Sur le syndrome du sauveur

« Le sauveur doit d’abord prendre conscience que son besoin maladif d’aider les autres n’est rien d’autre qu’une nourriture à ego », observe Christel Petitcollin.
Aussi, pour sortir du piège du sauvetage inadéquat, la psychothérapeute conseille de se remémorer les cinq conditions d’une « aide saine » :
1/ la demande d’aide doit être clairement verbalisée ;
2/  elle doit être cadrée dans le temps et dans son contenu
(« Voilà ce que je peux faire pour toi, jusqu’à… ») ;
3/ cette aide doit comporter une contrepartie afin que l’autre ne se sente pas en dette ;
4/  l’aidant ne doit jamais faire plus de 50 % du chemin et doit vérifier que la personne aidée a fait sa part ;
5/ enfin, l’aide doit toujours avoir pour but de rendre l’autre autonome
(mieux vaut lui apprendre à pêcher que lui donner du poisson).
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Outreau – L’effroyable jurisprudence par Jacques Thomet

18 juillet 2012

242 pages-18.50€

En Librairie Le 20 Septembre 2012
Editions Hugo www.hugoetcie.fr/

Triomphe des pédophiles, massacre de leurs juges par des avocats sans foi ni loi, rejet des aveux chez les enfants violés, faiblesse d’un pouvoir acquis a priori aux prédateurs dans sa méconnaissance évidente du dossier : Jacques Thomet dénonce une imposture à répétition. A l’appui des 30.000 pages des cotes judiciaires, après l’étude de tous les rapports officiels ou restés secrets, il dresse un constat apocalyptique et jette la lumière sur les innombrables zones d’ombre dans cette affaire.
L’auteur ne remet pas en cause les acquittements d’Outreau mais révèle surtout un fait méconnu du grand public : en 2005 douze enfants ont été reconnus victimes de viols ; le dossier judiciaire en dénombre lui cinquante-neuf ! Comment des témoignages concordants de sévices sexuels racontés par des enfants n’ayant pu se concerter, ne se connaissant même pas pour la plupart, n’ont pas été retenus à charge contre soixante hommes et femmes cités comme des violeurs par des enfants et des adultes ? Il s’étonne qu’un ensemble d’aveux de culpabilité en audition comme en audience n’aient pas été pris en compte dans l’acquittement massif de la Cour d’Appel de Paris. Et révèle que le juge Fabrice Burgaud, chargé de l’enquête et voué aux gémonies par les médias, n’a pas péché pour avoir mis en examen dix-huit adultes mais au contraire pour n’avoir pas déféré au moins le double de prédateurs présumés devant les assises.
Jacques Thomet démontre que l’affaire Outreau a permis à de nombreux avocats d’utiliser cette jurisprudence viciée dans les nouvelles affaires de pédophilie. Il dénonce la dénégation de la parole des enfants victimes de sévices sexuels, dénégation qui n’a pour seul argument que cette parole ne serait pas fiable. Cette gigantesque imposture a permis que les preuves médicales de sévices sexuels soient parfois refusées, dans une complicité conjointe d’experts, de médecins et de juges, comme dans la tragédie, relatée dans ce livre, de six mères de famille, privées de leurs enfants remis par les tribunaux à leurs prédateurs.
Jacques Thomet, 65 ans, a effectué à l’AFP toute sa carrière, qu’il a achevée comme rédacteur en chef. Il a été d’abord en poste à Nice, puis à Cuba, Paris, Rio, Washington, Bogota et Paris. Il est déjà l’auteur d’Ingrid Betancourt, Histoire de coeur ou raison d’État (Hugo Doc), AFP-Les soldats de l’information (Hugo Doc), et Les Secrets de l’opération Betancourt (Fayard).
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