Fin de vie, pourquoi une nouvelle loi ?

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Par Laetitia Clavreul (Service Société)

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Les mots qui pourraient fâcher ne sont pas prononcés. Dans le rapport, pas d' »aide active à mourir », pas plus d' »assistance médicalisée à mourir dans la dignité » – les termes de l’engagement 21 du candidat Hollande -, même si cela y ressemble fortement. Pas question non plus de « donner » la mort, juste de l' »accélérer ».

Les médecins n’ont pu se montrer mécontents. « Il n’est pas sûr qu’il faille modifier la loi, il suffit de l’appliquer », explique ainsi Vincent Morel, président de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs. Il se dit néanmoins ouvert au débat lancé par M. Hollande, notamment sur le suicide assisté. Une solution qui pourrait, de fait, davantage satisfaire les médecins, puisque c’est le patient qui accomplit l’acte.

Mais la subtilité indispensable aux soignants est-elle compréhensible par les Français ? On peut en douter. La loi Leonetti, toujours mal connue, en est d’ailleurs la preuve. « Il ne faut pas s’abriter derrière des mots, si l’on veut avancer sur cette question de la mort, il faut tenir un langage de clarté et de vérité », reconnaît-on dans l’entourage du président. Autrement dit, par la loi, permettre que les médecins sachent clairement ce qu’ils sont autorisés à faire, que le geste létal ne soit pas pénalisé et qu’une légitime clause de conscience soit opposable. La clarté a cependant des limites, puisque le mot « euthanasie » reste proscrit, ce qui a été reproché à M. Hollande pendant la campagne, et que l’Elysée parle d’« assistance dans la volonté de mettre soi-même un terme à sa vie », mais pas de suicide assisté.

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