Certaines victimes du 13 novembre « ont perdu des proches » lors de l’attentat à Nice

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Revictimation – Certaines victimes du 13 novembre « ont perdu des proches » lors de l’attentat à Nice

TERRORISME – « C’est un peu une confirmation de l’horreur ». Huit mois après les attentats de Paris et Saint-Denis, certaines victimes du 13 novembre « ont perdu des proches ». Ça s’est passé sur la Promenade des Anglais dans l’attaque du jeudi 14 juillet, confie Caroline Langlade, la vice-présidente de l’association Life for Paris.

« On est solidaires. On va essayer d’être à la hauteur pour aider » les victimes de Nice, lance cette ancienne otage du Bataclan. L’attentat de jeudi a renvoyé la jeune femme vers ce passé récent si douloureux: « Ce qu’on craignait est arrivé ». Une nouvelle tuerie de masse.

« Quand cela s’arrêtera-t-il ? »

Dans son association, qui compte 700 membres, certaines victimes savent déjà qu’elles « ont perdu des proches » sur la Promenade des Anglais, raconte-t-elle. Caroline Langlade, après avoir dormi deux courtes heures, pense à elles, comme aux auteurs des attaques, et ne masque pas sa « colère ».

« Ça me désespère aussi de me dire que ce sont des gens qui arrivent à un tel point de détestation de la vie qu’ils finissent la leur comme ça », en tuant d’autres personnes, remarque-t-elle. Sur Twitter, Life for Paris et d’autres associations de victimes ont fait par de leur émotion après ce nouvel attentat qui fait resurgir des souvenirs douloureux.

« A nouveau, l’horreur »

« Chaque attaque, où qu’elle se produise, à Bagdad, Bruxelles ou Nice, réveille les mêmes souvenirs », confie Georges Salines. Il est le président de l’association « 13 novembre : fraternité et vérité ». Il a perdu sa fille au Bataclan. « La première chose à laquelle j’ai pensé, c’est aux gens qui recherchaient leurs proches », poursuit-il. Sur Twitter, Georges Salines a par ailleurs exprimé son « horreur » mais a assuré qu’il « continuera à se battre contre ce cancer ».

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13-Novembre : les failles et les remèdes…

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Serge GROUARD

13-Novembre : les failles et les remèdes…

Mardi 12 juillet, la commission d’enquête parlementaire relative aux attentats de janvier et novembre, rend officiellement son rapport. Son contenu a déjà fuité la semaine dernière dans la presse belge. Le document pointe des défaillances dans la transmission de l’information entre les services de renseignement mais aussi entre les pays européens. Il fait état de 40 propositions et notamment de la nécessité d’une agence nationale du renseignement.

Une agence nationale du renseignement

Les parlementaires entendent procéder à une refonte du renseignement. Durant son enquête, la commission a auditionné près de 190 personnes proches du dossier. Il y avait quatre ministres et des directeurs de services de renseignement. Elle propose :
• une clarification du rôle des forces de l’ordre,
• une redynamisation du renseignement de proximité avec le renforcement du rôle de la DGSI,
• une revalorisation du coordinateur national du renseignement en le renommant directeur du renseignement,
• la mise en place d’une base de données commune et la fusion de l’Uclat et de l’Emopt pour unifier les services territoriaux.
Sébastien Pietrasanta, le rapporteur, s’interroge aussi sur la mise en place de l’état d’urgence et de l’opération Sentinelle. Elles n’ont, selon lui, qu’une  » portée limitée sur la sécurité nationale « .

L’association 13 novembre : fraternité et vérité, réunissant les proches des victimes des attentats, a critiqué le comportement de Bernard Cazeneuve. Le ministre de l’Intérieur refuse de reconnaître la présence de failles dans l’organisation des services de renseignement. Il rejette aussi la création d’une agence, arguant qu’il ne veut pas créer un  » plum pudding  » administratif. Devant l’indignation, le premier flic de France s’est défendu en soulignant que  » l’expression d’interrogations sur deux propositions du rapport (…) ne saurait en aucun cas être considérée comme une forme d’irrespect à l’égard du travail des parlementaires « . Ces propositions vont-elles aboutir ? Les attentats auraient-ils pu être évités ? Mardi, le ministre reçoit les familles des victimes. Vont-elles enfin obtenir des réponses ? Les invités d’Ahmed Tazir en débattent ce soir de 19h30 à 20h30 dans l’émission Ça vous regarde sur LCP.

– Anne-Yvonne Le Dain, députée PS de l’Hérault et vice-présidente de la commission d’enquête.
– Roger Marion, ancien chef de la Division nationale anti-terroriste (DNAT).
–Serge Grouard, député Les Républicains du Loiret et secrétaire de la commission d’enquête parlementaire relative aux attentats.
– Alexis Lebrun, porte-parole de l’association Life for Paris et rescapé du Bataclan.

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