Qu’est-ce que l’art-thérapie ?

Prévention Santé
L’émission du bien être et de la santé
Qu’est-ce que l’art-thérapie ?
6 février 2017
Par Mylène Marion
www.art-therapie-grenoble.net
En premier lieu, je dirais que l’art-thérapie est un processus de soin ou d’aide plutôt qu’une méthode. Celle-ci utilise les outils du monde artistique comme moyen d’expression. (Chant, danse, musique, art-plastique, théâtre…) C’est une forme d’expression différente, lorsque parler est trop difficile ou que les mots ne reflètent pas ce qui est à dire. La parole n’est pas exclue mais n’est pas comme en psychothérapie le moyen proposé prédominant.
Exemple : « je parle, je parle mais cela ne veut pas sortir » A la 8eme séance elle dit : « j’ai mis le doigt sur quelque chose de très important » ceci en faisant un travail par le dessin et l’expression corporelle. Dans l’éphémère on parle de trace.
La créativité est au cœur du processus, elle est au service de l’expression. S’exprimer par la créativité permet de mettre en évidence la singularité de chacun. En donnant à voir l’inhabituel, en se connaissant mieux, on constitue un socle qui permet de meilleurs appuis, une meilleure confiance en soi et un renforcement de l’estime de soi. L’art-thérapie conduit l’individu vers une transformation positive de lui-même, favorisant la relation à soi et aux autres.

« Ça m’intéresse » Juin 2015

Les neurosciences le confirment depuis peu : « c’est dans ces temps « hors temps » que naît la véritable créativité. Au niveau du cerveau, un réseau particulier se met en route laissant éclore des associations d’idées, des divagations hors cadre, qui apportent des réponses à nos questions, des solutions à nos problèmes. »
La créativité est une sorte de pont qui permet aux émotions intérieures, aux blocages d’aller vers l’extérieur pour prendre une nouvelle forme et être observables consciemment.
L’art-thérapie ne se substitue pas à un traitement médical mais viendra en complément de celui-ci.
L’art-thérapie s’adresse à toute personne qui souhaite faire un travail sur elle-même pour aller mieux.
L’art-thérapie consiste à « Redonner aux choses du passé une valeur actuelle » nous dit R. Roussillon, c’est-à-dire d’aller chercher et faire ressortir à travers les créations et les échanges, ce qui fait blocage, qui nous empêche d’être épanouis. Des évènements, des représentations ou des schémas inconscients qui nous emprisonnent dans des fonctionnements et qui ne nous conviennent plus.
A cela j’ajouterais une citation de Lacan :

« tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime »

S’exprimer à travers l’art permet à la personne de se révéler, d’avoir des sensations, des émotions, de mettre en lumière des blocages… qui vont prendre sens dans le présent de la séance ou dans l’après coup. C’est un travail sur le sensoriel et la mémoire du sensoriel.
Lorsque le mal-être, les difficultés, la souffrance, sont représentés, extériorisés par le biais de la création, ils sont en quelque sorte mis à distance et ne collent plus à la peau. La personne peut alors progressivement les considérer comme un objet extérieur, leur parler et les hisser au rang d’objet de communication. Une problématique communiquée est déjà moins douloureuse, cela permet de prendre du recul et de relativiser.
On attribue l’origine de l’art-thérapie au peintre anglais, Adrian Hill, qui en fit le premier l’expérience en 1940. Tuberculeux et placé en sanatorium, il entreprit, durant sa convalescence, d’entamer une flânerie sur papier qui, au grand étonnement des médecins, lui octroya un rétablissement rapide. « Lorsqu’il est satisfait, l’esprit créateur […] favorisera la guérison au cœur du malade », écrivit-il. Intéressée par cette approche, la Croix-Rouge britannique l’utilisa avec ses patients. En 1950, les premiers programmes de formation en art- thérapie virent le jour aux États-Unis.
En France, il fallut attendre 1986, malgré une pratique bien antérieure, pour que le concept soit enfin reconnu par la communauté scientifique au cours d’un congrès international souligne Jean Pierre Klein.

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Syrian refugee children process trauma through art

Syrian refugee children process trauma through art
NGOs in Lebanon have been using art therapy to help children to deal with the horrific events they witnessed in Syria.
By India Stoughton
Lebanon – 4 March 2017
Beirut – Some Syrian refugee children process the trauma of war by drawing tanks and bloodshed; others focus their art on rainbows and flowers, images of happier times.

This is what art therapists working in Lebanon have found after years of working with Syrian children fleeing war in their home country.

« Art is a very effective way to work with kids, » said art therapist Dania Fawaz, who has collaborated with a number of NGOs that work with vulnerable youth, including Tahaddi, Himaya, Intersos and Caritas.

« Verbalising a traumatic event for a child – or even for an adult sometimes – can create so much anxiety that it hinders their capacity to express, » she told Al Jazeera. « A lot of children, especially the younger ones, haven’t developed the verbal skills they need to describe such horrific events, especially if you’re speaking about war. Art is a less directive and more natural tool for children to express themselves. »


« Some children become extremely hyperactive after trauma, and some become extremely withdrawn, so I try to allow the children to decide at their own pace when they would like to start to revisit these memories, » she said.

« [Some] children who’ve recently arrived in Lebanon from Syria very quickly begin to draw images of chopped heads and the army tanks coming closer – very graphic images for a child to have seen… [Others] have lived through a lot and all they want to draw is rainbows and flowers, and this is what they need. »

The aim of the art therapy sessions is to help children to overcome symptoms such as anxiety, anger and behavioural difficulties.

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