Outreau, la chape de plomb sur Donde Vamos ? Partie I

 24 mars 2012
 Céri, journaliste belge
OUTREAU 1ère  partie 
L’affaire d’Outreau est classée, la vérité judiciaire est passée, et pourtant au vu des évènements récents et à venir, on a tendance à oublier une partie au moins de cette vérité judiciaire : 12 enfants reconnus victimes. Un documentaire, des livres sortent ces temps-ci pour le rappeler. L’occasion pour nous aussi de faire le point sur un scandale dont on n’a probablement pas fini de parler…Nous allons aborder cette affaire en plusieurs volets.
  • 1.       Outreau, la chape de plomb
  • On n’a pas le droit de parler d’Outreau, mais on va en parler quand-même. Pourquoi ne peut-on en pas en parler ? D’abord parce qu’il s’agit d’une affaire jugée, et qu’en vertu de « l’autorité de la chose jugée », on n’a pas le droit de remettre en cause une décision de justice, du moins pas publiquement. On n’a pas le droit de dire qu’il y a eu plus de victimes que ce qu’a dit la justice en appel. On ne peut pas dire que les acquittés sont coupables de quoi que ce soit, même si l’absence de preuves (dans le chef de la Justice) n’est pas automatiquement synonyme d’innocence, et on ne peut évoquer aucune pièce du dossier. Mais il reste encore possible de parler de certains aspects du dossier. Ouf. Ensuite, on ne peut pas en parler parce que la Doxa au sujet d’Outreau, c’est de se lamenter sur le sort des victimes, j’entends le groupe de personnes acquittées. Remettre en cause ladite Doxa s’avère pour le moins risqué, car l’accusation de « théorie du complot » ou carrément de fantasme n’est jamais loin. Et puis, il y a la fameuse « vérité judiciaire », si immuable. Bref, passons, et tentons de dire ce que l’on peut dire aujourd’hui.

    François Hollande s’engage contre le harcèlement sexuel


    Vendredi 4 mai 2012
    Le conseil constitutionnel a abrogé aujourd’hui l’article du code pénal qui caractérise et punit le harcèlement sexuel. Cette loi, votée par la gauche il y a 20 ans, permettait à toutes les victimes de harcèlement – en grande majorité des femmes – de porter plainte.
    En 2002, l’Union européenne a défini plus précisément le délit de harcèlement sexuel. Depuis cette date, les associations féministes n’ont cessé d’exiger de la droite qu’elle transforme la loi afin d’éviter un recours devant le Conseil constitutionnel. En 2009, la mission d’information sur les violences faites aux femmes, présidée par Danielle Bousquet, députée socialiste, recommandait également d’harmoniser les définitions du harcèlement sexuel prévues dans le code du travail et dans le code pénal, en les alignant sur la définition issue du droit communautaire. La décision prise aujourd’hui est la responsabilité directe de la droite qui a fait la sourde oreille pendant toutes ces années. Son imprévision fait peser de lourdes incertitudes sur les procédures judiciaires en cours d’instruction. Pour rappel, selon une enquête de la Commission européenne, 40 % des femmes déclarent avoir été victimes de harcèlement sexuel au travail.
    François Hollande s’engage, s’il est élu, à ce qu’une nouvelle loi sur le harcèlement sexuel soit rédigée et inscrite le plus rapidement possible à l’agenda parlementaire. Cette loi devra s’appuyer sur la définition du harcèlement sexuel telle qu’elle existe dans le droit communautaire, comme le demandent les associations féministes depuis de nombreuses années.François Hollande a rappelé à plusieurs reprises son engagement en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes. Les violences sexistes qui touchent chaque année des dizaines de milliers de femmes en France sont l’expression la plus dure des inégalités qui persistent dans notre société. La lutte contre ces violences, sera, s’il est élu président de la République dimanche prochain, l’une des priorités du Ministère des Droits des Femmes.
    Pour lire l’article, cliquez sur le logo du PS