L’Inceste, La conspiration des oreilles bouchées / Carole Roussopoulos

L’Inceste, La conspiration des oreilles bouchéesTitre : L’Inceste, La conspiration des oreilles bouchées / Carole Roussopoulos
Uploader : Centre audiovisuel S de Beauvoir
Mis en ligne : jeudi 4 février 2021 à 05:21 EST
France, 1988, 30 min

Résumé :

Quatre femmes : Claudine, Emmanuelle, Monique et Anne témoignent des viols commis par leur père ou grand-père pendant leur enfance. Ces femmes d’âges et de milieux sociaux différents se retrouvent chaque semaine dans le cadre du groupe de parole de l’association Viols femmes Information (1).

Lecture croisée de textes

Elles travaillent à une lecture croisée de textes : Images d’enfance d’Alice Miller, Le Viol de Suzanne Brownmiller, et de coupures de presse sur des affaires de viol et d’inceste. Ce partage de lectures permet de démarrer un échange parfois difficile, en relation avec l’expérience de l’inceste de chacune.

Témoignages

Monique parle en présence de sa mère de son grand-père incestueux. Emmanuelle et sa sœur font un retour en arrière sur leur enfance. L’une victime d’inceste, dit à sa sœur sa crainte qu’elle ait été également abusée par leur père. Elles évoquent le rôle des mères qui peuvent être complices, par leur silence. La parole circule. Les interviews individuelles des femmes, de leur famille, de leurs médecins, de leurs les amis semblent se répondre.

« Il faut oublier »

Un camarade de classe de Claudine raconte le changement d’attitude de son amie à l’époque des viols répétés du grand-père. Aujourd’hui, il comprend. Monique, s’arrachait les cheveux sans que personne ne cherche à savoir pourquoi. Anne raconte que lorsqu’elle parla du viol en confession, puis à la mère supérieure de son école en présence de ses parents, on lui demandât d’oublier, de s’excuser.
Ces femmes luttent pour franchir le pas, se dire que l’on n’est pas coupable, que l’on ne doit pas garder ce crime caché en soi. L’injonction « Il faut oublier » est rejeté par toutes.

Les professions des pères et grands-pères incestueux

En fin de film apparaissent les professions des pères et grands-pères incestueux : médecin militaire, colonel de gendarmerie, directeur de société.

Un véritable outil de travail

Le montage tisse un argumentaire progressif autour de la question de l’inceste sans didactisme, mais avec force. Ce film (2) engagé, militant est utilisé pour des rencontres, des débats sur l’inceste. Il fut diffusé dans le cadre de la campagne nationale (3) contre les violences envers les enfants. Il est devenu un véritable outil de travail pour le Collectif féministe contre le viol, un support pour le travail de tous celles et ceux qui se battent pour que la loi change.

Notes :

(1) En 1986 Claudine Le Bastard et quatre femmes créent le Collectif féministe contre le viol et la première permanence téléphonique  » Viols Femmes Information  » : 08 00 05 95 95 (n° vert).
(2) Produit avec le concours financier du Ministère de la Santé et l’Action Sociale, la Fondation de France, le Secrétariat d’État aux droits des Femmes, le Planning Familial 75 & 93, la Fédération de l’Éducation Nationale, la Fondation pour l’Enfance
(3) Le secrétaire d’État auprès du ministre de la solidarité, de la santé et de la protection sociale, Chargée de la famille, Hélène Dorlac, la loi une campagne contre les violences faites aux enfants.

Abstract

Claudine, Monique, Emmanuelle and Anne talk about incest rape, which they suffered during their childhood. They meet through the “Rape-Women-Information” help line, and remember how helpless they felt, and how they tried to make their father or grandfather stop. They talk about the signals they made and words they spoke in the hope of getting help from those around them.

L’Inceste, La conspiration des oreilles bouchées / Carole Roussopoulos from Centre audiovisuel S de Beauvoir on Vimeo.

Viol sur mineur : une législation incomplète ?

Viol sur mineur : une législation incomplète ?
REPLAY : Retrouvez le débat de l’émission « Sénat 360 » concernant la proposition de loi sur le consentement des mineurs, qui va être déposée par la sénatrice communiste Laurence Cohen, suite à l’affaire judiciaire révélée par Mediapart qui a fait polémique.
MERCREDI 04 OCTOBRE 2017
L’affaire a fait grand bruit ces derniers jours. Après qu’une enfant de 11 ans a porté plainte pour viol, suite à une relation sexuelle avec un homme de 28 ans, le parquet de Pontoise a décidé de poursuivre l’auteur présumé des faits pour « atteinte sexuelle sur mineur de 15 ans » et non viol.
Laurence Cohen, sénatrice (communiste) du Val-de-Marne, très choquée par cette décision, a décidé de déposer une proposition de loi sur le consentement des mineurs.
La sénatrice est sur le plateau de « Sénat 360 » pour en débattre. À ses côtés, Laurence Rossignol, sénatrice (PS) de l’Oise, ancienne ministre aux droits des femmes, en appelle à la garde des Sceaux et Violaine Guérin, gynécologue et présidente de l’association « Stop aux violences sexuelles » et Jacky Coulon, secrétaire national de l’Union syndical des magistrats livrent aussi leur point de vue.


Laurence Rossignol, ancienne Ministre de la Famille, de l’Enfance et des Droits des femmes et Sénatrice PS, à l’orgine du premier « plan triennal de mobilisation et de lutte contre les violences faîtes aux enfants » poursuit son combat pour un meilleure protection des enfants. Elle a ainsi déposé une proposition de loi au Sénat visant à reconnaitre le non consentement des mineurs en matière de viol et sur l’allongement du délai de prescription, passant de 20 à 30 ans. Nous soutenons bien évidemment ces propositions qui vont dans le sens de notre combat et posent le principe qu’un mineur ne peut en aucun cas être consentant lorsqu’il est victime de maltraitances sexuelles.

Retrouvez en exclusivté le texte déposé au Sénat : cliquez ici