme si le fait de correspondre à tel ou tel symptôme lui permettait de ne pas trop déployer ses particularités ».

Mettre ses soins à distance ?

Mais alors, est-ce que consulter à distance peut signifier… mettre ses soins à distance ? « Selon mon expérience, le face à face créé un lien indispensable à la solidité du suivi », explique Julia Crouzet, psychologue et orientée par la psychanalyse à Nantes. « Le téléphone ou skype peut servir à donner des conseils, à apporter un soutien. Mais à mon sens, l’engagement du patient dans sa thérapie passe par une proximité avec le soignant. La voix ne peut pas suffire, le regard et la présence nourrissent l’indispensable transfert entre le patient et le psychologue. »Surtout si « l’approche psychanalytique entre en ligne de compte ».

Des consultations moins contraignantes ?

Se pose aussi la question de l’assiduité : s’ils n’ont pas à se déplacer ni à pousser la porte d’un cabinet, certains patients sont-ils pour autant moins assidus ? Selon Sophie Denoyer, psychologue en ligne, les patients ne sont pas moins assidus lorsqu’ils consultent à distance comparé au mode de prise en charge classique. « Comme c’est le cas dans le cadre des consultations classiques, des personnes peuvent m’appeler une seule fois, d’autre moins de 5 fois alors que la plupart des suivis dure plusieurs mois. »

« Moins engagé en consultant à distance, un patient peut se détacher plus facilement de son suivi. Le déplacement physique compte pour beaucoup », estime de son côté Julia Crouzet, qui consulte ses patients en face à face. « Il peut commencer par espacer ses rendez-vous téléphoniques, personne ne les attends physiquement parlant, ce n’est pas anodin. »

En effet « il est peut-être plus facile d’annuler un rendez-vous téléphonique qu’une séance prévue chez le psychologue », pense Florent Alain. « Sur ce plan, les consultations à distance sont moins contraignantes, le patient reste à l’abri. Je remarque qu’en suivi classique, des gens peuvent d’ailleurs commencer une prise en charge, arrêter les séances puis revenir me voir plus tard. Je ne sais pas si un suivi à distance imprègne autant les personnes, au point de rappeler plusieurs mois après le dernier échange. »

Mais quelle que soit la forme de consultation, physique ou non, la porte et le téléphone du psychologue s’ouvrent comme ils se ferment, par la volonté du patient à entrer dans le suivi, à y rester ou à en sortir.

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Mindfulness and Metta-based Trauma Therapy (MMTT): Initial Development and Proof-of-Concept of an Internet Resource

Mindfulness and Metta-based Trauma Therapy (MMTT): Initial Development and Proof-of-Concept of an Internet Resource

Paul Frewen
Nicholas Rogers
Les Flodrowski
Ruth Lanius
First Online: 09 April 2015

Previous studies have found internet service delivery of cognitive behavior therapy (CBT) for PTSD to be both highly acceptable and effective.
In fact, research shows that PTSD outcomes for online treatment are often of a comparable magnitude to those found for the same kinds of interventions when delivered face to face, as has been generally found for internet therapy of other affective disorders (Andersson and Cuijpers 2009; Cowpertwait and Clarke 2013; Cuijpers et al. 2011; Spek et al. 2007).
Indeed, the first study of internet treatment of PTSD was completed more than a decade ago and demonstrated, among 20 college students previously exposed to interpersonal violence, that providing CBT interventions for emotion regulation in addition to exposure-based narrative writing about traumatic events conducted via email resulted in clinically significant reductions in post-treatment PTSD symptoms (Lange et al. 2000).
Since that time, research has suggested that individuals are indeed interested to receive internet-based treatments of PTSD (e.g., Spence et. al., 2011), and a number of additional studies have provided general support for internet CBT interventions for PTSD, although most studies have only compared outcomes via pre-post or non-active control designs (e.g., with supportive counseling; see Boasso et al. 2014, for review).
However, we are aware of no internet-based mindfulness or metta interventions for PTSD and related comorbid disorders, including depression, anxiety disorders, or dissociative disorders.


Pleine conscience et Thérapie de Trauma Metta-basée (MMTT) : Développement Initial et Preuve-de-concept d’une Ressource Internet

Des études précédentes ont trouvé la livraison de service Internet de thérapie comportementale cognitive (CBT) pour PTSD pour être tant fortement acceptables qu’efficaces.
En fait, la recherche montre que des résultats PTSD pour le traitement en ligne sont souvent d’une ampleur comparable à ceux trouvés pour les mêmes sortes d’interventions quand livré face à face, comme était généralement trouvé pour la thérapie Internet d’autres troubles affectifs (Andersson et 2009 Cuijpers; Cowpertwait et Clarke 2013; Cuijpers et d’autres. 2011; Spek et d’autres. 2007).
En effet, la première étude de traitement Internet de PTSD a été achevée il y a plus d’une décennie et démontrée, parmi 20 étudiants universitaires précédemment exposés à la violence interpersonnelle, cette fourniture de thérapie comportementale cognitive (CBT) des interventions pour le règlement d’émotion en plus de l’écriture de récit à base d’exposition d’événements traumatisants conduits via le courrier électronique abouti des réductions cliniquement significatives du post-traitement PTSD des symptômes (Lange et d’autres. 2000).
Depuis ce temps, recherche a suggéré que les individus soient en effet intéressés pour recevoir les traitements à base d’Internet de PTSD (par exemple, Spence et. Al., 2011) et un certain nombre d’études supplémentaires ont fourni le support général pour Internet des interventions de thérapie comportementale cognitive (CBT) pour PTSD, bien que la plupart des études aient seulement comparé des résultats via des conceptions de contrôle pré postales ou non-actives (par exemple, avec le conseil de soutien ; voir Boasso et d’autres. 2014, pour examen).
Cependant, nous ne sommes conscients d’aucune pleine conscience à base d’Internet ou des interventions metta pour PTSD et des troubles comorbides liés, y compris la dépression, des troubles d’anxiété, ou des troubles dissociatifs.

• Lange, A., Schrieken, B., van de Ven, J., Bredeweg, B., Emmelkamp, P. M. G., van der Kolk, J., & Reuvers, A. (2000). “Interapy”: the effects of a short protocolled treatment of posttraumatic stress and pathological grief through the internet. Behavioural and Cognitive Psychotherapy, 28(02), 175–192. doi:10.1017/S1352465800001089.

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