La symbolisation, Bion, Winnicott, Roussillon

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Préambule :
Avant tout chose, sachons qu’il est communément admis que la symbolisation procède par « Aufhebung », c’est-à-dire négation / conservation. La symbolisation ne supprime pas l’état précédent, il y a articulation des différentes strates psychiques. Les différentes strates se succèdent, réorganisant les anciennes. La phase Oedipienne réorganise donc la relation précoce, le tout réorganisé par l’adolescence… L’expérience laisse des traces.

A – Archéologie du Psychisme

a – Les Traces

Commençons par la matière première du psychisme, les traces psychiques, que Freud appel Traces Mnésiques. C’est ce qui est inscrit sur la surface du psychisme, ce qu’on appelera plus tard, quand la symbolisation sera apparu, le ça, part de soi brut à laquelle nous n’avons pas d’accès direct. Ce sont des traces infraverbales, polysensorielles, de nos expériences, passées, présentes. Nous sommes dans la strate la plus profonde de notre psyché, une surface sur laquelle s’inscrit une expérience indifférenciée, une surface où l’on ne sait pas vraiment qui est l’auteur de l’action (voir les neuronnes miroir). Les psychotiques ont justement de gros problèmes avec l’organisation de cette strate. Cette strate est la première, et s’origine donc dans la relation précoce, la relation de la mère avec son bébé.

Sur cette surface, il y a les pictogrammes. Il existe deux sortes de pictogrammes, les pictogrammes d’inclusion, là où l’expérience est inscrite dans le sujet, car l’expérience à été suffisamment bonne, et les pictogrammes de rejet, expérience mauvaise, agonistique. Sur les pictogramme d’inclusion se bâtit le corpus symbolique du sujet, le champ représentatif, la subjectivité.Sur les pictogrammes de rejet, le sujet face à l’agonie, n’a que la possibilité de se retirer de l’expérience. Se retirer de l’expérience, c’est se cliver. En gros, c’est comme si on a mal à sa main, alors comme solution, on se coupe la main, comme ça on en parle plus. Tout le monde possède des parts clivés, des parts de soi psychotique, brutes, folles, la Folie Privée dit Green. Ce sont des zones de malaise profond…

A partir de cette surface première, où la symbolisation Primaire s’effectue. C’est le passage de la surface de traces, du ça, à l’inconscient symbolique, l’inconscient comme lieu de représentation.

Une expérience bonne est intégrée, une expérience agonistique est clivée. Le clivage est une amputation psychique, on enlève un bout du sujet. Ca reste à l’état de traces. Ce sont des îlots psychotiques. Si ces îlots ne sont pas symbolisés, il feront retour, sous forme d’hallucinations, délires, psychosomatisation… Le corps gardent les traces non symbolisé.

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Edith Lecourt – Blog – Qu’est-ce qu’un groupe sur le Net ?

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Sans se connaître, sans s’être jamais rencontrés, mais en développant des relations virtuelles, des individus se prennent à faire groupe, sur le Net. Par quels processus psychiques ? La connaissance clinique que nous avons des fonctionnements psychiques des petits groupes (en face à face), de la part inconsciente des phénomènes qui les traversent (cf. Foulkes, Bion, Anzieu, Kaës etc.) est-elle utilisable dans ce nouveau contexte ? De nouveaux processus sont-ils à découvrir ?
Nous explorons ces nouvelles relations dans leurs composantes conscientes et inconscientes (mémoires et thèses en cours).

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