Mercredi 20 avril – Les neurosciences auscultent la créativité

Logo-Tribune-de-Genève18.04.2016
Conférence : L’étude du cerveau peut-elle expliquer le processus créatif ?
Metin Arditi et
Idan Segev en débattront le

20 avril à Uni Dufour.

Par Irène Languin

@Gazonee

Le premier écrit des romans ; le second fait des recherches en neurobiologie. Mercredi soir, l’artiste et le scientifique tenteront de décrypter ensemble les rouages de la création à la lumière des neurosciences. Quels mécanismes sont mis en œuvre dans le cerveau d’un poète lorsque les mots lui viennent ?
Pourquoi le romancier invente-t-il telle histoire, le musicien telle mélodie ?
L’encéphale s’agence-t-il différemment selon qu’il dote un mathématicien surdoué ou un bipède plus ordinaire ?

C’est pour répondre à ces vastes questions que l’Université de Genève (UNIGE) a invité l’écrivain genevois Metin Arditi et le professeur Idan Segev, directeur du Département de neurobiologie de l’Université hébraïque de Jérusalem, dont l’équipe est affiliée au Human Brain Project. Ils échangeront leurs vues sous la houlette de Stephan Eliez, professeur au Département de psychiatrie de la Faculté de médecine de l’UNIGE. Le débat se déroulera en anglais, avec traduction simultanée.

« Je serai probablement parmi les personnes les plus intéressées à la discussion dans la salle, sourit Metin Arditi. J’attends des réponses à mes questions ! » L’homme de plume identifie, dans son propre processus créatif, trois cas de figure. D’abord quand il utilise un savoir précis, telle sa formation de physicien, comme matériau pour une fiction originale. Ensuite lorsqu’il existe un lien entre l’histoire qu’il imagine et son subconscient : « Sur le moment, je ne sais pas pourquoi je rédige une scène mais je le comprends après coup. C’est freudien. » Et enfin, parfois, d’inexplicables coïncidences se produisent. « J’ai rencontré une femme qui avait trouvé la consolation de la perte d’un fils dans les bras d’un très jeune homme au moment précis où j’étais attelé à la rédaction d’une histoire similaire. C’était très troublant. »

C’est depuis la fin des années 90 que les scientifiques se sont intéressés à l’activité mentale dans les mécanismes de la créativité. Ils ont aujourd’hui l’idée d’un certain nombre de circuits qui y interviennent. Les techniques d’imagerie fonctionnelle ont par ailleurs mis au jour des différences structurelles dans l’organisation cérébrale des compositeurs. « On est en train de comprendre le fonctionnement du cerveau, c’est un moment unique dans l’histoire de l’humanité, s’enthousiasme Stephan Eliez. En même temps, ce fonctionnement est si compliqué qu’on peut se demander si l’homme est en mesure de l’appréhender ! »

Les mystères de la création artistique : que peuvent dire les neurosciences sur les mécanismes de la créativité ?

Mercredi 20 avril à 18 h 30 à Uni Dufour. Entrée libre. (TDG)

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LES MYSTÈRES DE LA CRÉATION ARTISTIQUE
Que peuvent dire les neurosciences sur les mécanismes de la créativité ?

Débat entre Metin Arditi et Idan Segev
Modération par Stephan Eliez
18h30
Uni Dufour, 24 rue Général Dufour, 1204 Genève
Entrée libre
Pour toute information, contacter :

Art-thérapie : la création au service de la guérison

Akwarele farby i pdzleParmi les nouvelles formes de thérapies douces, intéressons-nous de plus près à l’art-thérapie. Les professionnels actifs dans ce domaine aident à soulager les souffrances des malades grâce à la création artistique. Zoom sur ce métier en plein essor.

La musique adoucit les mœurs, mais les autres disciplines artistiques aussi. Les spécialistes du traitement des affections psychologiques l’ont bien compris, c’est pourquoi ils se sont mis à soigner leurs patients avec l’art. C’est ainsi qu’est née l’art-thérapie.

Expression non-verbale

Danse, peinture, poterie, sculpture, musique, théâtre ou encore arts créatifs, toutes ces techniques sont efficaces pour guérir. En créant une œuvre quelle qu’elle soit, les malades peuvent s’exprimer différemment, sans paroles, et ainsi exorciser plus facilement leurs souffrances. Le rôle de l’art-thérapeute est de guider le patient dans son processus créatif, le résultat final étant, lui, secondaire.

Les professionnels de ce domaine travaillent principalement avec des personnes ayant des problèmes psychologiques ou psychiatriques, et celles souffrant de handicaps mentaux. Mais ils peuvent aussi intervenir auprès d’enfants hospitalisés pour des maladies physiques graves. L’art-thérapeute travaille en milieu hospitalier, dans des institutions spécialisées, des centres de jour ou encore en cabinet privé.

Formation en emploi

En Suisse, la formation d’art-thérapeute DF se fait en cours d’emploi, sur une durée de 3 ans et demi. Le titre obtenu est le diplôme fédéral d’art-thérapeute, avec spécialisation dans un domaine : danse, parole et drame, médiation plastique et visuelle, thérapie intermédiale ou musicothérapie. Pour pouvoir accéder à cette formation, il faut être au bénéfice d’un CFC ou d’un diplôme de niveau tertiaire dans les domaines de la pédagogie, de la psychologie, du social ou de l’art, et être au bénéfice d’une expérience professionnelle de 3 ans. Il est aussi possible d’obtenir un DAS (Diploma Of Advanced Studies) en art-thérapie de type universitaire, lorsque l’on est au bénéfice d’un bachelor dans une branche apparentée.

Christelle Genier
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