BMP – Sixième étape du deuil – L’acceptation et l’accueil


Multitude de couleurs…
Je voulais une multitude de couleurs qui ne s’arrêtent jamais de grandir, je souhaitais également cacher un corps dedans, à la limite l’emmener, le transporter par toutes ces couleurs à en disparaître.
Je savais ce que je voulais faire apparaître, peut-être juste un petit doute pour le corps. En attendant que cela mûrisse dans ma tête, j’ai donc visualisé dans celle-ci les formes de mes couleurs, et un peu leurs emplacements.
Mon idée était à présent plus claire, mon idée était là, je pouvais donc me lancer à faire naître mon esquisse.

Comment avez-vous procédé pour concevoir votre esquisse ?

Mon premier coup de crayon a été pour dessiner le corps donc la tête, le début du corps, un début de mouvement de bras. Puis j’ai continué en descendant vers le bas de ma feuille, en formant mes premières formes des couleurs qui remplacent le reste du corps qui lui était absent dans ma tête à la naissance de mon esquisse.
Au moment de la concrétisation de mes formes, le mot « eau » était là mais aussi le mot bariolé de couleurs.
Mon idée était aussi de vouloir commencer à peindre sans filet, je veux dire par là, sans avoir à finir mon esquisse entièrement au crayon de papier, non, le reste je voulais essayer de le faire naître et de faire les finitions directement au pinceau.
Je voulais plus de mouvement, comme une grande vague qui emmène tout derrière elle.
Peut-être aussi par moment des imprévus dans mes gestes. Peut-être aussi plus de recherche pour vider la pression que je ressentais.
Pour concevoir le manteau en aquarelle de mon esquisse, là c’était des couleurs ! des couleurs ! Et encore des couleurs. Je ne voulais pas que cela s’arrête, le mot infini était présent et bien fort à ce moment-là dans le présent.
Je ne voulais pas non plus réfléchir à comment déposer ces couleurs dans les formes. Par contre j’ai réfléchi à comment elles apparaîtront en diversité.
Je sais que les couleurs gaies appellent les sourires, mais après dans ma tête cela n’allait pas plus loin, je pense que je ne voulais pas les faire disparaître. Je ne souhaitais surtout pas enlever ce sourire, ou même l’ébrécher.

Matériaux utilisés

Dessin conçu sur feuille de format de 50 x 70 cm à grain fin.
Peinture aquarelle.
Crayons aquarelles.

Qu’avez-vous ressenti ?

• Je me suis demandé si le fait de ne pas finir mon esquisse au crayon n’était pas une façon de rechercher une forme de danger, de jouer avec le feux. Cela m’arrive quand je ressens trop de pression dans ma tête, vider un surplus.
• Je ne cherchais pas forcément à faire des finitions parfaites.
Mais je voulais que le rendu de cette aquarelle soit agréable à regarder et que les défauts ne se voient pas pour abîmer les couleurs.
• Je ne sais pas ce qui s’est passé, mais j’avais la gorge serrée, les larmes étaient là et remplissaient mes yeux, mais je ne voulais pas qu’elles coulent, mais elles ne m’ont pas écoutée. Je ressens toujours cette espèce de honte quand celle-ci glissent sur mes joues.
• J’ai été envahie par une force, comme une pulsion mais celle-ci me faisait mal à ressentir, je voulais qu’elle quitte ce corps.
• Par moment je me demandais si les couleurs ne représentaient pas un pansement.
Par moment la colère me titillait mais je souriais car je me disais que les couleurs vont la tuer. Et je repartais à vouloir garder ce sourire.
• Par moment gérer mes gestes était difficile, j’avais cette impression de m’emmêler dedans.
• Je me suis perdue dans ma tête, des moments de blanc mais je me disais ce n’est pas grave, même si cela m’angoissait.
• Je me faisais cette réflexion le fait de visualiser reste un exercice que je ne fais pas toujours car j’ai parfois du mal, mon idée ne tient pas dans ma tête. Je ne sais comment l’expliquer.
• J’imaginais mon pinceau danser dans les couleurs, glisser, je l’imaginais tout simplement se laisser aller, une situation qui m’effraie et que j’aimerais connaître.
• Je me suis dit finalement que je n’existe plus dans cette douleur quand je peins, je n’existe plus pour cette douleur tout simplement.

Que ressentez-vous face à ce dessin ?

En regardant ma production, les couleurs me rappellent la chaleur de l’été, c’est agréable dans ma tête. Ma première réaction a été de voir si la couleur rouge sang n’y était pas, comme un interdit que je me mettais.
Je me suis amusée avec mon pinceau. Et la douleur ? Je n’ai pas envie de répondre, juste garder ce bon moment que j’ai passé avec ce petit soleil dehors très timide.

Le gris coloré violet de l’émotion : la résignation

Les gris colorés et les mélanges de couleurs

Les gris colorés : il s’agit de toute la gamme de couleurs qui sont peu saturées. Une couleur saturée étant une couleur pure, celles présentent dans le cercle chromatique. On obtient un gris coloré en mélangeant les trois couleurs primaires : le jaune primaire, le cyan et le magenta.


Première méthode : vous disposez sur votre palette les trois couleurs primaires : le jaune primaire = 1 dose, le magenta = 1 dose et le cyan = 1/3.

Vous mélangez le jaune avec du magenta et ensuite vous ajoutez le cyan. Votre gris colorés va apparaître, il ne vous reste plus qu’à le mélanger avec du blanc pour obtenir des nuances de couleurs ! Selon le gris coloré que vous souhaitez obtenir, vous mélanger une dose, une dose puis un tiers de la dernière couleur primaire.

Ensuite, il existe le gris neutre : il se crée en mélangeant deux valeurs, le noir dans le blanc. Si vous voulez le transformer en gris coloré vous ajouter un peu d’une autre couleur.

La deuxième méthode pour créer des gris colorés est d’utiliser votre cercle chromatique et plus particulièrement les couleurs complémentaires. Dans les couleurs complémentaires, vous avez les paires majeures et les paires mineures. Les paires majeures étant beaucoup plus simple à utiliser : Le jaune et le violet, le rouge et le vert, l’orange et le bleu. Vous mélangez les paires ensemble puis vous réalisez des dégradés de gris en rajoutant du blanc.

Troisième méthode : il faut partir d’un gris neutre, il ne faut pas partir avec un gris trop foncé (1/4 de blanc et 1/5 de noir).

Ensuite, il suffit de mélanger le gris neutre aux différentes couleurs du cercle chromatique. En ajoutant de moins en moins de gris pour arriver à l’extrémité du cercle aux couleurs de bases du cercle chromatique. Vous obtenez donc toutes les gradations de couleurs jusqu’au gris neutre saturé au centre.

Pour utiliser ce cercle chromatique des gris colorés, vous réalisez un pochoir en triangle. Vous pointez le pochoir sur la couleur principale que vous souhaitez travailler. Vous pouvez alors observer toutes les couleurs de gris colorés avec lesquels vous pouvez travailler en harmonie avec vote couleur principale et créer votre palette facilement pour réaliser un beau travail en harmonie avec des gris colorés.