La création d’images, une question d’acte, un atelier d’expression plastique en milieu carcéral par Katharina Hausammann

Logo INECAT

Hausammann, Katharina (2003). « La création d’images, une question d’acte, un atelier d’expression plastique en milieu carcéral », Art & thérapie, n° 84/85.

Le travail de création d’images est susceptible de pouvoir intégrer aussi bien les processus complexes de transformation d’un matériel psychique laissé en détresse que les mouvements destructifs de l’homme. Cet article témoigne de quelques particularités du travail mené avec le média de la peinture et du dessin en milieu pénitentiaire masculin. Il est apparu que dans ce lieu dépourvu d’attraits esthétiques et entravant le corps, la fonction du beau dans l’image joue un rôle important sur le plan d’une restructuration psychique. Les productions créatives sont également qualifiées pour pouvoir représenter le corps et suppléer le sujet fragilisé dans ses efforts de maintenir un sentiment d’existence positif. En ce qui concerne la relation d’objet chez le détenu, l’activité d’expression et de création peut mettre en œuvre une forme de régulation différée de tensions pulsionnelles et constituer un outil opportun aux renouvellements du regard porté sur soi et autrui.

Pour lire l’article, cliquez sur le logo de l’inecat

Livre – Vivre après l’inceste : Haïr ou pardonner ?

Coutanceau Vivre après l'incesteRoland Coutanceau
Broché : 336 pages
Editeur : Desclée de Brouwer (28 janvier 2004)
Collection : Médecine
Langue : Français
ISBN-10 : 2220054047
ISBN-13 : 978-2220054049
Dimensions : 20,6 x 12,8 x 2,4 cm

 » Pourquoi m’a-t-il fait ça ?  » C’est la question que se pose encore Ida Brein bien des années après l’agression incestueuse dont elle a été victime. Elle témoigne, dans la première partie de ce livre, de ce qu’elle a subi, des retombées de cette trahison sur sa vie sentimentale et sexuelle, du parcours accompli pour faire reconnaître sa souffrance et pour la dépasser. Partant d’une évaluation de ce témoignage, Roland Coutanceau, psychiatre et spécialiste de l’inceste, éclaire de façon très novatrice la souffrance psychique de la victime, le silence qui lui est imposé, et ce qui conditionne un tel drame. Cet acteur de terrain plaide alors avec conviction pour que la judiciarisation du délit incestueux aille de pair avec un accompagnement de la victime et de son agresseur : le suivi psychologique peut en effet, quand les conditions sont favorables, éviter l’éclatement des liens familiaux. Cet essai très complet, préfacé par Boris Cyrulnik, qui connaît bien les travaux de Roland Coutanceau sur toutes les formes de violence et leurs possibilités de résilience, lance de nombreuses pistes pour que soient mieux compris et pris en charge les acteurs de ce tabou social quasi universel.
__________________________
Autres billets sur le livre Vivre après l’inceste
Roland Coutanceau – le père incestueux, un être « immature égocentrique »