Actualité des états limites par Vincent Estellon

3321Vincent ESTELLON (ed)
Co-Auteurs : Jacques ANDREGisele APTERAlain BRACONNIERCatherine CHABERTMaurice CORCOSMarie-camille GENETBernard GOLSEDidier LAURUFrancois RICHARDRene ROUSSILLON
©2014
Carnet psy -Le- – dirigée par Manuelle Missonnier (manuelle@carnetpsy.com)
ISBN : 978-2-7492-4037-4
EAN : 9782749240374
12.00 €

Durant ces cinquante dernières années, le trouble borderline a navigué entre les névroses et les psychoses, a été appréhendé comme un type de personnalité pathologique, a été rapproché des maladies bipolaires, des désordres narcissiques, des personnalités psychopathiques… Du côté de la psychiatrie, comme de la psychanalyse, la liste de noms donnés à ces folies limites est longue et les qualifications singulières.

Aujourd’hui, l’état limite ne peut plus être défini sérieusement selon une approche extrinsèque  (la définition « ni ni », ni névrotique, ni psychotique) qui risquerait de réduire cette configuration clinique à un fourre-tout privé d’une cohérence interne. Il importe de donner une définition intrinsèque de l’état limite car il ne s’agit ni d’une psychonévrose gravissime, ni d’une prépsychose, ni d’un état passager naviguant entre les structures. Désormais, ce n’est plus tant une pathologie « à la limite de » qu’une pathologie des limites du Moi.

À partir d’une clinique actuelle grandissante, les auteurs soulignent la richesse des débats qui interrogent les limites du système de classification nosographique et poussent à réviser, voire à reconstruire de manière innovante certaines bases théorico-cliniques des techniques de soin.

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Livre – Vincent Estellon – Les États limites

Estellon Etas limites2014 (3e éd.)
Pages : 128
ISBN : 9782130630494
Éditeur : Presses Universitaires de France

Who’s there ? (Qui va là ? Qui est là ?) Le personnage d’Hamlet ne serait-il pas représentatif de l’état limite ? « Être ou ne pas être », « agir ou ne rien faire », lorsque tuer équivaut à mourir et laisser vivre ne pas vivre soi-même, comment exister ? Comme nous le donne à penser la belle étude d’André Green
Hamlet est double, à la fois spectre de son père le roi et lui, prince déchu. Doutant de tout le monde, il doute de lui-même. Qui est-il ? Écartelé entre désespoir et euphorie, excitation et désillusion, mélancolie et délire, rongé par le tourment, dévasté par des états de détresse, animé par le désir de vengeance, hanté par le fantôme de son père, ne pouvant se résoudre à aimer la femme qu’il aime, menteur, simulateur de la folie pour découvrir une vérité cachée, Hamlet connaît mieux que quiconque les frontières de la folie. Réfractaire à la synthèse, confronté à des angoisses liées au vide et au néant, Hamlet nous met en contact avec la problématique des limites et de la confusion : Être, c’est être sujet de son désir, c’est vivre sa vie, être soi-même ; ne pas être, c’est rester soumis au désir de l’autre, vivre à côté de sa vie, c’est mourir.
Logo Cairn.Info Je pense à ce patient, Gaël, et à l’utilisation de l’ironie. Elle est féroce chez lui, dévalorisant tout effort pour survivre dans la société, se moquant des pauvres gens, « les gueux », promouvant une jouissance sans limites, le pouvoir et la dictature. Je me trouve glacé chaque fois qu’il tente de m’entraîner vers cette forme de circuit court pour la pensée rendant tout « merdique », « à chier »,…

  1. I. – Résistances : la réaction thérapeutique négative
  2. II. – L’amnésie, la compulsion de répétition
  3. III. – Le tact psychologique, le projet d’analyse mutuelle, l’élasticité de la technique
  4. IV. – Le jeu des questions et des réponses, l’interactivité de la communication clinique
  5. V. – Le modèle thérapeutique proposé par Otto Kernberg
  6. VI. – Le contre-transfert en question

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