« Detachment », Adrien Brody face au tableau noir par Corinne Renou-Nativel

14 mai 2012
par Corinne Renou-Nativel

La peur de ne rien pouvoir 

Mais c’est bien du côté des professeurs, en particulier de Henry Barthes, que se situe Tony Kaye. Il dit leur espoir de changer le monde, leur désarroi de devoir faire respecter l’ordre plutôt que d’enseigner, leur peur de ne rien pouvoir. «On a l’impression de dériver sur un océan sans bouée, dit l’un d’eux, alors qu’on pensait que l’on serait celui qui lance la bouée.»
Le réalisateur filme de manière sensible, intime, le quotidien de Barthes, s’autorise l’insertion d’images animées, de flash-back en Super 8, de métaphores poétiques. En voix off, l’enseignant, tout en retenue et contrôle de soi, exprime par bribes ses doutes, et le chaos familial qui l’a incité à se réfugier dans le détachement.

Une interprétation bouleversante d’humanité

L’interprétation d’Adrien Brody est aussi bouleversante d’humanité dans ce registre réservé que dans l’explosion quand la carapace de son personnage vole en éclats.
Si le héros doit son nom à l’intellectuel français Roland Barthes, le titre vient de Camus qui avait écrit dans Noces : «Jamais je n’avais senti, si avant, à la fois mon détachement de moi-même et ma présence au monde.»
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