Victime d’agressions sexuelles, une jeune femme obtient le droit de se faire euthanasier

Logo-Closer11/05/2016

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Estimant que sa souffrance morale était
« incurable » et « insupportable », les médecins ont autorisé une jeune femme de 20 ans à mourir ainsi que le permet la loi hollandaise.

Son nom n’a pas été révélé. Seuls son calvaire et sa fin terrible sont désormais connus du public.

Les autorités hollandaises viennent de faire savoir qu’une jeune femme de 20 ans avait obtenu l’an dernier l’autorisation d’être euthanasiée. Ainsi que le permet la loi des Pays-Bas, où le suicide assisté a été dépénalisé depuis plus de dix ans.

Victime d’agressions sexuelles dans l’enfance, entre 5 et 15 ans, la jeune femme a été tuée en 2015 par injection létale. Un collège de médecins et de psychiatres avait donné son aval. Estimant que sa souffrance morale et mentale était insupportable.

Selon les informations divulguées par la commissions chargée du suivi de l’euthanasie, la jeune femme souffrait d’un syndrome de stress post-traumatique qu’aucun traitement ni aucune thérapie ne parvenait à soulager.

Ces troubles mentaux incluaient ; entre autres, une forme sévère d’anorexie, une dépression chronique, des hallucinations et une tendance à l’automutilation. Ses douleurs étaient également physiques et clouaient la malheureuse au lit : « Il n’y avait pour elle ni perspective ni espoir » dit son psychiatre « La souffrance de cette patiente était insupportable. »

Si un tel suicide assisté n’est pas exceptionnel en Hollande, le cas de la jeune femme fait cependant débat car il apparaît que deux ans avant sa mort, cette dernière avait suivi un « traitement anti-traumatisme » qui semblait apporter des résultats très positifs et la soulageait grandement. Une thérapie abandonnée l’année suivante après que des experts indépendants avaient décidé que son cas était « désespéré ».

De même, s’il a reconnu que la souffrance mentale de la jeune femme l’empêchait de vivre, les autorités médicales ont toutefois estimé que son discernement n’était pas altéré et sa demande de mort assistée totalement rationnelle et recevable.

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Pays-Bas : une victime d’agressions sexuelles obtient d’être euthanasiée pour mettre fin à son traumatisme

Logo-BFMTV13/05/2016

La jeune femme avait subi plusieurs agressions sexuelles durant son adolescence. En expliquant que le traumatisme était insurmontable, elle a obtenu d’être euthanasiée par l’État néerlandais.

La décision crée la polémique. La Commission néerlandaise à l’Euthanasie (CNE) a autorisé l’année dernière une jeune femme victime d’agressions sexuelles à mourir grâce à l’assistance de médecins. Ce cas vient seulement d’être rendu public par la commission, soulevant un vif débat quant à l’opportunité d’une telle décision. Les spécialistes ont estimé que son traumatisme était incurable, et que l’euthanasie serait pour elle une forme de libération.

Plusieurs agressions sexuelles pendant l’enfance

La jeune femme, âgée d’une vingtaine d’années mais dont l’identité n’a pas été révélée, avait subi plusieurs agressions sexuelles alors qu’elle avait entre cinq et 15 ans. Selon plusieurs psychiatres, qui ont longuement examiné la jeune femme, son traumatisme était « insupportable » et « incurable » comme l’explique CBS News. La jeune femme souffrait d’anorexie, de dépression chronique, de tendances à l’auto-mutilation, d’hallucinations et restait alitée en permanence.
Conformément au droit hollandais, qui a légalisé l’euthanasie en 2002, la jeune femme a donc reçu une dose létale de médicament. Selon les juristes de la CNE, lui refuser l’euthanasie aurait été illégal, la loi de 2002 autorisant l’euthanasie pour les personnes dont les souffrances sont jugées « sans solution ».

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Le député travailliste Robert Flello a balayé cette idée, en argumentant que ce cas était l’exemple type de ce qu’il refusait. Il a expliqué que c’était comme dire aux victimes de viol « vous devez être punie par la peine de mort ».

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