Cachan : l’Orangerie expose les œuvres de patients en psychiatrie


Cachan : l’Orangerie expose les œuvres de patients en psychiatrie

« Une fenêtre sur l’art » met à l’honneur des personnes soignées à Paul-Guiraud par le biais de l’art-thérapie.

L’exposition ANAMORPHOSE
est ouverte jusqu’au 15 décembre 2018
à l’Orangerie de Cachan
Exposition ouverte du lundi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h – jusque 19h les jeudis.
Renseignements : culture@ville-cachan.fr / 01 49 69 17 90-93


Le fait de pratiquer un art permet-il d’une certaine manière de libérer les patients en psychiatrie ? L’association Anamorphose, à Cachan, constate que oui. Elle propose une exposition dont les œuvres ont été réalisées par des patients du service psychiatrique de l’hôpital Paul-Guiraud à Villejuif.
Elles ont été réalisées à l’occasion d’ateliers de médiations thérapeutiques du Centre d’Accueil Thérapeutique à Temps Partiel de Cachan (CATTP) mis en place par Anamorphose. Il s’agit de tableaux, de poèmes, de broderies, des œuvres individuelles ou collectives. Cette association fondée en 1990 par l’ancienne médecin-chef du secteur de psychiatrie générale de Paul-Guiraud organise régulièrement des visites d’expositions pour les patients.

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Art-thérapie : sensibilisation à la santé mentale

Art-thérapie sensibilisation santé mentale

Publié le jeudi, 23 août 2018
Par Gabrielle Lemire, jour­na­liste
La santé mentale est un sujet préoc­cu­pant pour tous, surtout sur les campus univer­si­taires et collé­giaux. Randy Sidawi, un ancien étudiant du collège Algonquin a décidé de sensi­bi­li­ser la popu­la­tion d’Ot­tawa à cet enjeu d’une façon colo­rée : l’art-théra­pie. Les Otta­viens lui doivent l’ini­tia­tive Paint therapy Ottawa, une jour­née où le grand public est invité à peindre au grand air sur la colline parle­men­taire.
C’est l’ex­pé­rience qu’a vécue Sidawi avant de créer Art-théra­pie pour la santé mentale qui l’a poussé à mettre sur pied ce projet. « L’aide que j’ai reçue quand j’ai dit au collège que je traver­sais ce que je pensais être une dépres­sion, on m’a envoyé à un conseiller, qui n’était vrai­ment pas en mesure de me venir en aide. » explique Randy Sidawi. « Les conseillers sont sensés nous orien­ter dans nos études, nous guider, mais pas au niveau de la santé mentale. »
Selon Randy, les services et les ressources se sont gran­de­ment amélio­rés dans les dernières années, mais c’est leur acces­si­bi­lité et visi­bi­lité qui serait à revoir. D’ailleurs, pas moins de 17 ressources et lignes télé­pho­niques sont présen­tées aux étudiants sur le site web des services de santé de l’Uni­ver­sité.
Randy Sidawi était au collège et menait un quoti­dien de rêve avant d’être frappé par une dépres­sion majeure. « Vu de l’ex­té­rieur, tout était incroyable. Je travaillais, je gagnais vrai­ment beau­coup d’argent. J’étu­diais, j’étais proba­ble­ment l’un de ceux connais­sant le plus de succès à mon travail. Pour­tant, il manquait quelque chose. Je n’ar­rê­tais pas de me ques­tion­ner. » Il explique aussi avoir eu des problèmes de sommeil ainsi que s’être surpris à pleu­rer au travail.

Un succès inat­tendu

À l’ori­gine, l’évé­ne­ment n’était sensé être qu’une idée mais force est de consta­ter que cette dernière a donné pour la troi­sième année consé­cu­tive quelques centaines de « peintres » d’un jour sur la colline parle­men­taire. C’est dans le cadre d’un cours de parole publique que Sidawi a décidé d’uti­li­ser son expé­rience avec la dépres­sion pour redon­ner à la commu­nauté. « C’était sensé être hypo­thé­tique. On a créé un évène­ment Face­book et les gens ont commencé à aimer la page, à la parta­ger et à iden­ti­fier leurs amis dans les publi­ca­tions. » explique Sidawi. L’étu­diant a donc pris la déci­sion de créer un événe­ment réel qui aurait bel et bien lieu sur la colline.

Des dons sont récol­tés par l’or­ga­nisme Paint Therapy remis à deux orga­nismes pour la santé mentale : Do It for Daren et le Réseau ado, une initia­tive de CHEO.

L’art-théra­pie, ce n’est pas nouveau

C’est l’im­por­tance récente accor­dée aux arts et à la culture par les médias et l’opi­nion publique qui a permis à l’art et à la psycho­thé­ra­pie de s’al­lier à nouveau pour pallier les problèmes de santé mentale dont on est de plus en plus témoins dans notre société.
Déjà en 1900, le public pouvait voir des oeuvres peintes par de gens souf­frant de troubles psycho­lo­giques présen­tées en gale­rie à une « expo­si­tion d’art psycho­pa­tho­lo­gique » à l’hô­pi­tal royal Beth­lem à Londres. Cette théra­pie par l’art est toujours d’ac­tua­lité et des milliers de profes­sion­nels de la santé offrent de suivre ce type de trai­te­ments alter­na­tifs aux médi­ca­ments. C’est ce que Randy recher­chait. Dans le cadre d’un cours au collège, celui-ci crée un événe­ment simple et acces­sible qui sensi­bi­li­se­rait la popu­la­tion d’Ot­tawa à la santé mentale.

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