Art-thérapie : la création au service de la guérison

Akwarele farby i pdzleParmi les nouvelles formes de thérapies douces, intéressons-nous de plus près à l’art-thérapie. Les professionnels actifs dans ce domaine aident à soulager les souffrances des malades grâce à la création artistique. Zoom sur ce métier en plein essor.

La musique adoucit les mœurs, mais les autres disciplines artistiques aussi. Les spécialistes du traitement des affections psychologiques l’ont bien compris, c’est pourquoi ils se sont mis à soigner leurs patients avec l’art. C’est ainsi qu’est née l’art-thérapie.

Expression non-verbale

Danse, peinture, poterie, sculpture, musique, théâtre ou encore arts créatifs, toutes ces techniques sont efficaces pour guérir. En créant une œuvre quelle qu’elle soit, les malades peuvent s’exprimer différemment, sans paroles, et ainsi exorciser plus facilement leurs souffrances. Le rôle de l’art-thérapeute est de guider le patient dans son processus créatif, le résultat final étant, lui, secondaire.

Les professionnels de ce domaine travaillent principalement avec des personnes ayant des problèmes psychologiques ou psychiatriques, et celles souffrant de handicaps mentaux. Mais ils peuvent aussi intervenir auprès d’enfants hospitalisés pour des maladies physiques graves. L’art-thérapeute travaille en milieu hospitalier, dans des institutions spécialisées, des centres de jour ou encore en cabinet privé.

Formation en emploi

En Suisse, la formation d’art-thérapeute DF se fait en cours d’emploi, sur une durée de 3 ans et demi. Le titre obtenu est le diplôme fédéral d’art-thérapeute, avec spécialisation dans un domaine : danse, parole et drame, médiation plastique et visuelle, thérapie intermédiale ou musicothérapie. Pour pouvoir accéder à cette formation, il faut être au bénéfice d’un CFC ou d’un diplôme de niveau tertiaire dans les domaines de la pédagogie, de la psychologie, du social ou de l’art, et être au bénéfice d’une expérience professionnelle de 3 ans. Il est aussi possible d’obtenir un DAS (Diploma Of Advanced Studies) en art-thérapie de type universitaire, lorsque l’on est au bénéfice d’un bachelor dans une branche apparentée.

Christelle Genier
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Conférence : Art & folie – Vendredi 29 janvier 2016 à Béziers

Logo-BlogaratCentre Hospitalier de Béziers
Espace Perréal (ancien hôpital)
Espace Agora / Amphithéâtre Georges Brassens
2 Bd Ernest Perréal ou 2 Bd Dr Mourut
34500 BEZIERS

Argument :
Faut-il être fou pour être artiste ?
L’artiste peut-il devenir fou ?
Autant de questions qui reviennent dans l’imaginaire populaire.
Je voudrais faire ici le distinguo entre Création et Art.
La création, c’est revenir à l’origine du monde, et du même coup revenir à l’origine du sujet !
Et l’on voit, au XIXe siècle, les médecins aliénistes qui se penchent déjà sur le travail obscur de création des fous.
Marcel Réja, dans son ouvrage « L’Art chez les fous », en 1907 se révèle être un précurseur remarquable de la « pathologie de l’expression ».
Puis, l’incontournable Dr Hans Prinzhorn dans son ouvrage « Expressions de la folie » en 1922 trace le chemin de ce qui deviendra plus tard la psychopathologie de l’expression.
La création, c’est un travail de survie face à l’anéantissement de l’être.
Dans les hôpitaux psychiatriques les fous créent sans guidance des soignants, ils tentent de survivre à l’enfermement.
Dans les prisons, dans les camps de concentrations, dans les camps de rétention, des femmes et des hommes continuent à créer pour rester vivants.
Pour les artistes, qu’en est-il ?
C’est là que mon opinion diverge de celle de Didier Anzieu qui en parlant de création considère qu’il faut être un génie pour y parvenir !
L’artiste, qu’il soit un génie ou un parfait inconnu, va entrer en création pour résister à la négation de l’être et pouvoir être au monde.
Nous le verrons tout au long de cette journée avec Casanova, Gérard Garouste et Niki de Saint Phalle.
Pour diverses raisons propres à l’artiste, il s’investit corps et âme dans la création pour donner naissance au corps de l’œuvre (petit clin d’œil à Didier Anzieu), il s’y engage avec parfois au bout du chemin : le suicide. C’est le cas pour Romain Gary et du peintre Nicolas de Staël.
L’artiste s’engage dans une métamorphose au risque de se perdre, sa création influencera son temps et la société.
La question de l’Art, pour moi, est toute différente, car dans notre société contemporaine, l’art est devenu un produit marchand.
Il s’expose sur le Marché de l’Art et sur les places financières.
L’art fait partie à part entière de la société ultra-libérale comme tant d’autres produits et comme tant d’autres cotations en Bourse !
Il est banalisé et ne véhicule plus de sens.
Quête de sens, quête d’identité, les paroles d’André Malraux résonnent en moi : « Le XXIe siècle sera spirituel ou ne sera pas ! »
Jean-Louis AGUILAR

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