Viol au parloir : le couple condamné à 20 ans de prison

Logo Obs faits divers25 septembre 2013
La mère et son compagnon ont violé un enfant de 4 ans à plusieurs reprises. Ils ont écopé de la peine maximale.

La mère et le beau-père d’un garçon de 4 ans, jugés pour avoir violé l’enfant à de multiples reprises, notamment au parloir d’une prison, ont été condamnés mercredi 25 septembre à la peine maximale de 20 ans d’emprisonnement par la cour d’assises du Bas-Rhin, conformément aux réquisitions.

L’avocat général a également obtenu du jury, « de façon tout à fait exceptionnelle », la rétention de sûreté assortie d’un suivi socio-judiciaire pendant la durée maximale de 5 ans, pour Sabrina B., 25 ans, et Lionel Barthélémy, 31 ans.

« Je vous demande de prononcer la peine maximale de 20 ans pour chacun d’entre eux », avait peu avant requis Gilles Delorme devant la cour d’assises du Bas-Rhin.

Les deux accusés ont reconnu de multiples viols et agressions sexuelles entre 2009 et 2010, dont certains ont été enregistrés grâce à un téléphone portable et dont des extraits ont été présentés mardi aux jurés.

« Le comportement de Sabrina B. n’est même pas celui d’un animal à l’égard de son enfant », a dénoncé l’avocat général.

Quant à Lionel Barthélémy, « c’est un sadique à l’état pur », selon Gilles Delorme, qui a rappelé dans sa réquisition l’avis des experts-psychiatres sur cet homme de 31 ans, jugé dangereux à l’avenir et atteint d’une psychose incurable.

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Le viol au parloir était dans un premier temps passé inaperçu. Des sacs poubelle obstruaient la porte vitrée du parloir de la prison de Toul où, comme dans d’autres établissements pénitentiaires, une certaine tolérance est acceptée pendant les visites conjugales.

Pour l’avocat de la partie civile, « l’un n’est pas moins responsable que l’autre : une espèce de fusion dans ce couple a amené les deux accusés à un accord, exprès ou tacite, pour perpétrer des actes absolument horribles », accuse Me Yannick Pheulpin, représentant le jeune garçon aujourd’hui âgé de huit ans et placé en foyer.

2/ Perte de soi par Jean-Pierre Klein

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Mais il existe une perte d’objet qui est la plus 
tragique de toutes : c’est celle de soi-même 
comme objet de son estime, de son amour. C’est 
la conséquence sinon le but recherché par les 
auteurs de violences sexuelles : la mutilation de 
la chair et de l’âme des victimes entraîne leur asservissement au trauma dans une éternité de 
sa répétition. La victime en effet revit imaginairement, jour après jour, nuit après nuit, les traumatismes passés, car l’imaginaire paralysé ne 
peut que répéter à l’identique la réalité inimaginable. L’événement traumatisant se répète 
inchangé dans ce qui n’est pas le souvenir du 
passé mais une réminiscence obligée, présentification automatique qui s’impose.


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