« L’art-thérapie au risque du trauma » – Avignon

5 & 6 mai 2018
Un évènement organisé par le centre de formation « IRFAT ».
Deux jours où les professionnels du soin psychique viendront échanger lors de conférences.
Psychothérapeutes, psychiatres, psychanalystes et art-thérapeutes pourront débattre afin d’enrichir leur pratique, au regard du potentiel de l’art-thérapie.
L’art-thérapie nous permet-elle de redevenir sujet de notre vie face à la sidération d’un trauma ?
Quels sont les outils spécifiques de l’art-thérapeute face à un syndrome post-traumatique ?
La lutte contre le risque d’effondrement ne convoque t-elle pas inévitablement notre créativité ?
Lors de ce congrès d’art-thérapie, nous allons explorer l’utilisation du processus créatif dans le traitement du traumatisme psychique.


présentations des intervenants du Congrès :

Geneviève Bartoli

Art-Thérapeute et Formatrice en Art-Thérapie à Saint-Denis, elle nous présente :
« Clinique du trauma : quand l’art-thérapie s’en mêle ! »
Cette communication permettra ;
« …d’articuler comment l’art-thérapie, par la spécificité de son approche reliant le corps, les émotions, la pensée et l’impensé, permet d’initier un processus. La personne pourra alors rencontrer différemment ce qui lui fait toujours effroi en oeuvrant dans la figuration et la transformation.

Nous verrons aussi que cela ne pourra advenir que si nous avons su en préalable, créer une alliance thérapeutique et un sentiment de sécurité ici et maintenant.

Je m’appuierai sur mon expérience d’art-thérapeute, particulièrement dans le champs de la dramathérapie, auprès de victimes d’attentats, mineurs isolés, personnes en soins palliatifs. »

Geneviève Bartoli a été la superviseure du projet 13 or de vie de septembre 2016 à janvier 2017

Le soutien psychologique des victimes du terrorisme

Modalités et enjeux

par Carole Damiani

Psychologue – Aide aux Victimes – Chargée de mission à l’Inavem (Institut National d’Aide aux Victimes et de Médiation) Chargée de cours à l’Université Paris V 1 rue Pré St Gervais 93500 Pantin
carole.dam.at.voila.fr
Pages 173 – 185


LE SOUTIEN PSYCHOLOGIQUE AUX VICTIMES D’ATTENTATS TERRORISTES NOUS A AMENÉ À AMÉNAGER LE CADRE ET LA PRATIQUE THÉRAPEUTIQUE
La première adaptation nécessaire, concerne la demande du patient. Dans ce domaine de l’effraction, il est illusoire d’attendre une demande construite de la part du sujet, du moins dans un premier temps. Pour cette raison, sur manda t du procureur, les psychologues des services d’aide aux victimes prennent cette première initiative (sous forme de courrier ou d’information diffusé dans les médias). Ce n’est jamais une initiative privée, mais une proposition d’aide, dans un cadre institutionnel défini, qui laisse au sujet l’entière liberté de son choix. Avec l’expérience, il nous semble tout à fait clair que l’offre doit anticiper la demande et lui permettre ainsi d’émerger. L’intervention psychologique sera d’autant plus efficace qu’elle interviendra précocement et se situera au plus près du traumatisme. Il ne s’agit pas de “dédramatiser”, mais de lutter contre le massif sentiment d’abandon des victimes et de garantir, par une présence authentique, un espace de parole dans une indispensable continuité. Si les conditions du premier accueil sont satisfaisants, les répercussions psychologiques seront certainement moindres et meilleure sera la qualité du suivi éventuel.

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Enfin, il est fondamental de considérer le sens de la gratuité des actes thérapeutiques dans une association d’aide aux victimes. Certaines victimes considèrent la gratuité des entretiens psychologiques comme un assujettissement, d’autres la posent comme un dû. II importe de travailler pour que la victime se sente aussi responsable dans ses engagements et son parcours, et qu’une autre demande soit possible, sans remettre en cause le principe de la gratuité. Celui-ci rend difficile l’acceptation du paiement ultérieur d’autres professionnels : psychothérapeute ou avocat notamment.

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Topique
2003/2 (N°83)
Pages : 210
DOI : 10.3917/top.083.0173
Éditeur : L’Esprit du temps

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