Prévenir les suicides chez les policiers : l’expérience du Service de police de la Ville de Montréal


Prévenir les suicides chez les policiers : l’expérience du Service de police de la Ville de Montréal
Chaque fois qu’un policier perd la vie, les familles les collègues et l’ensemble de l’organisation sont grandement touchés. Lorsque ce décès survient par suicide l’effet est dévastateur, car les policiers habitués à venir en aide à la population se questionnent à savoir ce qu’ils auraient pu faire pour venir en aide à leur confrère en détresse. Prévenir les décès par suicide est un défi de taille auquel le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) de concert avec le syndicat, la Fraternité des policiers et policières de Montréal, se sont entendus à relever en mettant sur pied le programme « Ensemble pour la vie ». Implanté depuis plus de 15 au SPVM, ce programme a obtenu des résultats remarquables. Le nombre de décès par suicide chez les policiers de Montréal a chuté de près de 80%. Le programme implanté au SPVM a reçu plusieurs prix et mentions et il a été récemment cité dans le rapport de l’Organisation mondiale de la santé « Prévention du suicide: l’état d’urgence mondial (2014). La présentation portera sur les stratégies mises en place au SPVM dans le cadre du programme « Ensemble pour la vie » en vue de réduire les décès chez le personnel policier. Les résultats obtenus seront commentés et un regard sur ce qui a été fait, ce qui se fait présentement et ce qui se fera au cours des prochaines années au niveau de la prévention du suicide sera présenté.

Normand Martin – Prévenir les suicides chez les policiers: l’expérience du Service de police de la Ville de Montréal from CRISE on Vimeo.

Le pédiatre Alain Sirard s’est suicidé


Le pédiatre Alain Sirard s’est suicidé, confirme la coroner
10 novembre 2017

FANNY LÉVESQUE
La Presse

Le pédiatre du CHU Sainte-Justine Alain Sirard s’est suicidé, confirme le Bureau du coroner du Québec dans son rapport d’enquête rendu public vendredi. La coroner Stéphanie Gamache conclut que le médecin spécialiste en maltraitance est décédé « d’un choc hémorragique » découlant de plaies « auto-infligées » avec une arme blanche.
Alain Sirard, 58 ans, a été retrouvé mort le matin du 6 décembre 2016 dans des locaux administratifs du CHU Sainte-Justine, où il pratiquait depuis plusieurs décennies.
Le médecin était sous le coup d’enquêtes du Collège des médecins après la diffusion de reportage à Radio-Canada et à La Presse dans lesquels des parents dénonçaient avoir été soupçonnés à tort d’avoir battu leur enfant.
Dans la foulée de la diffusion des reportages en 2013, le médecin avait été agressé dans un lieu public. Moins d’un mois avant sa mort, le pédiatre avait été informé d’une décision du comité de discipline du CHU Sainte-Justine. Selon la coroner, «il ne fait aucun doute que les épreuves des trois dernières années ont contribué à la décision de M. Sirard de mettre fin à ses jours».
Le jour de sa mort, l’homme a envoyé une lettre à ses proches, en plus d’en laisser une sur les lieux de son décès. La Presse avait obtenu copie de cette dernière.
Leur contenu « témoigne d’une décision longuement planifiée », écrit la coroner.

Le CHU Sainte-Justine réagit

Le CHU Sainte-Justine a réagi à la publication du rapport d’enquête rappelant la perte «d’un grand défenseur des droits des enfants» et d’un homme « fortement engagé dans les soins et l’enseignement aux futurs pédiatres. »
« Le Dr Sirard a consacré la majeure partie de sa carrière à la protection des enfants, et ses collègues poursuivent ce travail difficile, mais essentiel pour le bien-être de nos enfants », peut-on lire dans un communiqué publié vendredi.
Un comité relevant du Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens a été créé depuis la mort de M. Sirard pour identifier « les situations particulièrement stressantes » pour les médecins comme les processus disciplinaires.

Pour lire l’article, cliquez sur la photo d’Alain Sirard