Création d’un label national pour les arts de la marionnette


Création d’un label national pour les arts de la marionnette
Publié le 06.02.2017
Communiqué de presse

A l’occasion d’une visite à Charleville-Mézières le 3 février 2017 sur le chantier des futurs locaux de l’École Nationale Supérieure des Arts de la Marionnette (ESNAM), Audrey Azoulay, ministre de la Culture et de la Communication, a annoncé la création d’un label national pour les arts de la marionnette.

Cette décision, souhaitée par l’ensemble de la profession, consacrera cette discipline artistique dans l’organisation des labels nationaux attribués par l’État. Ce label permettra de conforter juridiquement et financièrement les structures dans la durée.

Elle a par ailleurs présenté les avancées en matière de politique de soutien aux arts de la marionnette qui vient achever un plan de plus de 800 000 € supplémentaires, hors investissements, en 2016-2017 (en hausse de 15% sur un apport global de l’État au secteur de 5 M€).

Ce plan permet un soutien accru :
– Aux compagnies et aux équipes artistiques conventionnées (+ 200 000 €) ;
– Aux structures dédiées à la marionnette et notamment :
les lieux de compagnonnages dirigés par des artistes (+ 195 000 €) ;
les scènes conventionnées et autres lieux (+ 185 000 €) ;
– A l’École Nationale Supérieure des arts de la marionnette. Pour la première fois et avec le soutien de l’État (+ 149 000 €), l’école accueille dès cette année deux promotions simultanément ;
– Au Festival mondial des théâtres de marionnettes (+ 80 000 € pour la Biennale).

L’École Nationale Supérieure des Arts de la Marionnette, une école unique au monde
Les arts de la marionnette sont une discipline millénaire et pratiquée dans le monde entier. Ils représentent un registre d’excellence pour la France, appuyé sur une formation supérieure de très haut niveau.

L’École Nationale Supérieure des Arts de la Marionnette (ESNAM)et l’Institut International de la Marionnette constituent un établissement unique de formation initiale, de recherche et d’accompagnement de la création contemporaine.

Dès cette année, la promotion sortante bénéficiera de la délivrance du nouveau diplôme national supérieur professionnel de comédien, spécialité marionnettiste. Cette avancée vient en parallèle de la reconnaissance du métier de marionnettiste par la loi relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine du 7 juillet 2016.

Conçu par le cabinet d’architectes Blond et Roux et financé pour moitié par l’État, le nouveau bâtiment ouvrira en septembre prochain pendant le Festival mondial des théâtres de marionnettes.

« Créer c’est un acte de résistance » Par Eleni Papageorgiou

Kiss-Me-en-spectacleOn doit tous retrouver la partie divine du créateur en nous..
Métamorphose de la chrysalide en papillon
Créer : c’est donner la vie à quelque chose, faire qu’un être existe. La création de la marionnette et son animation sont une imitation de la création divine, souvent interdite à travers l’histoire du théâtre et des religions. Mais avant cela, en Grèce antique, le héros s’identifie à un dieu qui crée et fait l’expérience symbolique de la mort pour pouvoir renaitre.
La création est un état d’esprit, une disposition intérieure accessible à tous. Il s’agit d’inventer, en laissant derrière soi le passé. Créer, c’est transformer l’ancien. Nous sommes attachés aux routines sécurisantes car déjà familières. Ces répétitions finissent par nous faire souffrir, perdre le sens de notre vie. L’élan créateur naît d’une insatisfaction de notre propre vie. S’échapper de son savoir stérile du passé, nous pousse a transgresser les réglés pour nous ouvrir à la nouveauté. Dans la création plastique, il y a déjà transformation. On peut confectionner des merveilles avec de simples matériaux de récupération. On donne ensuite le mouvement à l’objet créé, on lui insuffle la vie. Ce travail touche tout notre être émotionnel, entrainant ainsi un bouleversement interne psychique. La création vise au développement personnel et la connaissance de soi. L’usage créatif de la parole donnée à la poupée, nous libère. La création se nourrit de l’interactivité du créateur et de son œuvre; elle a besoin de l’autre pour exister.
L’enfant est le modèle par excellence du créateur, parce qu’il vit ses expériences pour la première fois. Il n’a pas peur de se tromper, il invente continuellement dans un jeu d’imagination qui lui permet d’essayer plusieurs formes et finalement de trouver des solutions aux problèmes rencontrés. Les éducateurs doivent reconnaître cette capacité créative et surtout, ne pas la censurer. Ils doivent stimuler l’imagination, cet instrument de l’esprit humain, afin d’apporter de nouvelles dynamiques et point de vue sur des sujets sociétaux contemporains. Faire bouger les lignes, résister au conformisme est un acte de création.
Mon expérience m’a montré que les médiations artistiques peuvent être utilisées avec sucés dans l’éducation, comme dans la thérapie. Différents dispositifs tirés de mon expérience vont vous être exposés prochainement.