La mosaïque : un art qui cache bien des secrets – Mosaïco thérapie

Plat-en-mosaïqueÉcrit par Maggy Sanner, La Grande Époque

28.12.2009

L’art de la mosaïque existe depuis fort longtemps. Il a acquis sa notoriété en faisant l’admiration par sa précision et sa beauté. La technique que demande l’art de la mosaïque peut être utilisée à des fins thérapeutiques et c’est ce que fait Yona.

« les activités que je propose permettent d’accéder à l’art pour se faire du bien, pour apaiser son âme, pour trouver la voie de la paix et de la sérénité, sachant que les cours ont lieu dans une ambiance de convivialité

Chaque atelier est composé de petit groupe de 5 ou 6 personnes maximums. Yona explique « Je tiens beaucoup à ce que la relation soit très cordiale entre participants car les échanges sont fructueux, tant par un échange de matériel, d’idées déco et autres. Cette ambiance chaleureuse accentue la détente, la joie de vivre.» Au terme d’un atelier ou chacun va réaliser une petite œuvre à emporter, les participants sont en mesure de pratiquer seul. Les séances durent 3 heures pour une initiation mais il y a aussi des possibilités de perfectionnement.

La mosaïque est une activité qui est très complexe et très riche, elle permet de structurer son esprit, c’est pourquoi elle utilisée dans différents cas de figure tel la psychiatrie, la recherche personnelle ou pour des enfants en échec scolaire. Yona a d’ailleurs eu l’occasion de faire des interventions pour des dépressions légères et sévères et même pour des personnes atteintes de schizophrénie. «Dans ces cas particuliers, la mosaïco thérapie est indiquée parce que c’est une activité qui structure et qui rassure l’être. On fait appel à la concentration et à la précision. On a donc une sollicitation cognitive car il faut manipuler les tesselles (nom pour les petits carreaux) avec une habilité et une dextérité comme les puzzles. Cela demande quand même une certaine orientation spatiale pour placer les tesselles entres-elles

Elle explique aussi «L’intérêt d’évoluer dans un groupe où il y a des échanges où on attend un respect de l’autre, apporte ce côté respect des valeurs morales et permet de développer la tolérance. On n’est pas là pour critiquer les œuvres d’autrui, mais pour les respecter en terme de prolongement de l’âme artistique des uns et des autres et ça, c’est important. Ça permet de ressouder les liens, retrouver le plaisir d’échanger, de recréer des valeurs sûres, des valeurs fiables. Pour des gens blessés par cette société individualiste où sont absentes toutes ces notions si importantes à mes yeux, c’est tellement important

La publicité, la TV engourdissent notre esprit et nous empêchent de laisser libre court à notre imaginaire. C’est pourquoi ces ateliers permettent de développer ce côté créatif et imaginaire. «Quand vous êtes à l’écoute, vous pouvez éveiller et entendre l’artiste qui sommeille en vous en terme d’association de couleur, de forme. On crée, on se fait plaisir et on se sent essentiel à l’objet de cette création et de ce fait on retrouve la confiance en soi. Je crois que c’est ce point qu’il faut vraiment mettre en avant : c’est la visée thérapeutique de la mosaïque.»

Yona est professeur de Lettres et est également certifiée en Art Thérapie. Elle propose des Ateliers pour les petits et pour les grands dans une ambiance chaleureuse et conviviale.

Si vous désirez en savoir plus vous pouvez la contacter

Le processus créatif en Art-Thérapie

logo-Valerie-Le-BrisDepuis 1960, le terme processus est devenu fréquent dans le vocabulaire psychologique ; il désigne le changement, la transformation, le développement, l’évolution et s’y rattache sous l’influence de la psychologie cognitive, dans un sens renvoyant à des enchaînements d’opérations internes mentales notamment dans le traitement de l’information ; si on utilise , en anglais, le substantif « process » et le verbe « to process » on obtient : traiter, en transformation ; on peut ajouter alors au mécanisme supplanté, un élément important le SUJET, agent du traitement.
Quant à la créativité, c’est une aptitude complexe, distincte de l’intelligence et du fonctionnement cognitif qui varie en fonction de la fluidité des idées, du raisonnement inductif, de certaines qualités perceptives et de la personnalité ainsi que dans l’intelligence divergente dans la mesure où elle favorise la diversité des solutions et des produits.
Les individus créatifs font preuve d’imagination, d’esprit d’invention et d’originalité, le processus créatif est favorisé par une attitude positive vis-à-vis d’idées nouvelles et inventives, ainsi que par le fait de disperser son attention plutôt que de la concentrer sur le problème posé.
Dés lors, on pourrait dire que l’Art-Thérapie est un peu comme un rêve éveillé mais qui serait dirigé, c’est-à-dire que le patient est tenu de respecter le cadre thérapeutique en étant libre à l’intérieur du cadre sans que, ses pensées ne soient dirigées.

Le rêve crée des formes, élabore des scénarios, fait des mots d’esprit, il est d’une inventivité étonnante, extraordinaire, on peut le remarquer dans les pratiques d’ateliers tel que pour exemple un atelier nommé « épouvantail et totem » où non seulement les formes seront variées selon les individus mais aussi par le fait d’utiliser des matériaux divers du bois flotté traversant le temps, des plaques de métal froide voir inattaquable hors mis à l’acide, du grillage, des chaînes, du coton, des tissus de soie et des voiles ou bien la rugueuse moquette, pour les matériaux les plus fréquents ; sachant bien sûr que la recherche peut être plus poussée en détails avec des boutons, des perles, des œillets, des clous de tapissiers, des allumettes, des morceaux de verres, des postes autoradios démontés qui regorgent d’une multitude petites pièces sans parler de tout un tas de choses plus ou moins originales tel que des os de poulets, des lentilles de contacts, des coquilles d’huîtres, des épluchures de légumes, de la javel pour les plus rudimentaires etc. et ce avec un assemblage plus ou moins solide : ficelage, clouage, vissage, collage, tissage et demande ou non d’aide de l’autre ; à savoir comment chacun va appréhender ces matériaux pour un rendu de son état psychique et TROUVER SES PROPRES SOLUTIONS ; sachant que cette créativité pourrait encore continuer par le biais de poésie ou autres scénarios.
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Au final, il nous sera plus facile sans doute de s’orienter vers une créativité d’ordre affective plutôt que d’ordre cognitive, créativité d’ordre affective selon le parcours de vie de chacun qui sera une réserve créative, avec cette action de créer étant le résultat d’expériences présentes ou passées menant à l’expression de ce quelque chose « indicible » en ce sens , le rôle de l’art thérapeute sera vraisemblablement à mon idée le développement du potentiel créatif, cette création permettant enfin une « libération », une « désaliénation thérapeutique » quant à savoir qui pourra prétendre à la création de quelque chose d’unique en tant qu’œuvres d’arts reconnues, cela reste une autre histoire…