13-Novembre : un homme soupçonné d’être une « fausse victime » placé en détention provisoire

27/10/2017
13-Novembre : un homme soupçonné d’être une « fausse victime » placé en détention provisoire

Ambulancier de formation, cet homme a affirmé à plusieurs médias qu’il était sur la terrasse de la salle de spectacle au moment des premiers tirs.
Dans plusieurs médias, il avait raconté être au Bataclan le soir du 13 novembre 2015. Un homme de 29 ans, soupçonné d’être une « fausse victime » de l’attaque terroriste et poursuivi pour tentative d’escroquerie, a été écroué, vendredi 27 octobre, après le report de son procès. Le tribunal correctionnel de Versailles a renvoyé l’audience au 1er décembre, estimant que le procès ne pouvait se tenir sans une nouvelle expertise psychiatrique. En attendant, la cour a décidé de le placer en détention.

Une demande d’indeminisation

Ambulancier de formation, cet homme a affirmé à plusieurs médias qu’il était sur la terrasse de la salle de spectacle au moment des premiers tirs.

« J’étais en train d’appuyer sur la plaie d’un blessé qui s’était effondré sur le boulevard quand j’ai relevé la tête. J’ai vu un type devant l’entrée du Bataclan se retourner. Il avait sa kalachnikov en bandoulière, elle était pointée vers moi », avait-il raconté à Libération en février 2016. A l’AFP, il avait affirmé qu’une « femme enceinte avait pris les balles qui (lui) étaient destinées ».

Intégré dans les groupes de victimes, il s’était fait un tatouage représentant une Marianne avec une larme de sang devant le Bataclan. Il avait rempli un dossier d’indemnisation en janvier 2016 auprès du Fonds de garantie des victimes de terrorisme et d’autres infractions (FGTI)

Une enquête a montré que le témoignage était mensonger

Mais l’enquête, conduite par la police judiciaire, « a démontré que son témoignage » était « mensonger », selon le parquet de Versailles. Les enquêteurs ont en effet relevé des incohérences dans son récit et démontré, notamment à travers la téléphonie, qu’il n’était pas sur place au moment des faits, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier.

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Escroquerie fausse victime des attentats de Paris afin de toucher 20 000 euros

Logo-La-Dépêche.frElle se faisait passer pour une victime des attentats de Paris afin de toucher 20 000 euros

Publié le 08/06/2016
Au lendemain des attentats du 13-Novembre à Paris, une jeune femme de 24 ans s’est présentée au commissariat des Mureaux, dans les Yvelines, prétendant faire partie des victimes des terroristes. Sept mois plus tard, le 13 juin, elle devrait comparaître pour « escroquerie » et « tentative d’escroquerie », a indiqué ce mardi le parquet de Versailles. Fausse victime, elle a en effet menti aux policiers dans le but de toucher 20 000 euros d’indemnités.

Elle est démasquée. Cette jeune mère originaire de Conflans-Saint-Honorine, dans les Yvelines, avait assuré aux enquêteurs avoir été présente dans le bar « Le Carillon », dans le XIe arrondissement de Paris, attaqué par les jihadistes. Elle prétend alors « avoir été soufflée par une explosion » et « gravement blessée à un bras ». Pour appuyer ses propos, elle porte même un bras en écharpe et fournit des certificats médicaux montrant qu’elle doit subir une greffe de peau. Elle explique aussi qu’elle a perdu ce soir-là son téléphone, sa carte bleue et des effets personnels.

Des incohérences dans son récit

Mais les policiers se rendent compte rapidement que son discours ne tient pas la route. En effet, le bar « Le Carillon » a été attaqué au fusil d’assaut, et non à l’explosif. Le médecin à l’origine de son certificat médical est alors contacté par les enquêteurs. Celui-ci révèle ne l’avoir jamais reçue. Le nom de la jeune femme ne figure d’ailleurs sur aucune liste des victimes admises à l’hôpital le soir du 13-Novembre. Enfin, la photo de « son » bras blessé a été retrouvée sur internet : il ne s’agit en réalité pas du sien !

Jusqu’à 5 ans de prison

Placée en garde à vue en février dernier, la jeune femme a avoué avoir menti. Elle sera jugée ce lundi devant le tribunal correctionnel de Versailles. Elle encourt jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 375 000 euros d’amende. Elle est également convoquée le 21 novembre pour exercice illégal de la pharmacie.

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