L’art-thérapeutique pour de jeunes réfugiés syriens

08/06/2017
Par Frédéric Lacroix-Couture
Au cours des derniers mois, plusieurs dizaines de jeunes réfugiés syriens, parrainés par l’organisme d’Outremont Hay Doun, ont pu exprimer leurs émotions vécues en temps de guerre à travers l’art. Jusqu’au 14 juin, ils exposent leurs œuvres au Centre d’apprentissage parallèle sur le boulevard Saint-Laurent.
Dans le cadre d’ateliers, ces artistes en herbe, âgés de 7 à 17 ans, ont pu expérimenter l’art-thérapeutique avec l’utilisation de la peinture et du dessin. Ces activités agissent comme un outil d’intégration avec un aspect à la fois thérapeutique, créatif et éducatif.

« C’est un moyen pour les gens qui ne trouvent pas les mots de s’exprimer. Pour le jeune, c’est très efficace »,

fait valoir la directrice de Hay Doun, Narod Odabasiyan.
C’est la première année que l’organisme de parrainage proposait de l’art-thérapeutique grâce l’appui financier de la Ville de Montréal, de la Croix-Rouge et de l’entreprise de télécommunications Telus.
Durant leurs ateliers, les jeunes ont abordé avec l’aide d’art-thérapeutes plusieurs thèmes qui évoquent notamment l’identité, l’expression libre de sentiments et leur passé en Syrie. L’exposition présente une sélection de leurs œuvres créées au cours des derniers mois.
Pour plusieurs, ce fut l’occasion de s’ouvrir pour la première fois sur la guerre et leur transition au Québec.
« Des jeunes me disaient qu’ils ont eu du plaisir à faire ça parce que personne, même pas leurs parents, leur demandent de réfléchir un peu sur le passé », raconte Mme Odabasiyan, qui précise que cette expérience a aussi une occasion pour les enfants de pratiquer leur français.
En plus d’œuvres individuelles, des jeunes ont réalisé avec leurs mères une grande toile. Sous un fond multicouleur où le vert et le rouge ressortent, ils ont formé un immense arbre avec l’empreinte de leurs mains. Cette œuvre montre leur vision du futur et l’espoir qui anime ces familles.
D’autres élèves ont aussi développé des œuvres avec l’aide de la technologie. Ils ont utilisé des tablettes électroniques pour prendre des autoportraits et ensuite réaliser un petit théâtre de marionnettes.

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Art-Thérapie à la maison du jeune réfugié – France Terre d’Asile – avril 2012

LA MAISON DU JEUNE RÉFUGIÉ (MJR), GÉRÉE PAR FRANCE TERRE D’ASILE ET LE DÉPARTEMENT DU PAS-DE-CALAIS, A OUVERT EN SEPTEMBRE 2012, RUE DES BLEUETS, À SAINT-OMER.
Suite à un atelier en art thérapie, la Maison du jeune réfugié a organisé une exposition le 10 avril 2012. A cette occasion, les jeunes pris en charge par France terre d’asile à la MJR ont pu exposer leurs œuvres, parmi lesquelles des dessins, des sculptures et des collages.


La séance d’art-thérapie a été organisée à l’initiative d’une jeune stagiaire art-thérapeute de la MJR. Cette méthode utilise le potentiel d’expression artistique des jeunes  à des fins psychothérapeutiques ou pour leur développement personnel.  A l’issue de cinq semaines de travail, la professeure est devenue comme une amie pour ces jeunes. « Les œuvres ont été faites en un temps assez court, en une ou deux semaines », – dit-elle.  « Il y en avait tant que la MJR  a décidé de les exposer ».
Pour ces jeunes, qui ne parlent pas parfaitement français et pour qui il est parfois difficile de s’exprimer à l’oral, la séance d’art-thérapie a été un bon moyen de le faire par la création de dessins, de sculptures en terre et de collages. Parmi les mineurs il y a des Bangladais, des Indiens, des Afghans, quelques Népalais. Entre eux, ils parlent surtout leur langue maternelle, mais, selon une des professeures de la MJR, le français devient, petit à petit, leur langue commune de communication.

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