Nise da Silveira, le coeur de la folie, Brésil – Film

Film de Roberteo Berliner
avec Gloria Pires
Simone Mazzer, Julio Adrião, Claudio Jaborandy, Fabrício Boliveira, Roney Villela, Flavio Bauraqui, Bernardo Marinho, Augusto Madeira, Felipe Rocha
2016 au Brésil – 14 Mars 2017 – en sous titrages français
105 minutes
(FIFH) Festival international du film sur le handicap à Cannes 2017 : Mention Spéciale Long Métrage Fiction
Après avoir été libéré de prison, Dr. Nise da Silveira est de retour au travail dans un hôpital psychiatrique de la banlieue de Rio de Janeiro. Elle refuse d’employer le nouveau et violent électrochoc dans le traitement de la schizophrénie. Ridiculisée par les médecins, elle est forcée de prendre le Secteur de l’Ergothérapie abandonné, où elle allait commencer une révolution par le biais de peintures, les animaux et l’amour.


Le film NISE DA SILVEIRA: LE COEUR DE LA FOLIE, une histoire basée sur des faits réels, présente le parcours de la psychiatre et psychanalyste brésilienne Nise da Silveira. Interpelée par la découverte freudienne, notamment par la transmission de Carl Gustav JUNG, la jeune psychiatre et psychanalyste se lance dans une énorme bataille marquée par la lutte de la reconnaissance subjective des dits malades mentaux. En s’opposant farouchement aux méthodes psychiatriques et pharmacologiques classiques comme les électrochocs, la lobotomie et l’insulinothérapie, Nise da Silva se tourne vers les dispositifs psychanalytiques et les nouvelles thérapies. En d’autres termes, la psychanalyste commence une révolution régie par l’amour, l’art et la folie.


Nise da Silveira

Née à Maceió dans une famille aisée (son père était journaliste au Jornal de Alagoas1), Nise da Silveira étudie au Colégio Santíssimo Sacramento.
De 1921 à 1926, elle étudie la médecine à Salvador de Bahia et, à la réception de son diplôme, elle est la seule femme au milieu de 157 hommes.
Ensuite, elle déménage à Rio de Janeiro et travaille au Serviço de Assistência a Psicopatas e Profilaxia Mental à l’hôpital de Praia Vermelha en 1933. Une infirmière la dénonce pour être en possession de livres de Karl Marx et elle est emprisonnée.  Par conséquent, elle vit en semi-clandestinité avec son mari, Mário Magalhães da Silveira, médecin lui aussi. Ils resteront ensemble jusqu’à sa mort, en 1986. Il s’ensuit qu’elle écrit les Cartas à Spinoza (Lettres à Spinoza), qu’elle peut publier seulement en 1955.

Création du Musée des images de l’inconscient

Enfin, en 1952, elle fonde le Museu de Imagens do Inconsciente à Rio de Janeiro. C’est un centre de recherches pour conserver les œuvres des patients. Ce sont des documents pouvant améliorer la compréhension du monde intérieur des schizophrènes. Quelques années plus tard, elle met en forme un projet révolutionnaire pour l’époque, la Casa das Palmeiras (Maison des Palmiers). C’est une clinique de réhabilitation pour malades psychiatriques graves. Les malades étaient considérés comme des visiteurs (venant de l’extérieur), faisant des étapes pour se réinsérer complètement dans la société.

« A Casa das Palmeiras è um pequeno território livre. »
« La Maison des Palmiers est un petit territoire libre. »

Elle a été une pionnière de la zoothérapie, pour faciliter la réinsertion sociale des patients atteints de troubles psychiatriques.  Le livre intitulé Gatos, A Emoção de Lidar, publié en 1998 exposé  ses théories.

Pour télécharger le film sur Netflix, cliquez sur l’affiche

Film – Manon de Henri-Georges Clouzot – sur Arte

636147-3-x-manonUn film de Henri-Georges Clouzot avec Cécile Aubry, Michel Auclair. Transposition de l’histoire de Manon Lescaut dans la France de 1944.

Envoyée en centre éducatif fermé après avoir poignardé sa mère, Manon a six mois pour faire ses preuves. Signée Jean-Xavier de Lestrade (« Un coupable idéal »), une minisérie à la puissance émotionnelle bouleversante, récompensée du Fipa d’or, avec Alba Gaïa Bellugi et Marina Foïs.

Composée en trois chapitres, comme autant d’étapes clés de l’évolution de l’héroïne, cette minisérie retrace le parcours de Manon, 15 ans, envoyée en centre éducatif fermé (CEF) après avoir poignardé sa mère (Marina Foïs), qui la vampirise sous couvert d’amour fusionnel. L’adolescente découvre bientôt la discipline de fer et les lois tacites qui régissent la vie de l’institution – racket, guerre des clans entre les pensionnaires, etc. À leurs côtés, le personnel encadrant (le directeur, la professeure de français, la psychologue, les éducateurs, la cuisinière) avance en terrain miné entre manque de moyens, dissensions pédagogiques, difficultés à trouver la bonne distance avec les jeunes filles et découragement épisodique.

Jean-Xavier de Lestrade (Un coupable idéal, Sur ta joue ennemie), qui s’est appuyé sur son expérience de documentariste pour bâtir cette minisérie, restitue avec une précision et une sensibilité souveraines le quotidien au sein de ce microcosme. Mais aussi et surtout la rage intérieure qui consume ces adolescentes en détresse, dont le mode d’expression privilégié est devenu la violence, qu’elles retournent contre les autres autant que contre elles-mêmes. Admirablement emmenée par des jeunes comédiennes pleines de promesses, une fiction bouleversante par la vérité émotionnelle qui l’imprègne.

Épisode 2

Patiente et obstinée, madame Barthélémy, la professeure de français, a réussi à amorcer un dialogue avec Manon. Grâce au spectacle de marionnettes qu’elle leur a fait monter, l’adolescente a dépassé son différend avec Lola, qu’elle apprécie de plus en plus. Mais quand cette dernière est envoyée en prison pour une énième incartade, que Lucas, son éducateur, est congédié pour lui avoir appris la mécanique sur son temps libre, et que madame Barthélémy se voit imposer des méthodes d’enseignement plus conventionnelles, Manon perd une nouvelle fois pied. Elle prépare une fugue avec Yaël et Sandrine…

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