Tobie Nathan – Migrants, exil et réfugiés : parlons-en ensemble !

Migrants, exil et réfugiés
Migrants, exil et réfugiés : parlons-en ensemble !• Crédits : DIMITAR DILKOFF – AFP
07/02/2019

—– TOBIE NATHAN —–

Né en 1948 au Caire en Egypte, professeur de psychologie clinique et pathologique à l’université de Paris VIII, Tobie Nathan est le grand représentant en France d’un courant de la psychiatrie travaillant sur l’origine culturelle des patients : l’ethnopsychiatrie. Il a fondé en 1993 le Centre Georges-Devereux, centre universitaire d’aide psychologique aux familles migrantes. Diplomate, il a été Conseiller de Coopération et d’Action Culturelle auprès de l’Ambassade de France en Guinée et à Conakry.


En 2017, il a publié les Âmes errantes, essai au regard unique sur la question des jeunes radicalisés, fondée sur une expérience clinique. Il revient en 2018 avec L’Évangile selon Youri un roman fantasque et truculent, dans lequel Tobie Nathan renoue avec l’ethnopsychiatrie et raconte combien l’étrange cache parfois l’exceptionnel.

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Formez mieux les personnes recueillant le récit des exilés souffrant de psychotraumatisme



Le centre PRIMO LEVI a lancé cette pétition adressée à Agnès Buzyn (Ministre des Solidarités et de la Santé)
Les personnes qui ont fui la guerre, la torture et la répression portent le poids d’une histoire douloureuse à restituer et difficile à entendre. Faute d’accompagnement, ces hommes et ces femmes livrés à la précarité et à des procédures administratives complexes ont souvent toutes les peines du monde à partager leur « récit ». Leur état de santé, leur capacité à faire entendre leur besoin de protection à l’Ofpra et à la CNDA, et avec cela leur avenir tout entier ainsi que celui de leurs enfants, en dépendent.

Nous vous demandons donc de mieux former les personnes recueillant le récit des exilés souffrant de psychotraumatisme.

Une formation professionnelle systématique et nationale, aux problématiques du psychotraumatisme (atteintes psychiques et de la mémoire, manifestations somatiques diverses, lien à l’autre…) est nécessaire. Ces formations doivent être dispensées de manière autonome par des organisations professionnelles et soignantes, être inscrites dans la durée et impliquer les différents niveaux de responsabilité (structures associatives, acteurs administratifs et sociaux, soignants…).
La qualité de l’interprétariat est indissociable de la capacité à entendre le psychotraumatisme. Il est donc urgent de prévoir des moyens adéquats.
Pour élaborer cette proposition, nous, citoyens et professionnels engagés dans l’accueil des demandeurs d’asile, nous sommes réunis le 15 novembre 2019 à l’initiative du Centre Primo Levi autour de trois experts : Pascal Brice, ancien directeur de l’Ofpra, Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky, psychologue clinicienne et professeure d’anthropologie et Céline Schmitt, porte-parole du Haut-Commissariat aux Réfugiés en France.

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