Cronos – Le temps


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Cronos ou Saturne est une figure cruelle de la théogonie grecque et maître de l’Univers qui régna pendant l’Âge d’or.
Il était l’un des douze Titans et le plus jeune fils d’Uranus et de Gaïa, personnification du Ciel et de la Terre. Uranus avait eu auparavant trois fils, les Hécatonchires, des monstres pourvus de cent bras et de cinquante têtes, et les avait emprisonnés dans un endroit secret. Gaïa, leur mère, essaya de les libérer et appela à l’aide tous ses autres rejetons, y compris les Cyclopes, mais seul Cronos releva le défi. Il attaqua son père et l’émascula. Cronos devint alors maître de l’Univers et replongea les Hécatonchires dans leur prison avec les Cyclopes.
Cronos s’accoupla à une Océanide pour engendrer le centaure Chiron, puis épousa sa sœur Rhéa et eut d’elle six enfants qui figurent parmi les douze dieux et déesses de l’Olympe. On avait prédit à Cronos qu’il serait détrôné par l’un de ses enfants ; aussi, dès leur naissance, s’empressa-t-il de dévorer chacun de ses cinq premiers enfants. Cependant, Rhéa parvint à substituer une pierre enveloppée de langes au sixième enfant, Zeus, qui fut caché en Crète. Parvenu à l’âge adulte, avec l’aide de Gaïa, celui-ci força Cronos à restituer les cinq autres enfants, Hestia, Déméter, Héra, Hadès et Poséidon, en même temps que la pierre, qui fut plus tard transportée à Delphes. Zeus et ses cinq frères et sours firent la guerre à Cronos et à ses Titans ; ils reçurent dans ce combat l’aide des Hécatonchires et des Cyclopes qu’ils avaient libérés de leur prison. Après dix ans de combat, Zeus réussit à enfermer Cronos et les Titans dans le Tartare, une caverne située au plus profond du royaume d’Hadès. C’est l’image d’un Cronos plein de bonté et réconcilié avec Zeus, construite à une période postérieure, qui donna naissance au mythe de Cronos dieu de l’Âge d’or. L’équivalent romain de Cronos est Saturne, dieu des Semailles et des Graines.

BMP – Des traits difformes pleins en couleurs


J’avais envie de tracer des traits mais rien n’était droit dans ma tête. Mais je me suis dit : « et pourquoi ne pas en faire un dessin ? » de ce côté rien de droit, je pourrais aussi illustrer le mot bizarre, ce mot qui me colle au cerveau depuis quelques jours !
Mais je voulais aussi mettre des couleurs dans ma tête.
Mon idée était d’exprimer finalement, mes idées de colère, de bizarrerie et de difformité, le tout enveloppé dans un désir d’originalité.

Comment avez-vous procédé pour réaliser votre dessin ?

Avec mon crayon à papier j’ai tracé des traits que je me devais faire difformes.
Pendant la naissance de tous ses traits, j’avais en tête l’image d’un serpent avalant sa proie. Son corps qui se déforme pour laisser passer celle-ci dans son tube digestif. Maintenant, quant à comprendre pourquoi cette image m’est venue, ça je n’en sais rien.
Mais c’est ce qui m’a permis de disposer par endroit, dans mon dessin, des formes plus ou moins larges.
Pour concevoir le manteau en aquarelle de mon esquisse, au début je voulais faire des dégradés de couleur, mais je ne sais pas ce qu’est devenue cette idée au cour de la naissance de cette aquarelle, j’ai bien l’impression que celle-ci s’est sauvée, a été mangée par Monsieur le grignoteur Grr grr et lui quand il a faim, il ne fait pas semblant !
Mais ce n’était pas grave, car avec mon pinceau, et des couleurs, ça devrait le faire, le but était de passer un bon moment, même avec mon côté folie qui était présent.
Il n’était pas question non plus de mettre du noir, ou de gris dans ces formes, non je voulais que ce mot gaîté sorte le bout de son nez ! Et nous apporte le sourire.

Matériaux utilisés :

Dessin sur feuille de format de 50 x 70 cm à grain fin. Peinture aquarelle. Feutre noir.

Qu’avez-vous ressenti ?

• Je souriais toute seule, en disjonctant dans mes idées absurdes : je me disais si je me dissociais et bien mes dissociations seraient mangées par cette représentation d’un serpent qui mange sa proie. Et comme Grr grr était présent, l’image que je me faisais était : le serpent va manger Grr grr.  Mais à la fin, qui gagnerait, le Serpent ou Grrr le grignoteur ?
• Dans ma tête c’était important que je ne déborde pas en déposant mes couleurs avec mon pinceau. Dépasser m’angoissait.
• Je voulais du mouvement, j’observais donc mon pinceau bouger sur ma feuille, ce qui me rassurait.
• J’essayais de chercher en peignant un lien pour accompagner ces couleurs. Par exemple : la couleur jaune pourrait représenter le soleil, le vert l’herbe J’avais besoin de les retenir dans ma tête, comme pour ne pas me perdre en route dans la création de ce dessin, mais aussi dans l’espace, qui m’effraie en ce moment.
• J’ai ressenti dans ma tête un étouffement et une envie de laisser échapper un peu la pression, mais je ne savais pas comment faire. Je me sentais comme pétrifiée, je ne savais plus comment bouger. J’avais cette impression de ne pas savoir faire finalement.
• Par moment je ressentais un apaisement à étendre ces couleurs. J’avais le mot illimité dans ma tête, mais il n’y restait pas. En moi qu’il ne reste pas ça me rassurait, je voulais des marques, je voulais savoir ou en était le début et la fin de ces couleurs. J’avais besoin d’être en sécurité.
• Je ressentais aussi des petits moments d’égarements, je me sentais emportée dans ma tête.
• Par moment je ne ressentais pas mon corps non plus. Je me sentais en hauteur et légère. Mais impossible de réagir.
• Les images du passé me titillaient, accompagnées d’un léger mouvement de vertige dans ma tête, comme une impression de faire la navette entre le présent et le passé.
• Je gardais en tête cette image de serpent et de Grr grr, je l’imaginais lui à faire son jeu de cache cache, à rendre légèrement dingue le serpent… du genre tu ne m’auras pas…

Que ressentez-vous face à ce dessin ?

En regardant mon dessin, j’avais comme l’impression que les traits bougeaient… Mais je ne vois pas le dégradé, qui était mon idée de départ. Mais il reste gai, pas de brouillard. Après je pense que Grr grr est encore vivant, je souriais toute seule.