Violences sexuelles : parler, oui, mais dans de bonnes conditions


Violences sexuelles : parler, oui, mais dans de bonnes conditions
13.03.2018
Par Solène Cordier
Mettre en doute ou minimiser la parole des femmes victimes peut être dévastateur, préviennent les associations.
Les associations sont unanimes. Pour une victime de violences sexuelles, parler est un premier pas vers la reconstruction, même si les conséquences, en particulier lors de prises de parole publiques, peuvent se révéler douloureuses. Encore faut-il que ces témoignages, qui peinent souvent à être formulés, soient reçus avec les égards nécessaires. Pour « déposer leur parole », les victimes ont besoin d’un climat d’empathie, de ne pas se sentir jugées, elles qui éprouvent déjà si souvent une forme de culpabilité. C’est cette qualité d’écoute à laquelle sont formés les bénévoles et les salariés dans les permanences téléphoniques d’urgence ou dans les centres d’accueil spécialisés.
Quand les confidences se font ailleurs, lors d’échanges avec des proches ou encore dans un commissariat lors d’un dépôt de plainte, le témoignage peut se transformer en calvaire. La parole des victimes est parfois questionnée, mise en doute, ce qui constitue souvent un nouveau traumatisme, en particulier quand il s’agit d’un premier récit. Certaines femmes ayant témoigné sur les réseaux sociaux de leurs agressions, dans le sillage de l’affaire Weinstein, l’ont appris à leurs dépens en recevant des réponses très agressives, à mille lieues de la bienveillance prônée par les associations.

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