BMP – L’empreinte de la forme d’une tomate et la trace du pinceau

J’avais une petite idée qui était de faire des formes avec une tomate coupée en deux et de me servir de son jus pour remplacer l’eau. Faire apparaître une certaine fraîcheur qui était présente aujourd’hui en ce dimanche ! Je m’étais dit que je pouvais faire un mélange de ces deux sortes de mouvements : celui du pinceau et celui de la tomate coupée en deux.
Je pensais qu’avec la tomate il y aurait peut-être un peu plus de relief et que je pourrais le travailler. Je reste persuadée qu’on peut sans cesse faire des découvertes avec la peinture ainsi qu’avec d’autres matières.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Je me suis installée dehors sur la table à l’abri. Il faisait froid, mais c’est ce qui m’a attirée, tout comme ce petit vent. Un peu de musique venant de la cuisine et hop me voilà partie. J’ai commencé par couper une tomate en deux, une tomate pas trop grosse et suffisamment mûre pour pouvoir travailler avec son jus. Il y avait les pépins, j’ai choisi de les garder en me disant que je verra bien en cours de création ce que cela donnerait. La première couleur que j’ai posée sur ma tomate a été le violet et j’ai commencé par faire quelques petits mouvements sur la feuille en tournant légèrement mon poignet un peu dans tout les sens mais sans jamais appuyer trop fort sur la tomate. J’observais une fragilité. Puis l’étape suivante a été de rajouter de la couleur blanche et de travailler le tout avec un pinceau moyen. Je voulais laisser apparaître les deux styles de traces des “outils” que je venais d’employer, la tomate et le pinceau. Je trouvais que le mélange était comme un, qui créait des nuages colorés, entremêlés de touches évoquant des petites tornades. Comme cela me plaisait, j’ai continué, mais en prenant un pinceau un peu plus gros et en rajoutant une touche de jaune, du orange, et de bleu accompagné de blanc. Après avoir terminé de travailler mes couleurs avec le pinceau, j’ai repris la demi tomate, en la coupent légèrement en surface pour enlever les couleurs précédentes et j’ai recommencé à refaire de petits mouvements doux et sans trop appuyer sur ma feuille. Je devais aussi appuyer doucement mais suffisamment pour faire couler un peu de jus de tomate, n’oublions pas que celui-ci doit remplacer l’eau. Cela terminait ce travail de mélange, avec par moment la superposition des deux empreintes, laissées par la tomate et le pinceau. Plus j’avançais dans ma forme et la naissance de mes couleurs et plus le jus de la tomate coulait sur ma feuille en remplaçant l’eau. Mon idée prenait forme sur la ma feuille en se transformant et en se mélangeant dans les diverses couleurs. J’observais par moment les petits pépins mais ils n’étaient pas très visibles, j’ai donc décidé de les laisser en surface. Tout comme ces petits reliefs qui apparaissait. Je voulais que tous ces mélanges apparaissent. Ils sont là, ils rappellent l’importance de la liberté dans la création, ils apportent ce petit imprévu qui pour moi est fondamental et qui apporte un côté curieux. Mais sans pour autant perdre la main sur mon dessin.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Aquarelle faite sur feuille de format de 50 x 70 cm à grain fin. Aquarelle, une demi tomate, et pinceau.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

J’ai passé un bon moment à créer cette production et en le regardant cela me donne envie d’avoir une tempête de couleurs dans ma tête. Je préfère quand le soleil se fait remarquer par sa chaleur et sa douceur.

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