Dissociation et traumatismes transgénérationnels


Dissociation et traumatismes transgénérationnels
Hélène Dellucci a rédigé un chapitre dissociation et traumatismes transgénérationnels, publié dans le livre Psychothérapie de la dissociation et du trauma, dans la collection Psychothérapie, chez Dunod.

Sommaire

Les traumatismes transgénérationnels : comment les comprendre ?
Les symptômes d’une souffrance transgénérationnelle
Les traumatismes transgénérationnels : comment les déceler ?
traumas transgénérationnels et dissociation
Vignettes cliniques
Discussion
conclusion

Introduction

DE NOMBREUX AUTEURS, depuis des décennies, attirent notre attention sur la dimension traumatique de certains événements qualifiés de catastrophe et de leurs effets au sein des familles (Ancelin Schützenberger, 1993, 1996). Parmi Les traumatismes transmis, mis à part les traumatismes familiaux ou collectifs et les traumatismes vicariants, apparaît un type de trauma qui mérite une attention particulière, en ce que ses effets semblent délétères et se transmettent de génération en génération, produisant ainsi des symptômes de plus en plus insensés et incompréhensibles : les traumatismes transgénérationnels. Des pistes thérapeutiques efficaces existent aujourd’hui pour aider les personnes qui, collectivement, ont vécu un événement traumatique. Comment appréhender alors des blessures émotionnelles issues de contenus que les personnes elles-mêmes n’ont pas vécus ? Comment comprendre ces symptômes, qui pour la plupart, n’ont aucun sens apparent ? Et comment prévenir que des blessures traumatiques ne soient transmises ? Rapprocher cette notion de traumatismes transgénérationnels du concept de dissociation prend tout son sens, si l’on pense aux déficits de communication, de partage émotionnel et d’empathie qui se produisent à la suite de telles blessures frappées du sceau du secret et faites de réactions apparemment dépourvues de logique.

Recommandations pour les psychotraumatologues

Nos recommandations à L’égard des psychotraumatologues qui accompagnent des patients dissociatifs dans le retraitement du matériel transgénérationnel sont les suivantes :
Quel que soit le récit qui émerge, veuillez résister à la fascination quant au contenu.
Ne jugez pas le contenu émergeant.
Ne prétendez pas avoir trouvé la vérité : nous ne cherchons pas de vrais souvenirs, nous travaillons avec les personnes sur le contenu de leurs réseaux neuronaux, peu importe Leur provenance.
Le rôle du thérapeute est d’assister son patient. Celui du patient est de trouver du sens. Nous ne faisons pas d’interprétations, afin de ne pas gêner le cheminement du patient. S’il était nécessaire d’intervenir dans la recherche de sens, nous le ferions par un questionnement, laissant au patient le soin de répondre ou non à notre interrogation.
IL est utile, après Le retraitement, de réserver du temps en fin de séance, pour demander au patient où est-ce qu’il situe ce récit dans son génogramme, et lui demander avec qui il pourrait échanger au sujet de ce qui a émergé au cours du travail
Une fois les traumatismes transgénérationnels retraités, il convient de « faire tâche d’huile » de la guérison, c’est-à-dire construire un récit qui fait sens et qui est partageable, dans de bonnes conditions.

Pour lire l’article, cliquez sur le logo de l’institut français d’EMDR

BMP – Un bocal dans mon cerveau


Une demande du docteur L.
On commence à travailler sur l’EMDR mais d’une autre approche.
Le travail réalisé sur le blogue avec l’aide d’Emmanuelle va nous servir.
Je devais réaliser une peinture sur la situation suivante :
Un bocal dans mon cerveau pour mettre dedans tout ce qui me fait mal et souffrir.
Et laisser l’autre partie de mon cerveau qui lui je l’ai représenté en couleur, afin qu’il arrive à fonctionner avec ce qui me fait du bien.
Le but avoir ce mécanisme dans ma tête, de pouvoir mettre de coté ce qui m’empêche d’avancer, ce qui me fait mal etc. comme par exemple, les flashs, les images de mon passé, les voix de mes mères nourricières, cette sensation d’abandon, etc. Le but est aussi de prendre au fur et à mesure un problème et de le régler, un à la fois, et ça mon cerveau ne sait pas encore le faire, il doit pouvoir le faire automatique, mais celui-ci n’a pas encore capté, il doit apprendre, je dois apprendre moi aussi.
On en revient à ce que m’a expliqué Emmanuelle, apprendre à mon cerveau à ne plus fonctionner dans le passé.

Comment avez-vous dessiné ?

J’ai commencé par dessiner le bocal ensuite après le demi cerveau.
Concernant les couleurs, pour le demi cerveau comme cette partie la est censée bien fonctionner, c’est ce qui me procure un bien être, donc j’y ai mis des couleurs variées.
Pour le bocal, là ou je dois y mettre ce qui me fait souffrir, le noir m’est venu de suite.

Matériaux

Aquarelle réalisée sur feuille de format de 50 x 70 cm à grain fin.
J’ai utilisé les couleurs aquarelles suivantes : jaune de Naples, bleu ceruléum, orange, blanc de Chine, noir d’ivoire, rouge cramoisi, ocre jaune, jaune Gamboge, terre de Sienne naturelle.