BMP – Peut-être une méduse


Quelle drôle de forme en couleur, peut-être une méduse ?
Mon petit côté sorcière est apparu, moi j’aime quand celui-ci pointe son nez, j’ai toujours de belles surprises à la fin et je me demande par moment comment je vais me débrouiller. Mais ce n’est pas ça qui est important, c’est que le dessin terminé soit comme un feu d’artifice. Non seulement je m’amuse mais le plaisir est aussi présent.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Je me suis installée dehors. J’avais une idée en tête, mais un peu brouillon et pas en forme du tout.
Ma feuille étant à plat sur la table, j’ai pris le spray rempli d’eau que j’ai vaporisé dans tous les sens partout sur ma feuille.
J’ai ensuite pris ma boite d’aquarelle, pour en sortir pas mal de couleurs que j’ai déposé directement à même sur ma feuille.
J’ai mélangé toutes celles-ci entre elles. Avec au milieu cette petite mare d’eau (voir photo).
J’ai ensuite pris ma feuille et le l’ai tournée dans tous les sens et j’ai aussi laissé couler la couleur qui était en surplus.
Puis j’ai recommencé la même étape en remettant de la couleur aquarelle directement sur ma feuille sur les couleurs qui existaient déjà et j’ai remis un petit coup de spray et j’ai remélangé jusqu’à ce que je puisse apercevoir, apparaître une forme qui me parlait dans ma tête. Mais dans mes mélanges je faisais attention de laisser apparaître de la gaité.
Et quand j’ai vu ce petit dégradé apparaître en haut de ma feuille, là je me suis dit : stop j’arrête et j’observe. Il y avait toujours cette petite mare d’eau qui était là au milieu de ma feuille, je ne voulais pas l’enlever elle devait faire partie intégrante de mon œuvre, c’est grâce à elle que sont apparues mes diverses formes.
Pour finir, j’ai légèrement travaillé tout cet ensemble avec mes doigts pour apporter un peu plus de vie et de mouvement à ce que ce mélange m’avait « donné ».

Matériaux utilisés :

Peinture conçue sur feuille de format de 36 × 48 cm.
Peinture aquarelle, et mes doigts 🙂

Qu’avez-vous ressenti ?

• J’ai aimé à travailler avec cette mare d’eau.
• Le mot pataugeoire m’a fait sourire, car c’était bien cela que mon dessin faisait apparaître.
• Je ne voulais pas non plus être maître de la naissance de cette forme.
• J’ai ressenti un côté rigolo dans ma tête. J’ai essayé aussi d’en laisser une empreinte dans ma forme.
• Par moments je me sentais partir dans tous les sens mais cela ne m’a pas gênée, car c’est un apaisement qui est apparu.
• Je ne voulais pas non plus que des couleurs sombres, je ne souhaitais pas me plomber la tête avec des mauvaises pensées.
• Je ressentais cette envie d’en profiter : à ce moment là j’étais bien Béatrice l’adulte.
• Par moment je ne me souvenais plus du moment d’avant mais comme la couleur de ce mélange m’attirait je ne suis pas restée sur ce dont je ne me rappelais plus. Je n’en voyais pas l’utilité.
• Mon passé est remonté comme un yoyo, mais mouiller mes doigts dans ce mélange n’était pas désagréable.

Que ressentez-vous face à ce dessin ?

En observant ma production j’aperçois un visage dans la forme marron comme ci celui-ci flottait.
Je me suis amusée. Ce qui m’a plu, c’est de ne pas trop savoir où j’allais, et de découvrir petit à petit une forme qui prenait vie.

BMP – Le pinceau


Une petite pause entre mon travail sur l’intime. On ne cherche pas trop, voilà ça se passe comme ça, on laisse faire… Je voulais peindre, j’avais une grosse envie de faire tourner mon pinceau.
Le tenir droit dans mes mains, le poser sur la feuille et le faire tourner sans le bouger de place.

Réalisation de ma peinture

Installée dehors, la douceur était là. Accompagnée de mon poste radio.
J’ai donc pris mon assiette, j’y ai déposé, de la couleur aquarelle. J’ai commencé par le vert émeraude. J’en ai déposé sur mon pinceau qui était légèrement humide. Puis j’ai continué avec la couleur rouge, jaune vert etc…
J’ai déposé ma première touche de pinceau à peu près au centre de la feuille, là ou un espèce de cœur ressort légèrement en relief.
J’ai fait du « tournicote » avec mon pinceau, voilà comment j’exprimerais, pour définir, la réalisation de cette peinture. (Ma façon de tenir mon pinceau et de comment j’ai réalisé les formes.)

Matériaux utilisés

Peinture réalisée sur feuille de format de 50 x 70 cm à grain fin.
J’ai utilisé les couleurs suivantes : orange, blanc de Chine, bleu ceruleum, rouge pourpre, violet, jaune citron, vert émeraude, rouge vermillon, rose, jaune pâle.
Un pinceau moyen plat et eau.

Qu’avez-vous ressenti ?

Je me demandais ce qui me passait par la tête, pour réaliser une peinture de ce « genre » et à ce moment là en plein dans mon travail sur l’intime.
Le mot enfantin était là, et me parlait beaucoup, mais impossible de changer ma façon de travailler et de tenir mon pinceau.
Je me sentais bien, mais à la fois intriguée. Et en questionnement qui s’exprimait là juste à ce moment ?

Que ressentez-vous face à ce dessin ?

Le mot indéfinissable remonte de suite dans ma tête.
Mais je reste intriguée j’ai cette impression que ça ce n’est pas Béatrice qui a eu cette idée de tableau, c’est un peu flou.
J’écris cela car dans ma tête et dans mon corps je ressens, un coté petit et un coté est grand. Une envie de lait est très présente aussi.
En regardant mon tableau, ça me faisait penser à la laine de mouton. Mais il n’a pas de sens finalement non plus.
Voilà je reprends mon autre peinture 🙂